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Des entreprises européennes pour faire décoller l’armée chinoise

Écrit par Joshua Philipp, Epoch Times
29.05.2014
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  • Des gardes chinois assurent la sécurité autour d’un Airbus A320 assemblé dans une usine de Tianjin. La Chine est en train d’acheter des entreprises européennes d’aéronautique pour développer sa propre industrie (Goh Chai Hin/AFP/Getty Images)

La Chine vient faire un pas de plus pour remporter son défi contre la puissance aérienne américaine. Le 19 mai dernier, le groupe chinois Guangdong Elecpro Electric Appliance Holding annonçait son projet d’acquérir deux entreprises européennes d’aéronautique.

L’une de ces entreprises, la société suisse des Moteurs Mistral, fabrique des moteurs pour des avions légers, des hélicoptères et des véhicules militaires non habités (plus souvent appelés drones). La seconde entreprise, la SkyTrac allemande, développe des hélicoptères à deux hélices.

Selon IHS Jane, une société d’analyse de sécurité et de défense, la Corporation chinoise de l’industrie de l’aviation avait déjà acquis en 2009 Fischer, une fabrique autrichienne de composants composites et en 2013 les moteurs allemands Thielert.

Ces nouvelles acquisitions viennent soutenir la volonté chinoise de faire progresser ses programmes aéronautiques et de rattraper son retard sur l’Occident en termes de connaissances techniques militaires à la fois sur les marchés civils et les applications militaires.

Contrats russes

En plus d’acheter des entreprises européennes possédant des connaissances et des technologies avancées, la Chine compte sur ses liens avec la Russie pour se développer dans le domaine aéronautique.

Le 20 mai dernier, le Président russe Vladimir Poutine est allé en Chine pour y rencontrer le dirigeant chinois Xi Jinping. Dès le premier jour, la Russie et la Chine ont annoncé 49 nouveaux accords, allant de programmes pour renforcer les liens politiques à des projets de coopération militaire.

Un contrat de fourniture de gaz de 400 milliards de dollars sur 30 ans signé par les deux dirigeants le 21 mai dernier a attiré toute l’attention. Les projets communs aéronautiques sont restés plus discrets, bien que la presse russe s’y était beaucoup intéressée avant la rencontre.

La Russie fournira à la Chine un nouvel hélicoptère inspiré du Mil Mi-26, un hélicoptère de transport civil et militaire capable d’emmener 82 soldats en équipement complet.

La Russie et la Chine vont également développer un avion de ligne commercial de 400 places destiné à concurrencer Airbus et Boeing.

Une soif de développement

La Chine a tout intérêt à développer son secteur aéronautique. Selon un rapport publié en 2013 par la Société royale aéronautique de Grande-Bretagne, «le secteur aéronautique est visé comme l’un des premiers moyens d’élever les performances économiques globales de la Chine sur «l’échelle des valeurs économiques industrielles des hautes technologies».

L’intérêt militaire est encore plus grand, surtout en regard des revendications territoriales de la Chine qui ont déclenché des tensions militaires avec presque tous ses voisins.

Le développement de ce secteur reste cependant lent. Selon un autre rapport de la Société  royale aéronautique de Grande-Bretagne, le Conseil d’État chinois a publié en 2011 un guide détaillant le faible progrès et les divers défis rencontrés par son programme aérospatial civil.

Le programme aérospatial civil chinois est vraisemblablement connecté avec son programme militaire et son armée de l’air a connu des difficultés similaires.

L’Armée de libération du peuple déclare compter pas moins de 1.321 avions de chasse distribués entre l’armée de l’air et la marine. Kyle Mizokami, spécialiste de la défense et la sécurité en Asie, a écrit sur son blog «War is boring» que le nombre de chasseurs chinois est très légèrement inférieur au nombre d’avions de chasse américains.

Le problème de la Chine est que la plupart de ses avions sont très vieux. Kyle Mizokami souligne que seuls 502 des avions chinois sont des chasseurs modernes, parmi lesquels 296 sont des Su-27 de Russie et 206 sont des J-10 chinois.

Les 819 autres avions de chasse sont des modèles conçus dans les années 60 et construits dans les années 70. «Ils ne dureraient pas longtemps dans une guerre ouverte,» a fait remarquer Kyle Mizokami.

C’est pourquoi la Chine s’est concentrée sur le développement de sa nouvelle génération d’avions de combat, les J-20. Un développement qui reste très lent.

En plus du fait que les J-10 chinois reposent toujours sur des moteurs AL-31FN importés de Russie et que les J-20 sont suspectés être une copie des anciens MiG-1.44 russes, la livraison des J-20 est annoncée entre 2017 et 2020. En 2020, les États-Unis devraient être bien engagés dans le développement de leur nouvelle génération d’avions.

La Chine s’est donc tournée vers de nouvelles sources pour développer son industrie aéronautique et achète où elle peut des entreprises étrangères, signe ici des partenariats et espionne là-bas pour voler des concepts lorsque les offres d’achat sont refusées.

Version en anglais: China’s Air Force Boosts Tech by Buying European Companies

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