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Angélique Ionatos, déesse des mots et de l’âme

Portrait de femmes

Écrit par Sandra Kunzli, Epoch Times
05.05.2014
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  • Il y a quelque chose de magique dans le timbre de sa voix. (Thomas Dorn)

Chanteuse, poétesse, musicienne mais avant tout un grand cœur qui donne vie à tant d’émotion, de mélodies et de pensées. En toute simplicité, Angélique Ionatos arrive sur scène les pieds nus. Elle nous plonge dans l’Olympe parmi Perséphone, Aphrodite, Antigone, Héraclès et Sappho.

Un grand moment de beauté au milieu de nulle part, où seuls les mots deviennent l’ultime connexion à une époque et à un lieu mythologique révolus. Au-delà du merveilleux, il y a quelque chose de magique quand le timbre de sa voix mélancolique nous transporte dans la Grèce antique.

Elle chante l’amour, les cigales de son pays, la liberté, les serviteurs de la musique, les saltimbanques et les poètes. Une musique foisonnante d’images.

Déesse des mots, sirène des âmes

Dès qu’elle ferme les yeux, sa chaude voix de velours susurre des mots voluptueux ou terribles, la lave du volcan brûle et encercle les jambes, nous paralysant dans l’émoi: une profonde vague nous ensevelit, notre cœur implose, c’est un champ de bataille. Un souffle retient nos larmes. Les ruines ne sont pas en Grèce, mais dans nos yeux aveuglés et nos cœurs blasés et vieillis… Des moments si rares et véritables.

«Nomade de corps, vivant dans la diaspora, qui mieux que toi est ancré au cœur de ton pays, toi qui porte la révolution dans ta voix, la liberté dans tes cheveux noirs, tu sèmes la paix et la beauté dans nos cœurs, tu fais de l’art, une dépendance, de la poésie, une révélation. Tes chansons sont la résurrection de nos souvenirs. Ta culture transcende ton être.»

Son talent bouillonne de l’histoire de chaque immigré

Angélique Ionatos nous parle de la chaleur qui libère les odeurs des arbres, des cigales qui accompagnent la saison, de la clarté du soleil, de la misère qui s’écrit sur les murs. La crise et l’humiliation font rage, comme à chaque fois, la pauvreté est un danger à la démocratie, des enfants s’évanouissent de faim à l’école et il y a ceux qu’on ne viendra plus chercher. Mais Angélique croit en l’espoir et en la force de son pays pour se relever.

Angélique, l’indomptable

Angélique est née à Athènes en 1954. Elle quitte la Grèce en 1969 pour la Belgique afin de fuir la dictature des colonels et s’installe définitivement en France en 1970. Elle ressent une énorme envie de jouer et de composer ses tourments et sa douleur en apprenant les tortures que subissent les Grecs pendant la dictature. Fidèle à ses idées et désarmante de sincérité, elle chante avec force au nom de la liberté. En 1972, elle enregistre Résurrection avec son frère Photis. Cet album marquera le début de sa carrière en France.

«Je pense que la Grèce est le premier État à payer les pots cassés, mais que d’autres suivront. Je crois que le monde actuel est en fin de règne. On ne pourra pas continuer à supporter longtemps les oligarchies des nantis et l’horreur dans laquelle se trouve la plupart des humains. Je crois qu’un artiste doit rendre compte de son époque,  transmettre et sensibiliser. C’est grâce à l’art que nous pouvons visiter le passé.»

Angélique Ionatos remplit la scène, la salle et nos cœurs de ses chants et de sa musique à laquelle elle a rallié les sons orientaux à la musique grecque, avec parfois des sonorités espagnoles, pour marquer la richesse de la Grèce : ce grand pays, terre de philosophie et de philanthropie, multiculturel aux racines bien profondes. Au bouzouki, elle a ajouté la mandoline, l’oud, la guiterne, le zarb, le t’bel, le tambourin, le vibraphone, le marimba, les tablas, des percussions à des instruments qui nous sont familiers tels que la clarinette, le violon, la contrebasse, le hautbois, la flûte à bec… mais surtout et avant tout, la voix d’Angélique et sa guitare.

Même si son cœur est en Grèce, c’est avec nous qu’elle partage ses influences littéraires et musicales, s’associant à d’autres artistes de talent à l’interprétation étonnante tels que Nena Venetsanou, Henri Agnel, Spyros Sakkas (…).

La magie des enchanteresses et les rêves prendront leur revanche…

«Les poètes sont indispensables à la vie et aux rêves. La poésie est la part dont on est privé lorsque nous sommes dans le malheur et elle est indispensable pour vivre. Si on prive l’être humain de poésie, on le prive de son âme, de son imaginaire, de ses rêves, de son futur et de sa mémoire.»

Cette fois Angélique nous honore de la douce et souriante voix de Katerina Fotinaki, une jeune lumière crétoise dont le jeu musical rythmé est délicat et profond. Un bonheur de voir leur yeux se plonger au plus profond de leur musique et de vivre leurs paroles comme transcendées. Les cordes des guitares cinglent, les doigts dynamiques dansent autant sur le bois que sur les cordes, mêlant mélodies et rythmes. Deux étoiles se sont rencontrées. Un mariage de café grec et de loukoum. Ce duo, découvert dans l’album Comme un jardin, une nuit, qui nous a ravi sur scène du 4 au 8 mars à la porte des Lilas au théâtre du Triton est au théâtre des Sources, à Fontenay aux roses le 6 mai.

Infos pratiques

Angélique Ionatos, Jean-Marie Machado et l’orchestre Danzas

Le mardi 6 mai 2014 à 20h30

Au Théâtre des Sources

8, Av. J.et M. Dolivet - 92260 Fontenay aux Roses

de 13€ à 24,20€

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