Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Tracks

Ardente solitude

The Epoch Times
11.06.2014
| A-/A+
  • Le film Tracks possède des paysages à couper le souffle. (Métropole Films/Hanway Films)

Sélectionné en 2013 au Festival international du film de Venise, au Festival du film de Londres et aux Asia Pacific Screen Awards, le film Tracks, du réalisateur John Curran (The Painted Veil et We Don't Live Here Anymore) s’est lancé dans l’adaptation de l’histoire vraie du périple de l’Australienne Robyn Davidson qui avait écrit l’ouvrage éponyme. Le photographe Rick Smolan, présent lors de bribes du voyage de Davidson, a publié, quant à lui, un livre-photos intitulé From Alice to Ocean : Alone Across.

Coûte que coûte, Robyn, Mia Wasikowska (Alice in Wonderland, Jane Eyre, The Kids Are All Right), s’est mise en tête de traverser seule une partie du désert australien jusqu’à l’océan afin d’avoir un répit de la civilisation humaine dont elle se sent toujours étrangère. Bien qu’elle ait prévu un temps pour regarder à l’intérieur, elle fera plusieurs rencontres non désirées.

L’actrice principale, Mia Wasikowska, déborde rarement de son casting, c’est le cas avec Tracks. Elle joue à nouveau la jeune adulte obscure, confuse, tourmentée, en quête de réponses. Depuis des années, elle a prouvé qu’elle est en mesure de jouer des personnages particulièrement complexes et, bien sûr, de tenir un rôle principal. Elle excelle à nouveau, sans pour autant ébahir par son interprétation.

  • Dans Tracks, Mia Wasikowska joue l’Australienne Robyn Davidson, également connue sous le nom de «Camel Lady». (Métropole Films/Hanway Films)

Adam Driver (Frances Ha, Lincoln) joue un rôle relativement mineur comme 95 % de la place est accordée à Mia Wasikowska. On sent tout de même l’essentielle connexion entre les deux personnages et son investissement en tant qu’acteur. Les indigènes présents dans le film, tout comme les vieux habitants du désert, sont sympa à découvrir alors qu’ils dégagent une grande authenticité.

Le désert de l’ouest de l’Australie jusqu’à l’océan Indien est mis visuellement à l’honneur jusque dans ses plus petits détails. L’endurance physique de la protagoniste est presque tangible par les images proposées. On est avec elle tout au long des 2700 kilomètres, on sent la lenteur, la lourdeur de la chaleur extrême, le soleil dense et le sable brûlant sous chaque pas. L’inspiration du type National Geographic est nécessairement présente comme elle fait partie intégrante de l’histoire de Robyn.

La direction photo a aussi opté pour de gros plans du visage de Wasikowska. Ses yeux, les traits de son faciès, c’est comme si l’on peut suivre son voyage intérieur tout en la suivant de l’extérieur. On sent intensément son dépaysement et son désintérêt pour l’humanité.

La trame sonore est un voyage en elle-même. Elle a ce pouvoir d’élever l’expérience cinématographique de Curran, de la rendre plus vaporeuse. Elle sert à l’œuvre de respirer, surtout dans ses moments plus lancinants.

Le compositeur canadien et maître de la contrebasse, Garth Stevenson, a la nature comme première inspiration lorsqu’il travaille avec les sons. On peut sentir les montées aériennes et les descentes sous-marines dans sa musique. Dans Tracks, on sent le désert dans toute son infinité et dans la poésie qu’il renferme. À découvrir pour son univers musical envoûtant en soi, même au-delà du film.

Le long métrage n’est pas sans rappeler Into the Wild et quelques séquences de 127 Hours. L’expérience aurait pu être apportée avec plus de profondeur, mais heureusement ce besoin peut être assouvi en lisant l’ouvrage de la véritable Robyn Davidson.

 

 

 

   

 

     

 

       

 

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.