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Les espèces de saumons sauvages menacées par le saumon génétiquement modifié

Écrit par David Gutierrez
15.06.2014
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  • Une étude de 2012 sur l’effondrement du stock de saumons chinook du fleuve Sacramento, révèle que les espèces sauvages ne s’en remettront sans doute jamais. (WIKIPEDIA)

La commercialisation du saumon génétiquement modifié pourrait exterminer les espèces de saumon sauvage, signale l’écologiste marin Gerry Goeden.

La FAO, l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, ne s’est pas encore prononcée sur la question du saumon génétiquement modifié pour la consommation humaine.

Actuellement si le saumon génétiquement modifié est commercialisé, Goeden met en garde sur le risque d’exacerbation des problèmes graves déjà causés par les poissons d’élevage. Cela mettra d’autant plus en péril les poissons sauvages dans le monde entier.

Le risque génétique des poissons d’élevage

Selon la FAO, 70% des poissons sauvages de pêche du monde risquent de disparaître à cause de la surpêche et de la destruction de l’habitat. Cela entraîne une explosion de la pisciculture, 50% du poisson consommé dans le monde étant maintenant produits dans des fermes plutôt que pêchés en mer.

Le saumon, en particulier, est produit en majorité dans des élevages et dépasse largement la pêche de saumons sauvages dans le monde. Ce saumon d’élevage a été sélectionné sur plusieurs générations. Il s’est développé à partir de combinaisons de différentes souches sauvages de manière de plus en plus rapide tout en consommant moins de nourriture.

«Environ 95% des saumons consommés proviennent de l’élevage», a déclaré Matt Gage de l’université d’East Anglia, «et la domestication a fait d’eux des populations très différentes des populations sauvages».

Seules des conditions artificielles de vie permettent cette croissance rapide. S’ils devaient vivre toute leur vie à l’état sauvage, ils seraient rapidement anéantis. À court terme, les poissons d’élevage sont en mesure de supplanter les poissons sauvages, arrivant plus rapidement à maturité sexuelle et consommant moins de nourriture. Par ailleurs, en dépit des assurances de l’industrie, un grand nombre de saumons d’élevage s’échappent chaque année dans l’océan, où ils sont en train de surpasser les poissons sauvages. Une étude(1) de 2012 sur l’effondrement du stock de saumons chinook du fleuve Sacramento, révèle que la population sauvage ne s’en remettra sans doute jamais.

Une autre menace majeure pour le saumon sauvage est le métissage avec des poissons d’élevage, qui fraient dans les mêmes rivières que leurs parents sauvages. Ce mélange génétique dilue la résistance des poissons sauvages, réduisant leur aptitude à survivre dans un environnement naturel.

Une étude publiée dans PLOS Biology en 2008 a conclu que, lorsque les poissons sauvages ont été exposés à des poissons d’élevage, leur nombre a diminué de 50%. Une autre étude de 2009 publiée dans la revue Science a montré que le métissage avec les poissons d’élevage avait donc modifié génétiquement les truites sauvages – un proche parent du saumon –, ce qui fait obstacle à leur reproduction à un niveau nécessaire pour maintenir leur nombre.

Pire dans tous les sens

Selon une étude réalisée par Fredrik Sundstrom de l’université de Göteborg, en Suède, le saumon génétiquement modifié aurait un impact encore plus néfaste actuellement sur les poissons sauvages que sur les poissons d’élevage.

«Si les poissons transgéniques se développent dans les stocks naturels, ils seraient en mesure de supplanter les espèces naturelles», a-t-il expliqué.

Les poissons génétiquement modifiés sont le saumon de l’Atlantique conçu avec des gènes de loquettes et de saumons du Pacifique pour permettre une surproduction d’hormones de croissance qui permettra un développement deux à six fois plus rapide pendant l’hiver.

«Ce que nous devons garder à l’esprit est que cet animal n’a jamais existé; c’est nouveau sur la planète, nous l’avons créé», a écrit Goeden. «Nous n’avons vraiment aucune idée de ce qu’il fera lorsque qu’il sera en liberté.»

www.naturalnews.com

(1) Etude publiée dans PLOS One

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