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Hong Kong vote pour la démocratie

Écrit par Lu Chen et Li Zhen, Epoch Times
24.06.2014
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  • 22 juin 2014: Un bénévole tient la pièce d’identité d’une électrice dans un bureau de vote de Hong Kong. Les citoyens de Hong Kong ont déposé leur bulletin dans l’urne lors d’un référendum non officiel sur la réforme démocrate. (Cai Wenwen/Epoch Times)

Hong Kong – Dimanche dernier, le troisième jour d’un référendum informel visant à déterminer l’avenir politique du territoire, la démocratie a été particulièrement défendue par les générations plus âgées. À la fin de la journée, près de 700.000 personnes de tout âge, avaient exprimé leur vote au sujet du suffrage universel, le principe d’une voix par personne.

«Les habitants de Hong Kong sont véritablement magnifiques,» a commenté Benny Tai Yu Ting, une personnalité publique de Hong Kong, l’un des organisateurs du mouvement de contestation civile «Occupy Central with Love and Peace» appelant à plus de démocratie à Hong Kong grâce a des événements publics.

Ce référendum proposé aux habitants de Hong Kong ne désignera pas de candidat politique et il n’a pas été organisé par le gouvernement. Les citoyens de Hong Kong se sont rendus aux urnes pour une consultation informelle organisée par deux universités dans une tentative de protéger leur droit de désigner les candidats pour lesquels ils espèrent pouvoir voter dans le futur.

Actuellement, c’est le Parti communiste qui contrôle depuis Pékin qui les habitants de Hong Kong peuvent nommer au poste de chef de l’exécutif du territoire presque autonome, dans un processus électoral compliqué.

«Les autorités de Pékin nous ont attaqués encore et encore, mais nous n’avons pas failli,» a déclaré M. Tai Yiu Ting dans une interview pour les médias de Hong Kong. «Nous voulons que les autorités de Pékin sachent que chaque citoyen de Hong Kong qui souhaite un véritable suffrage universel à la chance de voter.»

La colère de la Chine

Il s’agit d’un nouveau développement dans la lutte pour un suffrage universel à Hong Kong qui a avivé la colère de Pékin.

En fait, le Parti communiste chinois en est tellement affecté qu’il a bloqué le site Internet de vote en ligne http://popvote.hk dans une attaque coordonnée.

  • 22 juin 2014: Devant un bureau de vote de Hong Kong, un militant pro-démocrate montre une tablette avec une application permettant de voter en ligne. (Philippe Lopez/AFP/Getty Images)

Massive attaque

L’entreprise informatique américaine CloudFlare héberge le site des élections en ligne. Cette entreprise qui est souvent appelée pour répondre aux attaques visant à bloquer des sites web, a déclaré que l’attaque visant le site de Hong Kong était «l’une des plus plus grandes et persistantes attaques Ddos (par déni de service) de l’histoire de l’Internet.» Une attaque Ddos utilise un réseau d’ordinateurs pour envahir une cible avec une vague de trafic telle que cette cible devient indisponible.

Matthew Prince, le directeur général de CloudFire, a écrit sur Twitter: «En train de me battre contre une attaque de plus de 300 Gbps» le premier jour de vote. 300 gigabits par seconde représente une immense masse de données.

Imperturbables

De toute évidence, le blocage n’a fait que motiver davantage les habitants de Hong Kong à faire valoir leurs droits, puisqu’ils se sont rendus massivement dans les 15 bureaux de votes ouverts 12 heures par jour jusqu’au 29 juin.

Au départ, seuls trois jours de vote avaient été prévus, du 20 au 22 juin, mais le délai a été étendu d’une semaine en raison des attaques informatiques.

Chan Kin-man, un des organisateurs du mouvement Occupy Central, a exprimé un point de vue similaire lors d’une interview avec Voice of America: «Nous avons vu que les gens de Hong Kong sont passionnés par cette question. Je pense que c’est en raison du Papier blanc et de la cyber-attaque.»

«Ils sont très mécontents de la répression visant les droits fondamentaux des citoyens et ils sont allés voter. J’ai beaucoup d’espoir pour Hong Kong.»

Pression

Ces récentes pressions exercées par le parti communiste chinois semblent avoir effectivement galvanisé les sentiments du public à Hong Kong.

Le Papier blanc récemment publié par le Bureau d’information du Conseil d’État, ou Bureau de la propagande étrangère, a soulevé une vague de ressentiment public. Ce document visait à réinterpréter le principe «Un pays, deux systèmes» qui gouverne Hong Kong. Désormais, le régime chinois pourra changer à volonté la Constitution de Hong Kong, appelée Loi fondamentale.

Les militants de Hong Kong ont accusé ce document de briser la promesse de l’ancien dirigeant communiste Deng Xiaoping selon laquelle Hong Kong bénéficierait d’un niveau élevé d’autonomie et que le système social ne serait pas modifié durant les 50 ans suivant la rétrocession de l’ancienne colonie britannique à la République populaire de Chine en 1997.

Les agences médiatiques du Parti communiste ont qualifié le mouvement civil de Hong Kong d’«illégal» et de «dommageable».

Valeurs cardinales

Dimanche, deux éminentes personnalités de Hong Kong se sont rendues dans les bureaux de vote après avoir trouvé qu’ils ne pourraient pas voter de chez eux en raison de l’attaque informatique.

Joseph Zen Ze-kiun, un cardinal chinois de l’Église catholique, sixième Évêque de Hong Kong, et Martin Lee Chu-ming, président fondateur du Parti démocratique de Hong Kong et célèbre militant politique, se sont rencontrés à la Mission salésienne de la rue Chai Wan.

Tous deux étaient très enthousiastes d’apprendre que plus de 500.000 personnes avaient voté au cours des deux premiers jours.

«Je n’aurais jamais rêvé d’un tel nombre!» a confié M. Lee. «Ce n’est pas une chose simple, c’est le premier vote de ce genre dans le monde. Tout le monde sait qu’il n’a aucune base légale, mais pourquoi tant de gens votent en ligne et font la file pour voter? C’est très important,» a-t-il dit aux journalistes sur place.

Le cardinal, âgé de 82 ans, était tout aussi ému: «Je ne vivrai peut-être pas pour voir le vrai suffrage universel, mais vous les jeunes, vous le verrez.»

Lin Yixiang de Hong Kong a participé à la rédaction de cet article.

Version en anglais: Hong Kong Votes for Democracy

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