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Lettre au président de la République

Écrit par Laurent Gey, Epoch Times
03.06.2014
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  • La pétition est ouverte à la signature jusqu’au 30 novembre 2014. (Epoch Times)

Le 2 juin, l’association DAFOH (Doctors Against Forced Organ Harvesting, Médecins contre les prélèvements forcés d’organes) a soumis une lettre au président François Hollande demandant son concours dans l’arrêt des prélèvements d’organes forcés en Chine. À l’heure de la commémoration des 25 ans du massacre de la place Tienanmen et des 70 ans du débarquement de Normandie, une pétition nationale sera lancée jusqu’à la fin de l’année avec un objectif d’un million de signatures. Une occasion de se rappeler que les vrais combats ne sont pas ceux du passé mais ceux que l’on remporte aujourd’hui.

La raison d’une pétition nationale

Cette opération a été lancée quand, le 7 mars dernier, l’ancien ministre adjoint de la santé Huang Jiefu, a annoncé officiellement que la Chine allait continuer à utiliser les prisonniers condamnés à mort pour fournir en organes les hôpitaux pratiquant des greffes en Chine. Une pratique concernant sans distinction tous les prisonniers de conscience.

En décembre 2013, le Parlement européen avait adopté une résolution sanctionnant ces pratiques. Initiée par 56 eurodéputés venant des quatre partis – démocrates, libéraux, verts et conservateurs, la résolution avait été votée à la majorité absolue et appelait la Chine à mettre fin immédiatement à la pratique des prélèvements d’organes sur des prisonniers de conscience.

Selon des enquêteurs internationaux entre 45.000 et 65.000 pratiquants de Falun Gong ont été torturés et tués pour leurs organes entre 2000 et 2008, ceci à des fins commerciales. Pendant cette période, 600 cliniques de transplantations sont apparues en Chine, sans explication d’un besoin particulier. D’après le rapporteur spécial sur la torture des Nations unies, le professeur Manfred Nowak, le développement de la transplantation d’organes en Chine a coïncidé statistiquement avec la persécution du groupe spirituel Falun Gong qui constitue aujourd’hui le plus grand groupe de prisonniers de conscience en Chine et donc dans le monde. L’avocat international David Matas et l’ancien ministre canadien David Kilgour ont également mené, depuis l’incarcération de l’avocat chinois Gao Zhi-sheng en 2006, une enquête sur les prélèvements d’organes forcés en Chine. Selon les conclusions de leur rapport, ce trafic implique  les institutions publiques, à savoir l’armée, le ministère de la Santé avec le concours des hôpitaux, qui interviennent pour alimenter ce «marché» de transplantation sur les prisonniers exécutés.

Une implication du corps médical français

Le tableau se noircit quand, lors d’une conférence à l’Assemblée nationale, le 27 novembre 2013 sur le tourisme de transplantation d’organes, plusieurs professeurs et chirurgiens français ont souligné la participation du corps médical français dans la formation des chirurgiens chinois. Selon le professeur Didier Sicard, ancien président du Comité consultatif national d’éthique, «il existe en France le travers de la complicité internationale qui pose un problème éthique au pays. Le problème central est comment la médecine française peut ne pas être complice des prélèvements d’organes forcés, cette complicité pouvant se manifester par la formation donnée aux chirurgiens chinois, aux échanges interuniversitaires et scientifiques, par les publications ou par la prise en charge des patients transplantés à l’étranger par des médicaments antirejet remboursés en France.»

L’ONG internationale DAFOH met aussi en garde contre les risques de rejet et d’infections de ces transplantations réalisées dans des conditions douteuses, d’un point de vue strictement sanitaire et médical.

Intervention attendue de la France sur le dossier

Dans la lettre à François Hollande, DAFOH souligne, qu’alors que le Sénat australien et le Sénat italien ont déjà voté une résolution contre les prélèvements d’organes en Chine, que les États-Unis sont en cours d’adoption d’une résolution (H. Res. 281) allant dans ce sens, que l’Espagne a déjà lancé une procédure en justice, et que l’État d’Israël, la Malaisie, Taiwan et l’Australie ont légiféré contre le tourisme de transplantation, la France n’a pas encore envoyé de signal fort allant dans cette direction.

Alors qu’une pétition internationale recueillant 1,5 million de signatures entre juillet et novembre 2013 a été remise en main propre au Haut Commissionnaire des Droits Humains aux Nations unies en décembre 2013, la nouvelle action de DAFOH consiste à faire le même effort en France pour informer l’opinion publique et demander aux citoyens français de se positionner contre ces actes barbares, une façon de faire ressortir la lumière de ce tableau peint en noir.

Pour signer la pétition: www.dafoh.org

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