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Le crowdfunding à l’assaut de l’épargne

Écrit par Ivo Paulovic, Epoch Times
02.07.2014
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  • Alors ministre pour les PME, l’innovation et l’économie numérique, Fleur Pellerin donnait une conférence de presse sur le crowdfunding au ministère de l’Économie à Paris le 14 février dernier. (Eric Piermont/AFP/Getty Image)

Né aux États-Unis, le concept fonctionnant là où les banques ne suivent plus est entièrement hébergé sur des plateformes informatiques. Le gouvernement s’est emparé de cette nouvelle tendance en voyant dans le financement participatif le renouveau de l’élan entrepreneurial en France.

Le crowdfunding, financement participatif, gagne du terrain en France depuis 2012. Né aux États-Unis, le concept, fonctionnant là où les banques ne suivent plus, est entièrement hébergé sur des plateformes informatiques. Le gouvernement s’est emparé de cette nouvelle tendance en voyant dans le financement participatif le renouveau de l’élan entrepreneurial en France. Le secteur en plein boom, rempli de promesses, s’appuie pourtant sur des risques qu’il faut étudier en profondeur.

D’après une annonce récente à l’Assemblée nationale d’Arnaud Montebourg, ministre de l’Économie, du Redressement productif et du numérique, «nous venons de mettre fin au monopole bancaire à travers le financement participatif et le crowdfunding». Le financement participatif s’appuie en effet sur les mouvements qui animent la toile et les réseaux sociaux. Ainsi des projets innovants et captivants peuvent attirer une grande attention s’ils saisissent l’opportunité de créer le buzz, celui-ci porté par l’enthousiasme volatile des masses d’internautes.

Il existe principalement trois types de financement proposés par les plateformes de crowdfunding. Concernant le prêt de particulier à particulier, l’internaute, motivé par son projet, peut inciter les particuliers à lui prêter de l’argent à taux variable, voire nul, en contrepartie d’une commission. Ce type de prêt est destiné principalement aux PME. Il existe une autre variante de mécénat en ligne où le donateur peut se voir offrir, en contrepartie, des produits en avant-première ou autres cadeaux en nature selon son degré d’implication. Enfin, le dernier type consiste en investissements directs dans la société en échange d’actions et la participation directe au capital. L’heureux investisseur devra cependant bien étudier les accords préalables qui définissent son pouvoir réel au sein de la société ainsi que sa rémunération en dividendes si elle est prévue.

D’après le baromètre de crowdfunding de la société de conseil CompinnoV, pas moins de 330.000 Français ont participé au financement de 11.000 projets via le crowdfunding. Le montant des prêts a triplé entre 2012 et 2013 pour atteindre plus de 57 millions d’euros. Nous sommes bien loin des plateformes étasuniennes dont l’une des plus connues, Lending Club, verra transiter près de 3 milliards d’euros en 2014. Toutefois la fiscalité du crowdfunding est encore dans le flou et déjà apparaissent les cas de faux projets aux États-Unis, de quoi modérer son enthousiasme.

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