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Un audit dénonce la corruption et le gaspillage dans l’administration

Écrit par Matthew Robertson, Epoch Times
11.07.2014
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  • Un audit commandé en 2013 sur les revenus et les dépenses d'unités de 38 départements centraux de l'administration a révélé des milliards de yuan de revenus illégaux. (Sam Yeh/AFP/Getty Images)

Selon un audit récemment réalisé, une partie importante du budget d’État a été utilisée pour couvrir les dépenses des cadres chinois – voyages à l’étranger, distractions et déplacements dans des véhicules de luxe avec chauffeur.

Selon les médias chinois, cet audit couvrant l’année 2013 a montré que 80% des 38 départements d’État ont dépensé illégalement de l’argent.

Les résultats de l’audit ont été annoncés le 24 juin lors d’une réunion du Comité permanent du Congrès national du peuple, la législature d’approbation sans discussion du Parti communiste. Cet audit a répertorié les organes principaux, tel que le ministère des Affaires étrangères, la Commission du développement et de la réforme, le ministère de l’Éducation, le Département des sciences et des technologies, le ministère de l’Industrie et des technologies de l’information, etc.

Selon ce rapport, les soi-disant «trois dépenses publiques» (en chinois sangongxiaofei) ont présenté une facture de 154 milliards de yuan (18 milliards d’euros). Liu Jiayi, l’auditeur général, a qualifié ces résultats de «choquants» bien que ces dépenses aient baissé de 22% par rapport à 2012.

Le rapport a également constaté que 2.9 milliards de yuan (environ 300 millions d’euros) de revenus illégaux ont été rassemblés grâce à la collecte non-autorisée, entre autres, de frais, d’honoraires d’évaluations et de droits d’accès du public aux informations gouvernementales.

Les organisations et unités officielles dépendant de 13 départements principaux, donc la Commission de planification de la santé et de la famille, le Ministère des ressources foncières et le Ministère du logement et de la construction urbaine, sont impliqués. Certaines unités de travail ont également distribué illégalement 149 millions de yuans (plus de 17 millions et demi d’euros) de gratifications et subventions.

Par ailleurs, 237 projets d’infrastructures ou unités de travail ont mal utilisé 7,8 millions de yuan (924 millions d’euros). Ces découvertes concordent avec les rapports, très courants en Chine, selon lesquels les responsables sont impliqués dans la corruption et le détournement de fonds à travers des projets de construction urbaine dont ils sont fiers.

Lors de l'annonce des résultats de l’audit de 2013, l’auditeur général Liu Jiayi a révélé la découverte de 314 cas de violations graves de la loi, impliquant 1.100 personnes, dont des cadres et des membres de leurs  familles. Il a déclaré que la «corruption de groupe» est un des problèmes graves révélés dans le processus de cet audit et que beaucoup de suspects avaient formé des «groupes d’intérêts».

Malgré toute sa franchise, l’audit semble ne révéler que la pointe de l’iceberg en termes de corruption dans les départements centraux de l’administration chinoise.

Par exemple, selon l’agence officielle Xinhua, un audit publié le 16 juin et consacré en particulier à un projet de transfert électrique ouest-est, un programme d’infrastructure d’État prévoyant la construction de réseaux de transmission à haut voltage dans trois couloirs principaux, montre plus de 6.6 milliards de yuan (780 millions d’euros) de revenus illégaux par la collecte d’argent au cours d’appels d’offres ou le transfert de bénéfices entre sociétés, etc.

«Le régime joue un rôle d’arbitre, tout en participant à la course et en établissant les règles du jeu,» a analysé Zhang Jiang, un expert indépendant des affaires sociales en Chine, lors d’une interview à la télévision New Tang Dynasty. Selon lui, le résultat de la combinaison de ces intérêts divergents est que «les autorités sont le plus grand bénéficiaire».

Zhang Jiang a ajouté: «Même le rapport est dressé par le Bureau d’audit, je parie qu’il a aussi été embelli. Les faits vont bien plus loin que cela. Ils ne peuvent plus cacher ces graves problèmes, alors ils en ont juste révélé une petite partie.»

Zhang Jiang a observé qu’une corruption aussi endémique est engendrée et nourrie par un système politique chinois dans lequel les médias ne peuvent pas vraiment jouer leur rôle en demandant à l’État de rendre des comptes, les citoyens ne peuvent pas élire leurs dirigeants et le système judiciaire est redevable du Parti communiste.

Version en anglais: Audit in China Tells of Corruption and Waste in State Agencies

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