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Une superproduction qui a quelque chose à dire

L’aube de la planète des singes

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, Epoch Times
15.07.2014
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  • Koba (Toby Kebbell) est l’un des singes le plus près de Caesar, mais aussi l’un des plus agressifs et imprévisibles de son espèce. (20th Century Fox)

Le «redémarrage» de la franchise mythique des années 1960/70, The Planet of the Apes, gagne en valeur grâce à une réflexion sociologique spectaculairement remarquable avec ce troisième volet : L’aube de la planète des singes, version française de Dawn of the Planet of the Apes.

L’humanité compte quelques milliers de survivants à la suite de la contamination du virus mortel Simian. Dans le but de survivre et de repeupler, ces derniers ont comme plan de relancer certaines sources d’énergie, dont un barrage hydroélectrique en pleine forêt. Sur leur chemin se trouvent plus de 2000 singes, dont certains génétiquement plus intelligents. Ceux-ci croyaient que l’humanité avait complètement été exterminée. L’entraide, tout comme les affrontements, deviendra inévitable entre ces deux espèces dominantes.

Prochain leader de l’humanité, Malcolm, Jason Clarke (Zero Dark Thirty, The Great Gatsby), dégage une immense bonté qui lui attirera la sympathie de Caesar, le leader primate, voix d’Andy Serkis (The Lord of the Rings), qu’il associe à son «père», James Franco dans le précédent opus. Il a la responsabilité de porter et surtout de faire rayonner le peu de lumière qu’il reste pour l’humanité. Chacune de ses apparitions est gorgée de dignité et inspire le respect. Keri Russell (Waitress, August Rush), sa compagne dans le film, et son fils, interprété par Kodi Smit-McPhee (The Road, The Congress), sont des choix judicieux, harmonieux pour accompagner Malcolm dans sa quête, fruits d’un très bon travail en ce qui concerne la distribution.

  • La relation complexe entre le singe Koba (Toby Kebbell) et le singe Caesar (Andy Serkis) ne peut qu’entraîner des conséquences gravissimes. (20th Century Fox)

Plus vieux et plus sage, le singe aux yeux verts Caesar, tente au maximum de s’en tenir à une série de principes, de vertus auxquelles il tient particulièrement. Ses rencontres avec Malcolm sont vibrantes, on sent la noblesse des deux mammifères fusionner pour le bien commun des vivants. La réalisation principale de Caesar, c’est qu’il n’y a que l’état du cœur qui compte, qu’on soit singe ou humain. Le message a une portée très puissante, frappant même le plus indifférent des spectateurs.

Gary Oldman (The Dark Knight Trilogy, RoboCop) arrive tout aussi bien à jouer l’homme désemparé que celui du leader en qui l’humanité restante met entre ses mains la responsabilité de sa survie.

Comme le mentionne Serkis, le fait d’être derrière «le maquillage digital» de Caesar, le fait de jouer et de «devenir» des singes permet de faire passer un message sur la condition humaine. Bien que les humains affrontent les singes, et vice-versa, on retrouve des échos des confrontations qui ont marqué l’histoire humaine. La prise de pouvoir par la force, par la manipulation, ainsi que les camps de concentration sont bien soulevés. À travers cela, des questionnements fondamentaux sont relancés, dont tuer ou ne pas tuer les membres d’une même espèce vivante. La réflexion est aussi stimulée par des thèmes portant sur le pouvoir, la vengeance, la famille, le racisme, l’empathie, la jalousie, la violence et bien d’autres.

Les scènes de «guerre», de confrontations entre les deux clans, prouvent le sacré talent du réalisateur Matt Reeves (Cloverfield) dans l’arène de l’apocalyptique. On pousse l’extravagance un tantinet avec les singes maniant relativement bien les armes automatiques, surtout lorsque Koba, un singe incontrôlable, en manie deux, au ralenti, à cheval, en passant à travers le feu. Bien qu’un peu disproportionné, l’ambiance est relativement réaliste et on sent encore plus ce qui brûle à l’intérieur des singes alors qu’ils ont l’avantage sur les humains. Est-ce que les singes avec des armes à feu apportent quelque chose de substantiel? Pas vraiment, à part le fait qu’on puisse différencier de moins en moins, dans cette suite de film, l’humain du singe, ce qui est en quelque sorte fascinant. À travers les affrontements, on y aperçoit brièvement une cité abandonnée, dominée par la verdure, ce qui est aussi bien fait et impressionnant.

 

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