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Quand l’Open Data s’installe en Île-de-France

Écrit par David Vives, Epoch Times
15.07.2014
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  • Capture d’écran du site Opendata.hauts-de-seine.net (Opendata.Hauts-De-Seine.net)

L’Open Data, pour les néophytes, sont les données informatiques ouvertes et diffusées selon des licences garantissant une libre exploitation par tous. Revêtant une certaine portée symbolique, la diffusion de ces données est perçue comme d’intérêt public. À ce jour, s’il reste difficile d’évaluer avec précision la rentabilité économique de l’Open Data, son exploitation connaît un véritable engouement.

Aujourd’hui les services publics, entreprises et collectivités locales intègrent de plus en plus le travail sur l’Open Data dans leur infrastructure. Alors que le gouvernement parie sur la «transformation des territoires de façon collaborative» via l’exploitation des précieuses données, les initiatives vont bon train dans près de la moitié des régions françaises, dont l’Île-de-France.

L’essor des «données ouvertes» dans le paysage numérique français

En 2009, alors que l’Open Data faisait l’objet d’un vif intérêt dans le monde entier par l’entremise du net, dans notre pays, les pouvoirs publics s’y sont intéressés suite aux nombreuses campagnes suscitées par des mouvements civiques tels que Libertic et Open Street Map France. À ce jour, à en croire Claire Gallon, l’animatrice et pasionaria de l’association Libertic, l’exploitation des données ouvertes dans notre pays est en bonne progression: «En moins de trois ans, on a vu une évolution dans les discours des acteurs publics».

Pour garantir une sécurité d’utilisation, l’exploitation de ces données se place sous un cadre juridique strictement contrôlé par l’attribution de licences ouvertes. Le travail sur l’Open Data se doit d’être ouvert et accessible à tous. Les seules restrictions à la transparence concernent les secrets commerciaux, et les données concernant la vie privée ou la sûreté au niveau national. Aujourd’hui, l’Open Data représente une opportunité tant économique que citoyenne: d’après ses partisans, elle permet de «renforcer les liens sociaux, et de développer des initiatives économiques».

Le Grand Paris Express, «premier métro 100% Open Data»

Parmi les entreprises tirant profit de l’Open Data, la SNCF et RATP comptent parmi les entreprises les plus intéressées. À titre d’exemple, la SNCF prévoit dans un futur proche de délivrer des estimations sur les fréquentations de gares aux usagers, en se basant sur les données Open Data du groupe. Dans un registre similaire, le premier métro automatique qui circulera sur le Grand Paris Express se voudra, d’après ses concepteurs, «100% Open Data».

D’après Philippe Yvin, président du directoire de la SGP, «Le Grand Paris Express sera un grand canal d’irrigation numérique pour les 153 communes desservies et les 160.000 entreprises à proximité». «Les investisseurs doivent savoir qu’ils bénéficieront d’un socle d’infrastructures numériques les plus avancées, évolutives et ouvertes», annonce-t-il.

Ouverture des données en Hauts-de-Seine

En juin dernier, le Conseil général des Hauts-de-Seine, sous l’impulsion de Patrick Devedjian, son président, a mis en ligne de nouvelles informations disponibles sur le site Opendata.hauts-de-seine.net. Le site héberge à ce jour 48 jeux de données supplémentaires, accessibles à tous – ce qui porte ainsi à 108 les jeux existants. Le but affiché de l’opération est de «promouvoir la culture du résultat tout en conservant la souplesse nécessaire pour assurer une réelle coopération entre l’ensemble des acteurs concernés». La plate-forme se veut ouverte aux échanges et partages entre internautes, notamment via une «boîte à idées».

Ces données sont essentiellement destinées aux professionnels, créateurs de start up ou développeurs d’applications mobiles, ou encore aux journalistes et aux chercheurs. On trouve par exemple des cartes de sectorisation des collèges, un inventaire de la flore et des plans topographiques des parcs et jardins départementaux, une liste de bassins de rétention, un listing des structures d’insertions. D’après le Conseil, dans l’idée, des applications smartphones pourraient par exemple créer des parcours santé.

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