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Réenchanter le monde

Écrit par Michal Bleibtreu Neeman, Epoch Times
17.07.2014
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  • Bibliothèque du collège et logements des professeurs. Gando, Burkina Faso 2004. (©Diébédo Francis Kéré)

La Cité de l’architecture et du patrimoine présente jusqu’au 6 octobre une «exposition-manifeste» conçue avec les lauréats du Global Award for Sustainable architectre, prix mondial de l’architecture durable – fondé en 2007 par l’architecte Jana Revedin et  dont le propos est de répondre aux transitions écologiques, économiques et démographiques qui bouleversent notre monde en accélération depuis les années 1970.

Les modèles de la croissance et du progrès du XXe siècle ont abouti au ravage des ressources, à des changements climatiques et à des bouleversements écologiques. Le XXIe siècle exige de nouveaux modèles, de nouvelles réponses et de nouveaux scénarios pour répondre à la croissance démographique et à notre façon d’habiter la planète.

Le rôle de l’architecte dans un monde en transition

Les architectes se voient responsables de changer la façon de produire, de prendre des décisions, de participer à la recherche de nouvelles démarches et de nouvelles stratégies qui ont souvent recours à des techniques anciennes et des héritages en voie de disparition. Les architectes participant à l’exposition se disent engagés. Ils ne se limitent plus à l’exécution d’un produit commandé ou au design d’un objet de consommation, ils se veulent des acteurs critiques qui influencent la condition humaine.

  • Bibliotheque Parc Espana Giancarlo Mazzanti Medellin, Colombie 2007. (©Diana Moreno)

De nouveaux modèles

À cette fin, les architectes ont conçu un manifeste dont l’exposition priorise six thématiques: le monde global est-il vraiment devenu plat? Condition humaine condition urbaine; l’eau, l’air, la terre, ressources vitales; l’habitat pour tous, une priorité, partout; architecture, techniques et sociétés; des utopistes pour ouvrir l’horizon.

La globalisation et le marché libre ont aplati ou encore nivelé le monde, selon La Terre est plate (2005) de Thomas Friedman. Le modèle occidental est adopté là où il n’est pas toujours adapté et il fait oublier des techniques et des matériaux locaux, existant depuis des centaines d’années. Les architectes s’opposant à cette tendance, utilisent la globalisation pour rendre service aux sociétés. Ils utilisent leurs savoirs acquis suite aux échanges et à la globalisation pour favoriser les héritages locaux.

L’architecte Diébédo Francis Kéré a choisi d’exploiter la latérite, une roche locale pour remplacer le parpaing d’importation au Burkina Faso. Des carrières ont été créées et les habitants participent à la construction.

En Amérique latine, face à la métropolisation, on a réussi à équilibrer interventions planifiées et initiatives communautaires et à réinventer une nouvelle forme d’urbanisme.

En Australie, les architectes de Troppo ont appris des Aborigènes, migrants sans racines. Ils  élaborent une construction qui laissera le moins possible d’empreintes sur le terrain.

  • Programme national de boisement et de lutte contre l’érosion d’Israel. Shlomo Aronson 1973-2015. (©Shlomo Aronson Architects)

En Israël, le paysagiste Shlomo Aronson conçoit le paysage en faisant «la paix avec la terre», en travaillant dans le désert du Negev. Il clame qu’une terre n’est jamais vide et il intègre une esthétique moderne dans des paysages millénaires en étudiant leur histoire et les peuples anciens qui les habitaient.

En Belgique, l’ingénieur et architecte Philippe Samyn cherche des moyens pour économiser et alléger la matière.

L’architecte et anthropologue anglais Christopher Alexander élabore le pattern languages. Il abandonne le modèle normatif au profit des «modèles culturels» des peuples pour les réintroduire dans la construction de l’habitat populaire et ainsi innover tout en respectant les traditions.

  • Programme national de boisement et de lutte contre l’érosion d’Israel. Shlomo Aronson 1973-2015. (©Shlomo Aronson Architects)

Comment réenchanter le monde?

Pour pouvoir réenchanter le monde, ces architectes ont opté pour le processus et le développement en abandonnant le concept de l’exécution, la pensée du futur étant transitoire et donc incertaine. Pour ces architectes, qui sont à l’écoute du besoin des populations, l’incertitude est durable et remplace le modèle en faillite du progrès. Leur but est de faire participer les artisans locaux et de préserver le patrimoine.

Infos pratiques

La Cité de l’Architecture et du Patrimoine

Palais de Chaillot

1, Place du Trocadéro et du 11 Novembre 75016 Paris.

Tél. 01 58 51 52 00

La Cité est ouverte tous les jours sauf le mardi et les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre.

Lundi, mercredi, vendredi, samedi et dimanche de 11h à 19h. Nocturne le jeudi de 11h à 21h.

Plein tarif: 12€ - Tarif réduit: 8 €

Epoch Times est publié en 21 langues et dans 35 pays.

 

 

 

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