Ce lundi 21, François Hollande a appelé Pierre Gattaz, patron du Medef, à mesurer ses propos. Visiblement, «la situation économique catastrophique» dont parle ce dernier a du mal à passer au gouvernement. Au micro de RTL, Pierre Gattaz a déploré l’absence «d’investissements et d’embauches dans les entreprises françaises».

Un volet important du pacte de responsabilité est votée à l’Assemblée nationale aujourd’hui, et son enjeu est considérable: outre la réduction des charges, le texte, s’il est adopté, facilitera les démarches des professionnels, limitera les normes et contraintes administratives dans le but d’augmenter la productivité.

Mais d’après Pierre Gattaz, le pacte de responsabilité est comme un «noyé qui a été ramené sur la plage», qu’il faut «réanimer».  La route reste encore bien longue, d’après le patron du MEDEF, qui suggère au gouvernement d’adopter rapidement des mesures supplémentaires pour pallier à une situation qui ne cesse de se dégrader. «Il faut regarder le sujet des seuils sociaux, parler de l'interdiction du travail le dimanche et après 21 heures. Le niveau du smic doit pouvoir être discuté avec les partenaires sociaux, pour que les populations très  éloignées de l'emploi - 1 million de chômeurs n'ont pas vu une entreprise depuis deux ans  au moins - puissent retrouver un travail», assure t-il.

François Hollande, qui voit d’un mauvais œil la critique provenant d’un des signataires du pacte de responsabilité, a jugé  qu’ «il y a un problème de langage» dans le discours de Pierre Gattaz. «Si vous dites que c’est sans effet sur la France, comment voulez-vous donner confiance aux français ?» a t-il déploré.

Pour le PS, Pierre Gattaz «sape la confiance... par lefigaro