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Vers une nouvelle carte de France à 13 régions?

Écrit par David Vives, Epoch Times
23.07.2014
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  • La nouvelle carte de France devra encore être validée dans l’hémicycle le 23 juillet puis au Sénat. (Epoch Times)

ll a fallu 20 heures aux députés pour arriver à un accord sur la carte bis dessinant les nouvelles régions françaises. Avec un texte comportant plus d’une centaine d’amendements et de sous-amendement s’annulant parfois les uns les autres, les députés n’avaient guère d’autres choix que celui de passer à travers un débat fleuve conclu par un vote. À 6 h du matin le 18 juillet, le vote a tranché.

Corse comprise, les nouvelles régions seront donc au nombre de 13. Par rapport au projet initial, la carte prévoit la fusion entre le Limousin, le Poitou-Charentes et l’Aquitaine, la fusion de la Champagne-Ardenne avec l’Alsace et la Lorraine, et le rattachement du Nord-Pas-de-Calais à la Picardie. Le chef-lieu des nouvelles régions sera décidé par le nouveau Conseil régional.

Le rapporteur Carlos da Silva, initiateur du projet, voit dans la réforme actuelle un «point d’équilibre». Il a cependant assuré qu’à partir de 2016, un droit d’option serait ouvert pour les départements souhaitant changer de région. Pour être applicable, il devra être validé par les 3/5e du Conseil général et par les deux conseils régionaux concernés. C’est en discutant des conditions de ce droit qu’ont de nouveau émergés les clivages entre régions.

Jouer la France au Monopoly?

Les commentaires ne se sont pas fait attendre. Le PS ainsi que l’opposition sont divisés sur le texte, aussi bien dans l’hémicycle qu’au sein de leur propre camp. Avec une carte actée en réunion du groupe socialiste, le gouvernement partait bien mal dans la gestion de ce dossier difficile. Xavier Bertrand, favorable à la réforme, remet en cause la méthode présidentielle: «J’aurais préféré que l’on examine la réforme en son entier tout de suite, et non en deux fois, puis qu’on la soumette à référendum, afin d’éviter de demander aux élus locaux de se sacrifier eux-mêmes», déclare-t-il.

Martine Aubry, discrète sur le sujet, est sortie de son silence médiatique et évoque une «aberration économique et sociale» à propos de la fusion Pas-de-Calais-Picardie. D’après elle, la carte ne peut convenir à la Picardie. «On n’est pas en train de faire du Monopoly ou de jouer à Sim City. On touche aux origines de chacun», lance la ministre. «Au Sénat, on pourra revenir vers la raison», espère-t-elle.

Les présidents des régions Alsace-Lorraine et Champagne-Ardenne se sont également opposés à la fusion de leurs régions. «Je pense qu’il y aura une nouvelle majorité au Sénat à l’automne, et là il y aura les moyens de redire que cette solution n’est acceptable quasiment par personne», a déclaré Philippe Richert, président UMP de l’Alsace.

«Il n’existe pas de carte qui respecte à la fois l’efficacité économique, les fleuves et les vallées et les préférences des cœurs», résume pourtant Bertrand Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, pour couper court aux nombreuses critiques. Le vote définitif aura lieu le 23 juillet dans l’hémicycle.

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