L’analyse de hauts responsables des services de renseignement américains l’a confirmé: le vol MH 17 a probablement été abattu «par erreur». En cause, la mauvaise préparation des pro-séparatistes qui auraient manipulé la batterie de missile sol/air Bouk. Le système, d’après les experts, nécessite un entraînement et une certaine expérience. En 1983, un chasseur soviétique avait fait la même erreur en abattant un avion de ligne coréen.

C’est donc l’explication «la plus plausible» expliquant le crash de l’appareil de Malaysia Airlines. Il sera plus difficile de «trouver la personne qui a appuyé sur le bouton», déclarent les services de renseignement. Il est impossible, selon eux, de savoir si les Russes étaient présent aux côtés des rebelles.

Les Hauts responsables n’accordent pas de crédit à la version Russe de l’accident, qui pointe la responsabilité de l’Ukraine. Il aurait pour cela fallu que les soldats ukrainiens aient pu reprendre le terrain aux rebelles, qu’ils installent la batterie, tirent le missile, puis repartent. De plus, encore faut-il admettre que l’Ukraine parviennent à manipuler les séparatistes pour que ces derniers revendiquent avoir abattu l’avion. Une hypothèse qui «ne tient pas la route», d’après eux.

Les corps vont être identifiés, les boîtes noires sont récupérées

Le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, a fait savoir qu’un avion contenant les premières dépouilles du crash arrivera ce mercredi aux Pays-Bas. Le train réfrigéré, qui d’après l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) contient 200 cadavres (certaines informations non confirmées portent ce chiffre à 282), est arrivé dans la ville de Kharkiv, dans une zone non contrôlée par les séparatistes. Le travail d’identification va donc pouvoir commencer: «Dès qu’une victime sera identifiée, la famille sera informée en priorité, et personne d’autre», a déclaré le Premier ministre, qui estime qu’il faudra peut-être attendre plusieurs mois pour achever le processus. 193 ressortissants néerlandais étaient présents dans l’avion.

Les boîtes noires de l’appareil, qui enregistrent les conversations dans la cabine de pilotage et les données techniques, ont été récupérées par les autorités malaisiennes. Il y a néanmoins peu d’espoir d’obtenir de nouvelles informations (comme l’origine du tir) par leur analyse. Celles-ci retourneront aux Pays-Bas avant d’être expédiées en Grande Bretagne, nous apprend le Premier ministre Volodymyr Groïsman, qui dirige l’enquête en Ukraine.