Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Concours mondial de la satisfaction

Écrit par Aurélien Girard, Epoch Times
28.07.2014
| A-/A+
  • Le président François Hollande et le ministre de l’Économie Arnaud Montebourg lors d’une réception en l’honneur des 110 lauréats de Innovation 2030 à l’Élysée, le 23 juillet 2014. ( Bertrand Guay/AFP/Getty Images)

Edito-Comment sortir notre pays de la glaise dans laquelle, enfoncé jusqu’aux genoux, il s’épuise alors que devant lui d’autres avancent à pas gais et légers? La question, sur laquelle planchent plusieurs ministères, nombre de commissions et qui a conduit à la production de kilomètres de rapports et de recommandations, a accouché de programmes engageants: le «choc de simplification», le «pacte de responsabilité», 34 «plans de reconquête industrielle» et un «concours mondial de l’innovation.»

Les trois premiers, dont on sait surtout le long et médiatique débat sur les contreparties que les entreprises doivent mais ne veulent offrir en termes de création d’emplois, ont alimenté les pages Une des quotidiens; le dernier est lui, jusqu’à la réception des lauréats à l’Elysée le 23 juillet, resté un objet peu commenté.

Pourquoi, d’abord, un concours «mondial» de l’innovation plutôt que, modestement,  un concours «français»? Parce que, expliquait Arnaud Montebourg au moment du lancement du programme en décembre 2013, l’initiative se veut d’une ampleur telle que le monde entier doit par ce biais frapper aux portes de la France, y implanter des entreprises et développer ses innovations. Quelques mois après – le temps de la raison peut-être – la version anglaise du site «Innovation 2030» n’affiche plus qu’un «worldwide innovation challenge» (prêtez attention au «wide» de worldwide), à comparer au «world innovation competition» des premiers documents. Ces souplesses de traduction sont bien utiles avec moins de 10% de candidatures étrangères reçues – et semble-t-il,  presqu’aucun lauréat non-français.

On pourra trouver prétentieux et vain d’avoir voulu faire enfler un concours d’envergure essentiellement nationale.  On pourra préférer la modestie de certains de nos voisins qui trouvent plus de satisfaction à un dur et sérieux travail qu’à des effets d’annonce.  Mais si le Concours Mondial de l’Innovation se nettoie avec le temps de ses petites arrogances,  il pourra montrer que tout ne dort pas en France, que des entrepreneurs, jeunes en particulier, ont un feu d’inventivité — allié pour certains à une vraie volonté de responsabilité sociale — qui vaut qu’on les aide, qu’on les affiche, et qu’on en soit fier comme d’une équipe de football nationale. Cela méritait amplement, le 23 juillet, que les lauréats soient reçus à l’Elysée pour un cocktail, un selfie avec le président et pour sentir que la France les attend.

 

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.