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Des centaines de milliers de personnes dans les rues de Hong Kong

Écrit par Lu Chen et Li Zhen, Epoch Times
03.07.2014
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  • 1er juillet 2014: un océan de manifestants marchent dans les rues de Hong Kong en soutien au suffrage universel. La marche du 1er juillet est devenue une tradition depuis 2003, lorsque les autorités communistes de Chine ont essayé de voter une loi anti-sédition controversée. (Song Xianglong/Epoch Times)

HONG KONG — Ce 1er juillet, un océan de manifestants s’est répandu dans les rues de Hong Kong, exprimant leur soutien au suffrage universel, rappelant leurs droits civiques, demandant la possibilité d’élire leurs propres représentants et par-dessus tout, exigeant de rester libres de l’ingérence du Parti communiste chinois, qui se fait de plus en plus menaçant juste de l’autre côté de la frontière.

Cette année, la marche du 1er juillet s’est déroulée juste quelques jours après la conclusion d’un referendum non officiel au cours duquel près de 800 000 citoyens hongkongais ont exprimé leur souhait d’obtenir le suffrage universel – une personne, un vote et la possibilité d’élire leurs candidats ainsi que le chef de l’exécutif – à la place du processus actuellement supervisé par Pékin qui laisse le Parti sélectionner les candidats qu’il juge convenables.

La marche de cette année a rivalisé en nombre avec les éditions de 2003 et 2004, lorsque plus de 500 000 personnes avaient manifesté contre la tentative de Pékin d’instaurer une loi anti-sédition, appelée Article 23, qui aurait gravement restreint les droits civils des habitants de la ville-état quasi-autonome.

  • Les pétitionnaires de Pékin Zhang Xiuhua (droite) et Li Lirong (centre) avec une manifestante de Hong Kong. (Li Zhen/Epoch Times)

Autrefois colonie britannique, Hong Kong a été organisé en 1997 comme Région administrative spéciale de la République populaire de Chine et avait alors reçu la promesse d’un niveau élevé d’autonomie et de la protection de son système politique pendant 50 ans.

Mais depuis 2003, le régime communiste chinois n’a cessé de s’infiltrer, de s’agiter et de menacer de repousser certaines des libertés auxquelles les habitants de Hong Kong sont depuis longtemps habitués et ces dernières années, les pressions exercées par Pékin n’ont fait que s’intensifier.

Le Bureau de la propagande à l’étranger du Parti communiste chinois (PCC), aussi appelé Bureau d’information du Conseil d’État, a récemment publié un Livre blanc dans lequel il affirme clairement que l’autonomie de Hong Kong est assujettie par les dirigeants du Parti central.

Les habitants de Hong Kong ont interprété ce document comme une menace et  leurs efforts pour défendre leurs droits se sont reflétés dans le nombre impressionnant de participants au referendum et à la marche.

Six terrains de football

Des groupes qui attendaient depuis le matin ont quitté le Parc Victoria dans le centre de Hong Kong vers 15h30 pour déambuler dans le quartier des affaires. Une foule équivalent à six terrains de football attendait de pouvoir marcher, malgré la pluie qui a commencé à tomber une demi-heure après le départ. Le dernier groupe a quitté le Parc Victoria quatre heures après les premiers manifestants.

Selon une estimation honnête du Front civil des droits de l’homme de Hong Kong, l’entité organisatrice de la marche, 510.000 personnes ont participé à la marche cette année, soit le plus grand nombre depuis 2003 et 2004.

  • Une manifestante dans une cage tenant un papier sur lequel il est écrit: «La politique un pays, deux systèmes écrase la région administrative spéciale de Hong Kong». La manifestation pro-démocratie du 1er juillet 2014 a attiré plus de 500.000 participants. (Yu Gang/Epoch Times)

Selon des journalistes présents lors des marches de 2003 et 2004 et également présents cette année, beaucoup plus de gens étaient présents cette année. Le site web d’informations Boxun a estimé le nombre de participants à un million. La population de Hong Kong est d’environ 7 millions.

Les manifestants ont entonné des slogans et déroulé des banderoles sur lesquelles il était écrit: «Nous choisissons notre propre gouvernement», «Leung Chun-ying, démission», «Oui au suffrage universel, non à la sélection» et «Non au fascisme de la RPC».  

 

Des participants venus du continent

Un certain nombre de personnes venues de Chine continentale ont participé à la marche. Selon la Radio Free Asia, Wang Yanfang, l’épouse de l’avocat défenseur des droits de l’homme Tang Jingling, arrêté le mois dernier pour «subversion du pouvoir de l’État», est venue à Hong Kong spécialement pour participer au défilé. Plus de 10 proches et amis militants se sont joints à elle dans le défilé.

Un journaliste d’Epoch Times a rencontré plusieurs pétitionnaires de Pékin qui étaient venus pour manifester contre les autorités communistes, ainsi que plus de dix résidents de Macao, une autre Région administrative spéciale semi-autonome.

  • 1er juillet 2014: des dizaines de milliers d’habitants se sont rassemblés pour marcher dans les rues du centre-ville pendant la manifestation annuelle pro-démocratie. Les habitants de Hong Kong ont commencé à marcher dans les rues de l’ancienne colonie britannique pour obtenir plus de démocratie, lors d’un rassemblement soutenu par la colère contre la récente attitude d’autorité de Pékin. Cette manifestation a eu lieu après que 800.000 personnes aient participé à un referendum sur la démocratie. (AP Photo/Kin Cheung)

Su Jiahao, un membre du groupe civil «Conscience de Macao», a confié à Epoch Times qu’ils étaient venus «apprendre l’esprit démocratique» à Hong Kong. «Je pense que cela est très significatif, la tendance de la démocratie et de la liberté, pour dire au Parti communiste que nous n’avons pas peur.»

Les médias chinois, étroitement contrôlés par les autorités de la propagande, tout particulièrement sur les sujets politiquement sensibles comme les manifestations pacifiques à Hong Kong, sont, à l’exception de quelques rares reportages superficiels, restés très silencieux sur ce défilé de masse.

Les résultats de recherche sur Baidu, l’un des plus grands moteurs de recherche en Chine, étaient submergés de rapports négatifs sur la manifestation qu’ils qualifiaient de «farce» tout en exagérant les efforts des opposants aux actions anti-Pékin à Hong Kong. Le seul rapport sur le défilé traduit de l’agence Reuters a été effacé.

Malgré ce silence officiel, de nombreux internautes chinois ont partagé sur les réseaux sociaux leur enthousiasme au sujet de la manifestation. «Félicitations Hong Kong» disait le message le plus courant. Sur Weibo, une plate-forme de médias sociaux comparable à Twitter, ce genre de messages ont été effacés, mais ils pouvaient être lus sur Free Weibo, un site basé à l’étranger qui collecte les messages censurés.

  • Les manifestants se protègent de parapluies au cours du rassemblement pro-démocratie à Hong Kong le 1er juillet 2014. Le 1er juillet est une journée traditionnelle de manifestation à Hong Kong qui marque l’anniversaire de la rétrocession du territoire de la Grande-Bretagne à la Chine en 1997. (Dale de la Rey/AFP/Getty Images)

Des émules avortées

Quelques citoyens de Chine continentale ont essayé d’apporter leur soutien à Hong Kong en promouvant le mouvement «Occupy Shenzhen». Shenzhen est une ville de Chine continentale qui jouxte Hong Kong de l’autre côté de la frontière.

Une annonce en ligne disait: «Nous espérons que les habitants de Chine continentale qui se dévouent pour promouvoir la transition démocratique en Chine, les militants des droits et les supporters du suffrage universel à Hong Kong, occuperont la place publique et les espaces proches des bâtiments des autorités à Shenzhen, pour exprimer leur soutien envers Hong Kong.»

Mais en Chine, les tentatives pour organiser de véritables manifestations de rue sont souvent rapidement et parfois violemment repoussées par la police.

Radio Free Asia a rapporté que lorsqu’une douzaine de manifestants sont arrivés sur la place centrale de Shenzhen vers 10h du matin le 1er juillet, ils ont été encerclés par un bataillon de policiers en civil avant même de pouvoir déployer leurs banderoles.  

Lin Yi de Hong Kong a participé à ce reportage.  

Version en anglais: Hundreds of Thousands March for Democracy in Hong Kong

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Plus de 204 717 860 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.