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Roumanie

L’histoire contemporaine en technicolor

Écrit par Marie-Noëlle Delfosse, Epoch Times
05.07.2014
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  • Sibiu. Tout est d’origine car la ville, édifiée du XIVe au XVIe siècle, n’a jamais été détruite. (Marie-Noëlle Defosse)

Les clichés ont la vie dure et la Roumanie, destination touristique émergente, n’y échappe pas! Comme tout le monde, avant d’y aller, je pensais en l’évoquant, aux Roms, à Dracula et aux orphelins de Ceaucescu! Au retour, les contresens sont corrigés, mes souvenirs sont très gais et j’ai l’impression fort agréable d’avoir revisité en technicolor une histoire méconnue.

Première surprise à Bucarest: non, la capitale roumaine n’est pas triste et non, le communisme n’a pas réussi à déshumaniser le «petit Paris», baptisée ainsi par l’écrivain français Paul Morand qui était ambassadeur dans les années 1930. Les Turcs avaient fait d’elle une ville orientale et le prince Charles Ier – en roumain Carol Ier –, qui avait rencontré Haussmann en visitant son cousin Napoléon III, la mâtina de grands boulevards et de pompeux hôtels particuliers. Les tremblements de terre en ont détruits certains. Une copie de l’Arc de Triomphe édifiée en 1919 fut reconstruite trois fois. Mais ni la tectonique, ni le tsunami communiste d’après-guerre, ni la révolution de 1989 n’ont pu uniformiser le centre historique: différents styles architecturaux s’y côtoient dans une certaine harmonie et sans grisaille. Aujourd’hui, les hôtels de la Mer noire sont parfois un peu vieillissants, car toutes les stations n’ont pas encore été rajeunies, mais le patrimoine du pays est lui, étonnement bien conservé. Cela devient rapidement un sujet de  conversation dans notre groupe qui occupe un car de luxe, car chaque village de Transylvanie semble avoir son église fortifiée, son beffroi, ses remparts et bien sûr, son, voire, ses châteaux. Un circuit touristique est d’ailleurs en préparation autour des 60 églises en bois des Carpates. Les maisons portent haut les couleurs vives, quasi fluorescentes, et on trouve toutes sortes d’hébergements car les Roumains, massivement sortis du pays à la révolution, y sont revenus investir l’argent gagné en Europe, en ouvrant chambres d’hôtes et restaurants. On y découvre, en plus des vins «de toiture» faits par les familles, une belle variété de cépages.

  • Le Parlement de Bucarest est le second plus grand bâtiment au monde après le Pentagone. (Marie-Noëlle Defosse)

Echanger avec les Roumains n’est pas difficile car le pays a trois langues officielles enseignées à l’école: l’anglais, l’allemand et le roumain, langue aux consonances latines faciles à  déchiffrer. Le brassage culturel fait d’ailleurs partie de l’histoire du pays. Allemands, Hongrois et Autrichiens, attirés par l’industrie lourde, se sont bien intégrés et on trouve, situées face à face, des églises protestantes et orthodoxes. Le pays, verdoyant, est à la mode en Angleterre car le prince Charles possède cinq propriétés où Kate et William séjournent souvent.

Et les Roms? «Ce ne sont pas les autochtones!», s’enflamme Eugène. «Les Européens les assimilent aux Roumains, mais ils ne représentent que 5% de la population roumaine. Les intégrer n’est pas plus simple qu’ailleurs. Il y a quand même, à Mediash, une usine de pièces automobiles qui en emploie beaucoup et où ils semblent se sédentariser».

Les villages que nous traversons sont considérés comme les derniers sites médiévaux vivants d’Europe, c’est-à-dire peuplés de Roumains qui y vivent et travaillent. Le long de la route, on croise souvent des charrettes tractées par des chevaux, donnant l’impression que le temps s’est arrêté. «Les fermiers les gardent pour travailler en forêt», commente Eugène, «mais ils ont aussi la Daccia dont le gouvernement subventionne l’achat».

Pouchkine, le voyagiste de ce circuit, a trouvé en Eugène un guide francophone, acteur des trois derniers régimes politiques du pays, qui nous apprend beaucoup sur l’histoire riche de son pays.  En Transylvanie, étonnant patchwork de champs de pétrole – le pays fut le premier producteur mondial jusqu’en 1952 –, et de propriétés agricoles (moutons et forêts l’ont beaucoup enrichie), le frère de Ceaucescu a tenté d’implanter  l’agriculture intensive façon USA. Le démembrement communiste effaça par la suite toute clôture et les kolkhozes en ruine pourraient devenir en Roumanie l’objet d’un tourisme de mémoire aujourd’hui très tendance!

J’y Vais!

Compagnie aérienne: Tarom. La compagnie nationale a intégré l’alliance SkyTeam et le programme Flying Blue d’Air France.

www.tarom.ro/fr. Tél: 01 74 25 00 45. agenceparis@tarom.fr

Tour opérateur: Pouchkine Tours, le spécialiste breton du voyage en car et des pays de l’Est s’attache à proposer des «croisières routières» peu programmées en longs séjours par les TO français. www.pouchkine-tours.com - Tél: 02 98 73 76 38.

contact@pouchine-tours.com. Départs possibles depuis les aéroports de province et transferts collectifs jusqu’au domicile.

 

Itinéraires possibles: le pays est découpé en neuf régions. Choisir la Transylvanie pour les forêts médiévales que peuplent encore ours et loups, la vie industrielle et les mélanges culturels, la Bucovine pour ses maisons multicolores, le delta du Danube pour la réserve de la biosphère, la Dobrodja pour les stations thermales de la Mer noire, la Muntenie pour Sinaia, villégiature de la famille royale et la légende de Dracula.

 

Office national du tourisme: ANT, 7 rue Gaillon, 75002 PARIS. Tél: 01 40 20 99 33

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