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Sur la question de l’avenir de l’emploi

Écrit par Ivo Paulovic, Epoch Times
07.07.2014
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  • Le gouvernement veut relancer la croissance à tout prix. (Fred Dufour/AFP/Getty Images)

La grande conférence sociale pour l’emploi a lieu ce lundi 7 et mardi 8 juillet au Palais d’Iéna à Paris. À cette occasion, le siège du Conseil économique, social et environnemental, réunit plus de 300 participants, représentants d’employeurs, syndicats, collectivités territoriales et gouvernementaux, autour de la question de l’avenir de l’emploi en France et du retour à la croissance. Huit organisations patronales lancent «un cri d’alarme» au gouvernement pour attirer l’attention sur leur mécontentement, un appel contré aussitôt par les syndicats.

La Conférence sociale pour l’emploi a été instaurée par François Hollande au début de son quinquennat pour réunir tous les acteurs du dialogue social et du gouvernement afin de définir la ligne à suivre tout au long de l’année. Les sujets abordés cette année concernent, entre autres, l’amplification des actions pour l’emploi chez les jeunes et les personnes en difficultés, l’insertion dans la vie professionnelle et l’accélération de la croissance par l’investissement. Profitant de l’occasion d’une grande assemblée, le patronat a exprimé son inquiétude quant à l’avenir économique du pays.

Les syndicats contre le patronat

La principale organisation patronale, le MEDEF, conjointement avec la CGPME (Confédération Générales des Petites et Moyennes Entreprises), l’UPA (Union Professionnelle Artisanale) ainsi que les représentants des professions libérales, des grandes entreprises, des entreprises à forte croissance, de taille intermédiaire et des agriculteurs, ont, la semaine dernière, lancé un «cri d’alarme» dans le Journal du Dimanche. C’était la première fois que ces acteurs s’étaient réunis autour d’une cause commune, ce qui n’a pas manqué d’ajouter du poids à leurs revendications. Ils ont réclamé l’obtention d’un moratoire sur les textes de loi visant à durcir les contrôles, la baisse significative de la dépense publique et l’inclusion dans la loi des promesses du Pacte de Responsabilité sur une baisse du coût du travail. Le MEDEF a même durci le ton en brandissant la menace d’un boycott sans le report préalable de la mise en place du compte pénibilité.

La réponse du gouvernement à ce sujet a été annoncée par l’intermédiaire d’Emmanuel Valls avec le report partiel du compte pénibilité à 2016 ainsi que l’assouplissement du temps partiel. Jugée encourageante par le président du Medef, l’annonce a cependant fait des remous dans le rang des syndicats.

Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT, a menacé de boycotter à son tour la conférence en réclamant des engagements précis sur la qualité de l’identité sociale en France ainsi que des avancées concrètes pour les salariés à la sortie de la conférence, accusant le gouvernement de céder aux pressions du patronat. Indexant le gouvernement d’un «mauvais coup», les syndicats accusent le Premier ministre Manuel Valls de provocation envers le monde du travail et appellent le gouvernement à respecter ses engagements. Un noeud gordien bien trop important pour être dénoué en deux jours.

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