Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Earth to Echo

Atterrissage plutôt réussi dans les années 1980

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, Epoch Times
09.07.2014
| A-/A+
  • es quatre jeunes protagonistes doivent se séparer, puisque chacune de leur famille a été forcée de déménager à cause d’un projet d’autoroute. (Les Films Séville)

Très peu connu et n’ayant pas encore laissé une véritable marque dans le milieu du cinéma, le réalisateur Dave Green et le scénariste Henry Gayden ont osé écouter leur nostalgie pour les films des années 1980. Ils ont fait un film au goût du jour, Earth to Echo, tout en étant dans la lignée de E.T., The Goonies ou encore Stand By Me. La cible a été presque atteinte : l’aventure est crédible, entraînante, sans être particulièrement excitante ni décevante. Le problème majeur est qu’il est une denrée rare de trouver des créateurs capables de réanimer ces «longueurs prodigieuses» qui sont parties intégrantes de plusieurs des films des années 1980, voire quelques-uns des années 1990. L’intention est bonne, le résultat est tout de même honorable. Quelque 91 minutes est d’abord un peu court si l’on veut développer. E.T. comptait 115 minutes, tandis que The Goonies, lui, était de 114 minutes.

Rejetés par les autres enfants de leur âge, mais ayant créé les conditions d’une amitié durable entre eux, Alex (Halm), Tuck (Astro) et Munch (Hartwig) feront face à une série d’évènements inexpliqués et viendront en aide à une entité mécanique extraterrestre qu’ils baptiseront Echo.

La sympathie prend vite le dessus pour les trois jeunes protagonistes, Brian «Astro» Bradley (Me, Earl and The Dying Girl, Person of Interest), Reese Hartwig (The Muppet Movie, NCIS) et Teo Halm (Memoria, Bukowski). La distribution a été judicieusement faite. Chacun des garçons a vraiment ses traits uniques, au lieu d’avoir eu droit à une brochette d’enfants que l’on peut interchanger et qui auraient pu être joués par n’importe quel autre. Leur chimie est palpable et les boutades qui se dégagent de leurs interactions sont de petits plaisirs assurés. Emma, Ella Wahlestedt (Army Wives, The Glades) devant une des quatre protagonistes à la moitié du film, est un ajout féminin légitime, apportant une énergie opposant celles des gamins, mais n’arrive pas à être attachante. 

  • Alex (Teo Halm), Tuck (Brian «Astro» Bradley), Emma (Ella Wahlestedt) et Munch (Reese Hartwig) (Les Films Séville)

La créature robotique, Echo, qui ressemble à un petit hibou métallique, n’est pas le centre de l’attention du long métrage, ce qui pourra en surprendre plus d’un, alors que c’était le cas pour E.T.. Ce changement de pôle est donc au profit de la relation entre les jeunes et leur quête filmée. L’aspect science-fiction est au rendez-vous, mais véritablement au second plan. Un effet spécial, particulièrement saisissant, vient déstabiliser les spectateurs, bien qu’ils aient été habitués à un spectacle de technologies visuelles minimaliste, mais respectable tout au long de Earth to Echo.

Le déménagement forcé des familles des trois amis, à cause de la construction d’une autoroute non désirée, peut sonner cliché, mais a été adroitement mis en image. Les témoignages des protagonistes, reliés à ce déclencheur, sont aussi solides. Des petits retours en arrière permettent aussi de sentir tout le lien qui s’est tissé et solidifié à travers les années qui précèdent l’action de la production. Il est dommage qu’il soit présenté en version originale anglaise seulement (ce qui est assez surprenant, les films de bonne qualité pour jeunes sont plutôt rares).

Le montage, l’infographie ainsi que la direction photo s’allient avec brio pour donner une sensation «enregistrement trouvé» (found footage) à la Projet Blair. Le tout est très bien achevé, aussi bien exploité sinon plus que pour Chronicle, autre film récent du même genre. De plus, on plonge facilement dans l’ère technologique de partage web dans lequel les jeunes baignent et dont ils utilisent à foison pour communiquer et échanger.

Le message final par rapport à l’amitié est juste et applicable à nos vies. Chaque jeune (et moins jeune) qui doit quitter les gens qu’il aime, dans l’obligation de vivre à distance, devrait mettre en pratique ce petit rayon de sagesse.

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.