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112 Weddings

Mariage et toutes ses facettes

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, Epoch Times
09.07.2014
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  • David et Galina ont le cœur bien léger lors de leur mariage. (CINÉMA DU PARC)

Marié, célibataire, divorcé, conjoint de fait, tout juste séparé, pour ou contre le mariage, trop jeune pour être marié, à la veille de l’être, n’ayant aucun intérêt pour ce genre d’union? Le documentariste Doug Block (The Kids Grow Up, 51 Birch Street, Orgasm Inc.) réussit à nous faire entrer en gravité autour de son plus récent travail. Très peu connu au Québec, Block s’avère une étoile montante du documentaire américain depuis ses débuts dans les années 1990. Sa filmographie fait en sorte qu’il est un croisement, en tant que documentariste, entre Sarah Polley (Stories We Tell) et Léa Pool (L'industrie du ruban rose).

112 Weddings, comme un compteur enregistrant les kilomètres, revient sur plusieurs des mariages que le réalisateur/scénariste/producteur a pu documenter alors qu’il gagnait son pain à filmer des mariages. Une trame de fond s’installe tranquillement dans le film, soit le 112e mariage filmé en carrière, 112e mariage qu’il suit de sa préparation à son apogée.

Notons la formidable sélection de scènes d’archives, servant toujours de manière juste son propos, comptant même certaines séquences pouvant rendre inconfortable. Très belle variété de tons des intervenants et de différentes situations où le mariage se résume au succès, à l’échec, à l’ambiguïté ou pouvant surmonter différents désastres de la vie.

  • Heather passe un bon moment avec ses amies. (CINÉMA DU PARC)

112 Weddingspermet, pour plusieurs, un premier contact avec le documentariste Doug Block, intimiste, audacieux, engagé dans les émotions et les causes qui le font vibrer. Il a cette force de savoir se réinventer, tout en sachant conserver une authenticité inimitable. Sachant toujours comment tomber à pic, Block a été décoré par bon nombre de jurys du cinéma qui lui ont décerné une foule de prix pour ses créations.

Doug Block sait éminemment bien jouer avec les différents niveaux. Il sait quand il doit rester en surface de son sujet et quand faire plonger son auditoire dans les profondeurs. Il parvient à toucher à l’énigmatique du mariage, à son mystère, mais aussi au risque que cela entraîne. Par exemple, il arrive à mettre en perspective qu’aucun des couples interviewés ne savait vraiment dans quelle entreprise il se lançait. Il rend accessibles les notions complexes des relations prédestinées et de la force subtile, voire inexplicable, qui pousse les individus les plus rationnels, les plus excentriques à s’engager de la sorte. Le voyage dans lequel Block nous entraîne laisse forcément place aux sourires, aux rires et finit par se révéler une nourriture substantielle pour une réflexion autour de l’engagement entre un homme et une femme.

À Montréal, présenté exclusivement au Cinéma du Parc.

 

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