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La France au secours des chrétiens persécutés d'Irak

Écrit par Laurent Gey, Epoch Times
13.08.2014
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  • Une femme chrétienne irakienne attend avec d’autres à l’extérieur d’un consulat français en Irak pour demander le droit d’immigrer en France, suite à une recrudescence des violences contre les chrétiens en Irak. (Safin Hamed/AFP/Getty Images)

Des milliers de chrétiens vivent actuellement sous la menace d’un groupe islamiste lié à Al Qaïda. Suite à la prise de contrôle d’une grande partie du territoire irakien, les islamistes ont enjoint les populations chrétiennes à se convertir. Régnant désormais sur Mossoul, deuxième plus grande ville du pays, les terroristes ont instauré un califat islamique et ont posé aux chrétiens présents un ultimatum. «Convertissez-vous à l’islam ou payez l’impôt, sinon vous mourrez par le glaive», avertissent les hauts parleurs de la ville.

Depuis l’annonce, la ville s’est progressivement vidée de tous ses chrétiens. Au moins 3.000 familles y résideraient encore, sous des conditions de plus en plus difficiles, les autorités ont saisi tous leurs biens, ne leur laissant que leurs habits pour quitter la région. Une grande partie des réfugiés a trouvé refuge dans le Kurdistan irakien, à 30 km de là.

Réponse et mobilisation française

Laurent Fabius et Bernard Cazeneuve ont publié un communiqué commun manifestant le soutien du gouvernement français: «nous venons en aide aux déplacés qui fuient les menaces de l’État islamique et se sont réfugiés au Kurdistan. Nous sommes prêts, s’ils le souhaitent, à favoriser leur accueil sur notre sol au titre de l’asile». En attendant, une «aide humanitaire exceptionnelle» a été promise afin de porter assistance à ces populations durement réprimées par les islamistes extrémistes de l’État islamique.

Dans une lettre ouverte, des sénateurs et députés de tout horizon politique ont appelé François Hollande à saisir la Cour pénale internationale au sujet des exactions commises contre les minorités en Irak. «La France mobilisera dans les prochains jours la communauté internationale pour que soit assurée la protection des populations, qui est une condition de la stabilité de la région», assurent pour leur part les ministres.

Le Comité de Soutien aux Chrétiens d’Irak (CSCI) et son président, Antoni Yalap, ont favorablement accueilli l’annonce des ministres en saluant «cette annonce qui met un terme au silence et à l’immobilisme du gouvernement français par une proposition concrète et courageuse qui montre que la France tient son rôle protecteur historique».

Des moyens encore insuffisants?

Le geste n’est pas une première dans l’administration française. Entre 2008 et 2012, une opération similaire avait été conduite par Brice Hortefeux, et 1.200 Irakiens, dont les trois quarts étaient chrétiens, ont pu s’installer en France. Identifiés par le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU, puis retenus selon certains critères de vulnérabilité, ces derniers avaient pu rejoindre le sol français.

S’il estime la déclaration «techniquement envisageable», Pierre Henry, directeur général de France Terre d’Asile, s’interroge sur les moyens déployés par le gouvernement. «La France a des réseaux éprouvés pour orchestrer la protection de populations ciblées», rappelle-t-il, «toutefois, je ne vois pas pour l’instant se dessiner un dispositif d’une telle ampleur».

D’après lui, l’annonce est également un moyen de mobiliser les consulats français, et une façon de faire comprendre aux chrétiens désirant venir en France de leurs propres moyens qu’ils seront favorablement reçus.

Contre l’extrémisme, la solidarité internationale

Malgré la grande attention portée aux conflits ayant cours en Ukraine et dans la bande de Gaza, la situation des chrétiens d’Irak a soulevé une forte émotion sur les réseaux sociaux, auprès des ONG et des autorités religieuses.

Pendant le week-end du 27 juillet, une manifestation de soutien aux chrétiens d’Orient a été organisée par le CSCI sur le parvis de Notre-Dame, à Paris. D’après les organisateurs, elle aurait réuni 5.000 personnes, dont des personnalités de plusieurs religions, telles que le grand rabbin de Paris Michel Gugenheim.

Sur Facebook et Twitter, des milliers d’internautes ont affiché en photo de profil, la lettre arabeن le «Noun». Cette lettre, correspondant au «N» de l’alphabet latin, est le symbole adopté pour désigner les «Nasrani» ou «Nazharéens». Il a été retrouvé sur les portes de Mossoul, et permettait aux islamistes d’identifier les familles chrétiennes, avant le lancement de l’ultimatum.

Source: Epoch Times

 

 

 

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