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Une autre erreur du passage entre livre et film

Le passeur

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, Epoch Times
19.08.2014
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  • Jonas (Brenton Thwaites, à droite) apprend à devenir le passeur avec le passeur actuel (Jeff Bridges). (Les Films Séville)

Bien des gens commencent à avoir des doutes lorsqu’ils lisent sur une affiche de film «tiré du best-seller international ou mondial». Il est légitime de se méfier encore plus lorsqu’on a droit à deux films avec à peu près la même histoire, à peu près le même contexte dans un intervalle de quelques mois, surtout lorsqu’ils proviennent de deux livres «ouvrages à succès» pour les adolescents. En fait, j’aurais pu quasi faire un «copier-coller» sur la critique que j’avais écrite pour le film Divergent en mars dernier pour écrire celle du film Le passeur, version française de The Giver.

Dans une communauté vivant en harmonie, exempte de guerre, de douleur et de souffrance, un adolescent (Brenton Thwaites) a été désigné par les aînés pour devenir le prochain «passeur de connaissances». Cette responsabilité vient avec des mémoires qui ne pourront faire autrement que de le troubler et de l’émerveiller profondément.

Dans Divergent, la distribution comprenait Kate Winslet (Titanic, Revolutionary Road), Ashley Judd (Kiss the Girls, Double Jeopardy) et Maggie Q (Nikita, Live Free or Die Hard) figurant parmi les personnages plus ou moins importants. Dans Le passeur, les standards sont assez élevés pour les mêmes types de personnages : Meryl Streep (Doubt, The Hours), Jeff Bridges (The Big Lebowski, Tron), Katie Holmes (Batman Begins, Phone Booth) et Alexander Skarsgård (The East, What Maisie Knew). La performance de Streep est assez minimaliste, tout comme celle de Bridges, un peu perdu dans sa barbe et son accent qui semblent retenir le tout. Skarsgård joue bien son personnage particulièrement inoffensif, tandis que Holmes concentre toutes ses énergies à maintenir un visage crispé.

  • Avec sa nouvelle fonction de devenir un passeur, Jonas (Brenton Thwaites, à gauche) commence à développer un attrait pour le beau, dont un pour son amie de longue date, Fiona (Odeya Rush, à droite). (Les Films Séville)

Tout comme dans Divergent, les personnages principaux, peu connus, ont assez de provisions de candeur pour qu’on ne puisse s’en lasser. Brenton Thwaites (Maleficent, Oculus), alias Jonas, et Odeya Rush (We Are What We Are, The Odd Life of Timothy Green), dans la peau de Fiona, y vont avec une interprétation de base qui, tout comme leur visage, colle bien à l’histoire.

Le passeur compte très peu d’action, alors qu’on retrouvait plusieurs tentatives de scènes d’action dans Divergent.

La valeur scénaristique dystopique (vision noire prenant place dans une société dérangeante) est très très faible. Elle ne propose pas vraiment d’éléments originaux, donc les place bien loin des récents films dystopiques réussis tels que Upside Down, Dredd ou encore, moins récemment, The Matrix.

Tout de même, le film a le mérite de soulever brièvement que l’humain a perdu une habileté à sentir ce qui est important et sa pauvre capacité à faire des choix éclairés et raisonnables.

 

 

 

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