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Le nouveau gouvernement indien finira-t-il par nettoyer le Gange?

Écrit par Venus Upadhayaya, Epoch Times
20.08.2014
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  • Un homme se baigne dans le Gange. (Sanjay Kanojia/AFP/Getty Images)

VARANASI, Inde – La Cour suprême indienne commence à s’impatienter avec le premier ministre Narendra Modi, dont une des promesses de campagne électorale était de s’attaquer à la pollution du Gange.

«Vous ne démontrez aucun empressement à protéger le Gange», a déclaré le plus haut tribunal de l’Inde la semaine dernière, donnant au gouvernement un délai de deux semaines pour établir un plan.

Au cours des trente dernières années, l’Inde a conçu de nombreux plans visant à nettoyer son fleuve le plus vénéré, mais aucun n’a fonctionné.

Il y a beaucoup d’espoir que M. Modi va changer cette tendance puisqu’il est originaire de Varanasi, une ville sainte pour les hindous située sur les rives du Gange. Le jour de sa victoire aux élections, il a promis qu’il décontaminerait le fleuve, déclarant : «Maintenant, il est temps pour moi de faire ma part pour Maa Ganga [la mère Gange].»

Une fois au pouvoir, M. Modi a mis sur pied un ministère pour nettoyer le fleuve sous la direction d’Uma Bharti, une de ses plus proches lieutenants, qui incidemment est une nonne hindoue (sanyassini).

Mme Bharti a répondu aux doléances de la Cour suprême en déclarant que le gouvernement voyait la décontamination du fleuve comme hautement prioritaire et qu’«aucun effort n’allait être mis de côté pour accomplir cette tâche».

Volonté politique

«Le nouveau gouvernement indien a les votes et l’argent, mais il aurait besoin d’une forte dose de volonté et de moralité pour mettre le plan à exécution», affirme Rama Rauta, une experte membre de l’Autorité nationale du bassin du fleuve Gange, une organisation mise sur pied par le gouvernement en 2009 afin de protéger le cours d’eau.

  • La ville de Varanasi sur les rives du Gange (Venus Upadhayaya/Époque Times)

Elle affirme qu’il importe peu qui est au pouvoir, puisque seulement une infime fraction des plans de décontamination a été mise à exécution depuis 1985. L’argent est dirigé vers les efforts de nettoyage, mais elle n’a aucune idée où cet argent a abouti.

Baignade dans le Gange

Le 4 août, le premier jour du mois de Shravan dans le calendrier hindou, des millions de personnes se sont rassemblées sur les rives du Gange pour se baigner dans le fleuve sacré et offrir leur respect au temple principal.

Les marches descendant à la rivière avaient une odeur d’urine, de fleurs décomposées et d’autres déchets, soit un échantillon de ce qu’on peut trouver dans l’eau.

La pollution du fleuve est si grave que plus de 60 % de la population de Varanasi doit composer avec des maladies d’origine hydrique chaque année.

C’est comprenable alors que les égouts non traités et les déversements industriels aboutissent chaque jour dans le fleuve. La croyance hindoue selon laquelle mourir dans le Gange apporte la libération a aussi transformé le fleuve en cimetière flottant.

«Le Gange ne sera jamais propre si on compte entièrement sur le gouvernement», affirme Dr Gopal Prasad Adhikari, un érudit du sanskrit qui a habité Varanasi pendant 38 ans. Il estime que le commun des mortels doit apprendre à respecter et à prendre soin du fleuve pour qu’il y ait du changement.

Selon lui, le défi principal du gouvernement est de faire que les gens deviennent responsables de l’hygiène du Gange.

Version originale : New Indian Government Faces Mammoth Task in Cleaning Ganges

 

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