La rentrée se complique encore un peu plus pour le gouvernement. 3 ministres sont quitté les rangs de la majorité, Arnaud Montebourg, Benoït Hamon et Aurélie Filippetti, et Manuel Valls devrait nommer ses nouveaux ministres dans la journée.

Montebourg, qui  «ignorait» lundi matin s'il serait encore du gouvernement le lendemain, a lâché à 17h sa réponse depuis son ministère: «J'ai indiqué cet après-midi à monsieur le Premier ministre que, s'il jugeait que je me trompais, s'il jugeait que mes convictions étaient contraires aux orientations du gouvernement qu'il dirige, dans ce cas, je croyais nécessaire de reprendre ma liberté, tout comme il accepte de me la rendre». Et d'annoncer dans la foulée la démission de son collègue, Benoît Hamon. Aux vues de  «l'orientation économique qui est réaffirmée», ce dernier a tourné les talons. «La rigueur budgétaire ne peut pas être un but politique», a t-il affirmé au Parisien.

La décision conjointe des ministres reflète les dissenssions croissantes dans l'atmosphère du Premier Ministre. En arrière plan, la rigueur économique qui n'est pas du goût d'une partie de la gauche française.

Dans sa lettre adressée à François Hollande et à Manuel Valls, publiée par le même journal, Aurélie Filippetti explique son choix. Sur un ton lourd, la ministre résume «L'alternative n'est pas entre la loyauté et le départ. La question est: de quelle loyauté parle-t-on et pourquoi est-on investi d'une responsabilité politique ?».

«La réunion des ministres de jeudi dernier à Matignon a malheuresement été à la fois un révélateur et un exemple des raisons qui rendaient indispensable une discussion collective,[...] les discussions qui y ont eu lieu furent le tragique contrepied de tout ce pour quoi nous avons été élus», conclut-elle.

Conférence de presse d'Arnaud Montebourg du 25... par 20Minutes