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L’épuisement des ressources naturelles, le défi structurel du XXIe siècle

Écrit par Héloïse Roc, Epoch Times
27.08.2014
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  • Selon, Global Footprint Network, il faudrait 1,6 fois les ressources produites par la France pour subvenir aux besoins des Français. (La NASA)

Selon le laboratoire Global Footprint Network, mardi 19 août était le jour du dépassement écologique. Comme l’a précisé Mathis Wackernagel, fondateur du groupe: «L’épuisement prématuré du budget annuel des ressources naturelles est en train de devenir le défi structurel du XXIe siècle. C’est un problème d’ordre écologique mais aussi économique». Donc la Terre, en 2014, a mis moins de huit mois pour consommer les ressources naturelles renouvelables qu’elle a produit dans l’année, ce qui veut dire, selon Global Footprint Network, que: «pour le reste de l’année, nous maintiendrons notre déficit écologique en épuisant les stocks de ressource locale et en accumulant du dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Nous serons en dépassement».

En 1961, l’humanité consommait à peine les trois quarts des ressources naturelles

Ainsi depuis 2003, Global Footprint Network tient la comptabilité de l’exploitation des ressources naturelles qu’il nomme «l’Empreinte Écologique». Chaque année, le centre analyse, évalue, la capacité de la planète à se régénérer tout en absorbant ses déchets. En 2000, le dépassement annuel se situait au début du mois d’octobre.

Pourtant en 1961, l’humanité consommait à peine les trois quarts des ressources naturelles produites par la planète pour l’alimentation, le textile, le bois et l’absorption des gaz à effet de serre. À cette époque, la plupart des pays possédaient des biocapacités supérieures à leur propre empreinte et, c’est dans les années 1970, que l’empreinte s’est écroulée: ce sont les conséquences de la croissance économique et démographique. Depuis, l’humanité a sans cesse puisé dans son capital et au-delà même des capacités de la Terre.

Une planète et demie pour soutenir l’empreinte écologique

Actuellement, 86% de la population mondiale vit dans des pays avec une empreinte supérieure à ce que leur propre écosystème est capable de produire chaque année. L’humanité utilise 50% de ressources naturelles en plus de que ce que la planète peut régénérer. Actuellement, d’après les résultats du Global Footprint Network, il faudrait une planète et demie pour soutenir l’empreinte écologique actuelle de l’humanité. Nous tirons dangereusement sur les ressources de notre planète: «Les pays à faible revenu qui sont écologiquement déficitaires sont exceptionnellement vulnérables. Mais même les pays à revenu élevé qui ont les moyens de se prémunir contre les effets les plus pervers de leur déficit écologique vont devoir prendre acte de la nécessité de résoudre ce déficit sous peine qu’il ne devienne une source significative de stress économique», a déclaré le Dr. Wachernagel.

L’espoir du WWF France

Diane Simiu, directrice des Programmes de Conservation du WWF France, ajoute que «même si les chiffres montrent clairement que la demande en ressources de l’humanité dépasse la capacité de notre planète à les produire, nous pouvons encore prendre des mesures audacieuses et construire un avenir prospère, fondé sur l’utilisation durable des ressources. Mais il faut agir dès maintenant».

Le WWF éditera, début octobre, un rapport mettant en lumière l’état de notre planète et l’évolution de l’empreinte écologique française. Les travaux du Global Footprint Network disent qu’il faudrait 1,6 fois les ressources produites par la France pour subvenir aux besoins des Français.

Selon le WWF, il est possible d’inverser la tendance, passer massivement à l’énergie renouvelable, opter pour des régimes alimentaires moins riches en viande, viser une économie circulaire sur la base du recyclage et de la réutilisation, repenser l’urbanisme, la mobilité et la fiscalité, etc. Marco Lambertini, directeur général du WWF International, ajoute à ce sujet: «La nature constitue le socle de notre bien-être et de notre prospérité, mais nous surexploitons la planète et ses ressources qui sont par définition, limitées».

 

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