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Le volcan Bardarbunga: 2.600 séismes en quatre jours

Écrit par Héloïse Roc, Epoch Times
30.08.2014
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  • Le sismologue Martin Hensch déclare que le principal risque en Islande est celui des inondations à des éruptions sous le glacier. (Wikimedia)

L’activité sismique dans la région du volcan Bardarbunga en Islande, a été remarquée dès le 16 août. Depuis elle maintient sa vigueur, ne donnant aucun signe d’accalmie.

Le Bardarbunga est l’un des plus grands volcans d’Islande. Il est surveillé de très près par les météorologistes. Il y a sept jours, il s’est réveillé et un tremblement de terre semblait présager son entrée en éruption. Actuellement, le bureau météorologique d’Islande mesure le niveau de risque atteint par le volcan: d’orange – soit le quatrième niveau sur une échelle de cinq – s’il atteint à nouveau le niveau rouge, c’est que l’éruption se sera renforcée, entraînant de grandes catastrophes, une débâcle glaciaire, des inondations et une pollution atmosphérique importante.

Éruption du volcan Eyjafjallajökull en 2010

Pour l’instant, le magma est entre 5 à 10 kilomètres de profondeur. Il n’y a pas d’effet migratoire vers le haut, mais il s’étale en longueur et l’intrusion se forme sous le glacier Vatnajökull sur 25 kilomètres.

En 2010, les Européens se souviennent de l’éruption du volcan islandais Eyjafjallajökull qui avait quasiment bloqué l’espace aérien: durant six jours consécutifs, plus de 10 millions de personnes avaient été clouées au sol et l’incident avait coûté 1,7 milliard de dollars.

L’institut météorologique a dénombré quelque 2.600 séismes en quatre jours dus à l’activité du volcan, la magnitude s’élevant alors à 4,5. Le sismologue Martin Hensch a déclaré que le plus grand risque en Islande était celui des inondations à cause de la fonte du glacier. Il a ajouté que les zones menacées par les inondations étaient en principe inhabitées et les routes dans la zone dangereuse ont été fermées par précaution

Naissance de l’Islande

L’Islande est une terre relativement jeune, formée il y a moins de 20 millions d’années, alors que notre Terre est née il a 4,5 milliards d’années. Originellement, les volcans sont sortis de l’océan et d’éruption en éruption, ils ont fini par créer cette île dont les paysages sont uniques au monde. L’Islande foisonne de paysages merveilleux formés par les forces de la nature qui se livrent à une compétition entre l’eau, la glace et le feu... Sa particularité est d’être une île au milieu de deux plaques tectoniques, d’un côté la plaque américaine, de l’autre la plaque eurasienne. Ces deux plaques s’écartent, bougent en raison de l’intense chaleur qui règne sous terre. Sous l’effet de températures extrêmes, des masses de roches remontent vers la surface, se refroidissent et replongent vers le centre de la Terre. Ce sont des mouvements, dits de convection.

Les glaciers d’Islande

Ils sont très particuliers puisqu’ils sont mêlés aux volcans. Sous le glacier, se trouve une chambre magmatique avec une ancienne cheminée débouchant sur une caldeira, une sorte de cuvette formée par l’affaissement d’un ancien cratère. Cette caldeira, en partie comblée par la glace, contient aussi de l’eau. Avant l’éruption, le déplacement des plaques entraîne la formation de nouvelles failles qui permettent à la lave de la chambre magmatique de remonter, en empruntant un nouveau passage situé en amont de la caldeira qui jaillit sous la glace. Sous l’effet de la chaleur, la glace fond et l’eau issue de cette fonte remplit la caldeira située en aval. Tandis que cette caldeira se remplit, une dépression se forme au niveau de l’éruption. Après quelques jours d’activité, la lave perce la glace et de gigantesques panaches de fumée, de vapeur et de cendre s’élèvent dans le ciel islandais.

La température est encore très élevée au niveau du cratère. La glace continue à fondre et à s’écouler dans la caldeira. L’eau de cette caldeira subira l’énorme pression de son dôme de glace, elle va s’écouler sous le glacier en soulevant la glace grâce à ce dôme agissant comme un véritable piston. Toute l’eau va alors être chassée à l’extérieur provoquant un gigantesque «raz de marée» appelé joküllum (le glacier qui court) par les Islandais. Aujourd’hui un nouveau joküllum est à craindre.

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