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Les Gardiens de la Galaxie

Devenir superhéros et ses sacrifices

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, Epoch Times
06.08.2014
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  • Cinq parias venant de différents endroits de la Galaxie, Peter Quill (Chris Pratt), Groot (voix de Vin Diesel), Rocket (voix de Bradley Cooper), Drax (Dave Bautista) et Gamora (Zoe Saldana) sont forcés de faire équipe afin de faire un gros coup d’argent… ce qui change rapidement pour sauver la Galaxie. (Walt Disney Pictures)

Déjà prévu avant la sortie officielle du premier film, Les Gardiens de la Galaxie, version française de Guardians of the Galaxy, connaîtra une suite en 2017. Cela fait partie du plan marketing béton que concoctent les studios Marvel depuis des années. C’est James Gunn (Scooby-Doo, Dawn of the Dead) qui a eu l’honneur de transférer ce vieux classique de bande dessinée de la fin des années 1960 à une nouvelle génération plus exigeante, de plus en plus axée sur le cinéma et en recherche d’une technologie visuelle de plus en plus poussée. Pari risqué qui est déjà devenu une icône de science-fiction comique en moins de deux.

Ayant des motivations plus ou moins recommandables, cinq énergumènes aux différentes habiletés et particularités physiques provenant de différentes parties de la Galaxie doivent se réunir malgré eux, tout en devant faire l’effort d’élever leur caractère moral afin de pouvoir sauver l’Univers qui est menacé avant de penser à leur propre sort.

Si on doit le comparer aux films de superhéros existants, on assiste à un phénomène similaire aux Avengers : chaque personnage n’a rien en commun avec les autres, ils se détestent, ils se font des coups bas ou veulent tirer avantage les uns des autres. Le méchant du film est spécialement secondaire et quasiment moins menaçant que la somme des antihéros. L’humour est omniprésent, précis, faisant place à des réparties promptes, amusantes et parfois piquantes. Les combinaisons «absurde/sérieux» et «drame/risible» constituent une part du tour de force de Gunn et de ses collègues au plan scénaristique. Le tout rappelle l’excellente série télévisuelle québécoise (et les films qui en ont découlé) Dans une Galaxie près de chez vous. Les Gardiens de la Galaxie inspirera probablement les scénaristes Pierre-Yves Bernard et Claude Legault à tout faire en leur pouvoir pour créer un troisième opus, ce dont ils rêvent depuis le lancement du deuxième film.

L’humour connaît aussi une hausse exponentielle en ce qui concerne la vulgarité et les répliques assassines si on les place à côté de celles entendues dans les précédents films de superhéros de Marvel. Cela soulève une question : est-ce que Marvel va finalement donner son feu vert à des antihéros, comme Deadpool, qui vit dans un univers plus sombre et plus pervers (le film pourrait être coté 16 ans et + ou même 18 ans et +). Est-ce que l’humour cru, vulgaire et violent deviendra la norme dans les films de superhéros?

Ingrédients présents : de l’action et des effets spéciaux dignes de ceux servis par les studios Marvel tout en ayant toujours un peu plus que le précédent. Aucun temps mort, le tout est servi généreusement, mais sans que le spectateur en fasse une overdose.

Une musique des années 1970 presque en continu accentue les séquences comiques et sert de puissant outil pour aller chercher la sympathie des spectateurs pour l’ensemble du film et pour le personnage principal de Quill/Star-Lord.

Déjà adorable en tant que voix d’Emmet Brickowoski dans The Lego Movie, Chris Pratt (Delivery Man, Her) charme tout autant qu’il sait faire rire. On le sent vraiment investi dans son rôle aussi bien du côté comique que du côté dramatique. Sa performance dans Les Gardiens de la Galaxie est un immense tremplin pour sa carrière qui risque de s’envoler. Son prochain rôle sera celui d’Owen, dans Jurassic World, prévu pour l’été 2015.

Groot, voix de Vin Diesel (Fast And Furious 6, xXx), est non seulement un personnage-arbre étrange et très discret à ses heures (il n’a que trois mots en bouche : «Je suis Groot»), mais il renferme une magie, il possède différents mystères et surtout une jovialité intarissable. Il apporte un élément quelque peu mystique à l’aventure du groupe de héros-criminels. Vin Diesel donne différentes intonations à son unique réplique, ce que seul le personnage de Rocket peut déchiffrer, étant son ami de longue date.

Rocket, un raton laveur génétiquement modifié, a requis toute une performance vocale de Bradley Cooper (American Hustle, Silver Linings Playbook), comme il s’emporte souvent, provoquant de bonnes envolées émotionnelles qui vont dans les extrêmes. Cooper assure et donne une âme à ce nouveau personnage peu reposant.

  • Gamora (Zoe Saldana, à droite) et Peter Quill (Chris Pratt, à gauche) s’apprivoisent petit à petit après un affrontement plutôt intense. (Walt Disney Pictures)

Zoe Saldana (Avatar, Star Trek Into Darkness) offre une performance très physique en tant que la dangereuse Gamora. Elle a l’occasion aussi d’offrir quelques instants de drame, de romance et de dégoût, alors qu’elle est forcée, dans la première partie du film, à faire équipe avec des entités assez bizarroïdes et entêtées. Jouant la sœur de Gamora, Karen Gillan (Oculus, Not Another Happy Ending) offre un jeu comparable à Saldana sur le plan physique, mais impressionne davantage avec son maquillage (elle s’est d’ailleurs rasé la tête pour jouer son personnage de Nebula), ses mouvements saccadés et par ses composantes métalliques, ressemblant d’assez près à un modèle féminin de Terminator.

Longtemps vedette du sport divertissant de la lutte WWF, Dave Bautista (The Man with the Iron Fists, Riddick) fait les gros bras et est motivé par la vengeance. Bien qu’il soit précieux pour l’équipe des Gardiens de la Galaxie et qu’il soit une partie intégrante de la bande dessinée originale, ce personnage apporte très peu par son originalité ou sa prestance.

Djimon Hounsou (The Tempest, Blood Diamond), John C. Reilly (Talladega Nights: The Ballad of Ricky Bobby, Step Brothers) et Glenn Close (Albert Nobbs, The Safety of Objects) ont de petits rôles bien léchés par l’esthétisme de l’univers des Gardiens de la Galaxie et de Marvel, sans espace et intérêt du réalisateur/coscénariste de leur rendre hommage en exigeant beaucoup de leur talent. On peut en dire autant pour Benicio del Toro (Che, Things We Lost in the Fire) qui avait fait une apparition rapide avec le même personnage que dans Thor : The Dark World, toujours dans la peau du Collectionneur.

 

 

 

   

 

     

 

       

 

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