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Emploi: rééquilibrer l’offre et la demande

La réussite du plan de formations prioritaires

Écrit par Laurent Gey, Epoch Times
25.09.2014
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  • Le ministère du Travail annonçait début septembre les bons chiffres du plan de formations prioritaires. (Alain Jocard/AFP/Getty Images)

L’information serait presque passée inaperçue ces dernières semaines. Le 8 septembre, le ministère du Travail a annoncé que 65% des chômeurs inscrits au plan de formations prioritaires ont retrouvé un emploi durable dans les 6 mois. Le dispositif avait été lancé l’an passé pour réorienter les chômeurs de longue durée vers les quelque 200.000 à 300.000 postes vacants au Pôle Emploi. Un succès et un début de dynamique pour rééquilibrer l’inadéquation entre l’offre et la demande d’emplois dans le pays.

Un marché du travail en souffrance

Le rêve social des trente glorieuses est devenu maintenant un héritage loin de la réalité. La situation de l’emploi dans laquelle se trouve le pays n’est plus adaptée à une fiscalité redistributive lourde et aux avantages sociaux d’un passé sidérurgique. L’époque actuelle est différente. Les métiers demandent plus de souplesse pour les employés, plus d’initiatives de la part du gouvernement et des entreprises et les savoirs faire se diversifient pour répondre à l’offre.

Le marché du travail moderne n’est plus celui d’une seule carrière longue à un même poste, dans une même entreprise. Aux grands maux les grands moyens, il est nécessaire à présent d’être mobile, de suivre de nouvelles formations, de s’adapter continuellement aux besoins des entreprises et aux emplois vacants. Une souplesse plombée par une certaine inertie des conditions de travail en France, où un certain rêve social empêche le pays et les salariés des entreprises d’avancer dans une réalité d’un marché du travail évolutif.

Dans ce contexte le dispositif des formations prioritaires préfigure une partie de la solution en prenant le laboratoire des 200.000 à 300.0000 emplois non pourvus du Pôle Emploi.

Les résultats positifs du plan de formations prioritaires

Le plan de formations prioritaires vers les emplois vacants a été lancé par le gouvernement en juin 2013. Le ministère du Travail affirmait le 8 septembre 2014 que 39 000 candidats du Pôle Emploi en avaient bénéficié et 65% d’entre eux avaient trouvé un emploi effectif 6 mois plus tard. Parmi eux, 3 chômeurs sur 4 (76%) sont en «emploi durable» (CDI, CDD de plus de 6 mois, mission d’intérim de plus de 6 mois) et 77% ont «un emploi en lien cohérent avec la formation suivie, dans un secteur repéré comme ayant des besoins en recrutement».

Le secteur des transports et de la logistique, du commerce, de la gestion administrative et financière représentent 25% des formations dispensées. Suivent les métiers de l’industrie (génie industriel, mécanique, électrotechnique, agroalimentaire) à 20%, les services aux particuliers (secteur sanitaire et social, hôtellerie/restauration) à 20% également, puis le bâtiment et les travaux publics.

Pour définir les priorités de formation, le ministère du Travail dit entamer un double exercice consistant à «recenser les secteurs et métiers qui offrent des opportunités d’emploi pas toujours satisfaites pour des raisons de défaut de qualification», d’une part au niveau national par secteurs d’activité et d’autre part au niveau régional.

Plus de 100.000 formations attendues en 2014

Une enveloppe de 200 millions d’euros avait été prévue pour le premier volet du dispositif. L’aide a été financée par l’État pour 50 millions, le Fonds social Européen FSE pour 50 millions, par les partenaires sociaux via le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (50 millions appuyé par la FSE), par le fonds Agefiph pour les demandeurs d’emplois en situation de handicap (à hauteur de 15 millions) et par les fonds régionaux.

57.000 inscriptions supplémentaires étaient enregistrées en juillet 2014, avec un cap fixé par le gouvernement à 100.000 formations d’ici la fin d’année. Un objectif qui semble devoir se réaliser et commencer à jouer la balance avec les 300.000 emplois vacants.

En face des 3,4 millions de chômeurs en France ses résultats peuvent sembler minimes, bien que probants par le processus de retour à l’équilibre entre l’offre et la demande qu’ils enclenchent. Cette mesure ne sera bien sûr pas suffisante pour un retour au plein emploi car il faut encore que les conditions sociales de travail soient assouplies en France pour ne pas bloquer l’évolution des savoirs faire.

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