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Durcissement des conditions de la chasse à la baleine

Écrit par Héloïse Roc, Epoch Times
29.09.2014
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  • Une baleine à bosse saute dans les eaux de l’océan Pacifique, dans le parc naturel de Bahia Malaga, en Colombie. Chaque année, entre juin et novembre, les baleines à bosse s’engagent dans une migration saisonnière de la péninsule Antarctique aux côtes équatoriales de la Colombie, pour se reproduire, se nourrir et se reposer. (Luis Robayo/AFP/Getty Images)

La Commission baleinière s’est prononcée contre la chasse à la baleine avec 37 voix contre 15.

La 65e Commission baleinière internationale a eu lieu à Portoroz, en Slovénie, du 11 au 18 septembre dernier. Les pays contre la chasse à la baleine et les organisations de protection de l’environnement avaient déjà eu gain de cause, en mars dernier. En effet, la Cour Internationale de Justice (CIJ) de la Haye avait ordonné, le 31 mars, l’arrêt de la chasse à la baleine par les Japonais dans l’océan Antarctique. Ce procès opposait l’Australie au Japon. L’Australie avait dénoncé le programme japonais de recherche sur les baleines en Antarctique et ordonné au Japon de révoquer tout permis délivré dans le cadre du programme scientifique JARPA II.

L’Australie avait, en effet, découvert la supercherie à propos d’une chasse présentée comme scientifique et porté l’affaire devant les tribunaux. Elle accusait le Japon d’avoir chassé, dans l’océan Antarctique, plus de 10.000 baleines, principalement des petits rorquals entre 1987 et 2009. Elle a demandé l’interruption de ce programme jusqu’à ce que le Japon apporte les preuves que ces opérations étaient conformes aux lois internationales. La Cour, allant dans ce sens, a interdit la délivrance de tout nouveau permis.

Les Japonais veulent relancer leur programme

Lors de la 65e Commission baleinière, Tokyo souhaitait contester l’arrêt de la Cour de justice et selon un expert de la commission, «les Japonais veulent relancer leur programme de pêche scientifique et s’apprêtent à présenter une version qu’ils jugent conforme à l’arrêt de la Cour de justice».

Mais les pays en faveur de la protection des baleines – les États- Unis, la Slovénie et 26 autres pays membres de l’Union européenne, du bloc sud américain et d’autres nations – ont eu l’occasion de consolider la décision prise par la CIJ, en mettant un point final à un siècle de chasse à la baleine dans l’océan Antarctique. Ils estiment que les programmes scientifiques peuvent se pratiquer sans tuer les cétacés.

Les pays en faveur de la protection des baleines savent que Tokyo ne veut pas cesser la chasse à la baleine et fait pression, depuis des années, auprès de la Commission baleinière internationale. Leur projet scientifique est une façon de détourner leur véritable intention, celle d’exploiter la chair des baleines.

En 1986, l’industrie de la baleine avait fait l’objet d’un moratoire international, suite à l’effondrement des populations des plus grands cétacés de la planète, chassés de manière extrême pendant des décennies. Les stocks de ces espèces avaient chuté de plus de 90%.

Sea Shepherd, gardiens de la mer

«Malgré le moratoire international sur la chasse commerciale, le Japon a continué à tuer des milliers de ces doux géants des mers, dans un lieu censé être un havre de paix», a déclaré Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd.

«Sea Shepherd et moi même, ainsi que des millions de personnes sur toute la planète, espérons que le Japon respectera cette décision de la Cour Internationale et laissera les baleines vivre en paix.»

Sea Shepherd Global va, malgré tout, préparer ses navires pour un retour dans l’océan Antarctique, en décembre 2014, si le Japon décidait d’ignorer ce jugement.

La chasse à la baleine au Japon, en Islande et en Norvège

L’Agence japonaise des pêches a indiqué qu’elle renonçait à sa prochaine campagne de pêche dans l’Antarctique. «Nous avons décidé d’annuler notre campagne de recherche sur les baleines dans l’Antarctique pour l’année budgétaire qui a débuté en avril, à cause de la récente décision de justice», a expliqué un responsable. «Mais nous prévoyons de poursuivre le programme de recherche sur les baleines ailleurs comme prévu.»

Le jugement n’interdit pas au Japon de mener campagne sur ses côtes et dans l’océan Pacifique Nord. Il en est de même pour la Norvège et l’Islande, les deux autres pays qui chassent la baleine à des fins commerciales. Ces pays n’ont pas ratifié le moratoire sur la chasse, en vigueur depuis 1986.

Ces trois pays mettent en avant des arguments historiques et culturels pour se justifier. Les Scandinaves invoquent leurs ancêtres Vikings, les Japonais rappellent que la chair des rorquals a été consommée par les populations japonaises depuis plus de 10.000 ans. Le ministre de la Pêche nippon, Yoshimasa Hayashi, est allé jusqu’à dénoncer «des attaques culturelles, des préjugés sur la culture japonaise».

Les plans pour la création d’un sanctuaire baleinier dans l’Atlantique Sud n’ont une nouvelle fois pas pu aboutir en raison de l’opposition des pays favorables à la chasse à la baleine.

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.