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À la découverte des plantes indigènes du Québec – 1re partie

Écrit par Nathalie Dieul, Epoch Times
30.09.2014
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  • Originaire d’Alsace, Anny Schneider est reconnue comme experte dans le domaine de l’identification de la flore médicinale sauvage du Québec. Herboriste comptant une quarantaine d’années d’expérience, auteure de plusieurs livres de référence et excellente communicatrice, elle est très présente dans les médias – journaux, radio, télévision. Elle donne régulièrement des conférences et des ateliers, entre autres, à des autochtones : la preuve qu’une «importée» peut apporter beaucoup à son nouveau pays! (Nathalie Dieul/Epoch Times)

Selon les écosystèmes, jusqu’à 80 % des plantes ont été importées d’autres pays au cours des derniers siècles, prenant la place des végétaux indigènes, d’après l’herboriste et auteure de renom Anny Schneider. Cependant, dès que l’on pénètre dans une forêt, le pourcentage s’inverse, les plantes autochtones constituant jusqu’à 80 % des espèces présentes. J’ai eu la chance de me promener en forêt avec la spécialiste afin de mieux connaître ces plantes indigènes et leur utilité.

 

 

Quelques invasives

  • Le tussilage (Tussilago farfara) est une plante invasive typique fort utile : on l’utilise contre l’asthme, les blessures. Elle répare et nettoie les poumons. Sa fleur jaune ressemble à celle d’un petit pissenlit, c’est la première fleur du printemps qui apparaît avant sa feuillaison. (Nathalie Dieul/Epoch Times)

Tout d’abord, avant de parler des indigènes, quelles sont ces plantes importées? Les nouvelles plantes invasives sont exotiques dans le sens où elles viennent d’ailleurs. Il y a environ 3000 sortes de plantes au Québec. Certaines sont arrivées avec les premiers colons, d’autres plus récemment. Elles sont parfois fort utiles en herboristerie, cependant elles prennent de plus en plus la place des plantes indigènes : «si on détruit l’écosystème qui est la forêt mature qu’on a coupée, ou les marais qui ont été asséchés à 85 % au Québec, il y a un appauvrissement des plantes indigènes. Une plante ne peut pousser que dans une forêt mature», se désole l’experte de la flore médicinale sauvage du Québec.

  • Une autre importée typique est le plantain (Plantago major). «C’est une plante très utile contre les piqûres d’insectes, les blessures, pour les poumons, les intestins, comme antihistaminique. C’est carrément un remède de secours si on a une allergie avec un œdème géant. Alors c’est vraiment très important le plantain, même si c’est une invasive. En forêt, on la trouve aujourd’hui uniquement le long des sentiers de marche», explique l’herboriste. (Nathalie Dieul/Epoch Times)

Au Québec comme dans d’autres pays, il est possible de suivre les traces laissées par l’être humain et, en particulier, par les colons blancs et leurs descendants : ils ont apporté des graines, sciemment ou non, soit dans les mélanges de céréales soit dans les fourrages des chevaux, ou encore comme plantes-remèdes, ne sachant ce qu’ils trouveraient dans le Nouveau Monde. Même en forêt, il est facile de voir aujourd’hui là où ils sont passés dans les chemins des forêts, ces chemins empruntés par les chevaux qui laissaient des graines dans leurs crottes.

  • La brunelle (Prunella vulgaris) est une plante exotique intéressante très utilisée dans la médecine chinoise, sous le nom de xia ku cao, pour calmer l’élément feu. Elle est très courante dans les herboristeries chinoises de Montréal. Elle est appelée «brunelle» parce qu’elle brunit au séchage. (Nathalie Dieul/Epoch Times)

En effet, dès le début de notre promenade en forêt, Anny me montre plusieurs espèces invasives typiques telles que le tussilage (Tussilago farfara), appelé Huflattich en allemand, ce qui signifie trace de pas de cheval, le plantain qui n’était pas connu par les Amérindiens avant l’arrivée des Blancs et que l’on a même nommé le pas de l’homme blanc, ou encore la brunelle (Prunella vulgaris), très connue dans la pharmacopée chinoise.

Quelques plantes indigènes

  • L’asclépiade (Asclepias syriaca)(Nathalie Dieul/Epoch Times))

L’asclépiade (Asclepias syriaca)

L’asclépiade fait de jolies fleurs roses qui sentent bon et nourrissent les magnifiques papillons monarque. Cette plante est en voie de diminution parce que beaucoup de gens l’arrachent, sans savoir qu’ils pourraient attirer ces beaux papillons orangés qui en dépendent pour leur survie : ils pondent leurs œufs dessus, et les chenilles se nourrissent exclusivement des feuilles d’asclépiades.

Le nom asclépiade est originaire du grec Asklépios, Dieu de la médecine. La plante soigne toutes sortes de problèmes, dont ceux de la lymphe et des cancers. Des fibres étaient également fabriquées avec la tige de l’asclépiade.

  • L’actée à gros pédicelles (Actae pachypoda)(Nathalie Dieul/Epoch Times)


L’actée à gros pédicelles (Actae pachypoda)

Cette plante indigène très particulière, aussi appelée «raisin de couleuvre», était utilisée comme contrepoison, contre les empoisonnements causés par les serpents, «mais il fallait savoir l’utiliser comme il faut. C’est quand même une science exacte l’herboristerie. C’est une plante très puissante, mais à utiliser en très petite dose, le plus souvent la racine. Le fruit peut être très purgatif, voire hallucinogène. Donc il faut avoir des connaissances exactes», avise Mme Schneider.

La salsepareille (Aralia nudicaulis)

La racine de la salsepareille peut être très longue. C’est la cousine du ginseng. Cette plante, aussi appelée «aralie à tige nue», est une indigène tonique, surrénalienne, et elle a des propriétés très puissantes en tant que dépurative du sang. Actuellement, une importante recherche se fait sur cette plante à l’Université de Montréal en partenariat avec la Clé des champs (www.clefdeschamps.net).

 

  • La salsepareille (Aralia nudicaulis)(Nathalie Dieul/Epoch Times)

La deuxième partie de l'article suivra dans la prochaine édition.

Pour de plus amples renseignements sur les ateliers et conférences d’Anny Schneider, visitez :  www.annyschneider.com

 

 

 

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