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Les orphelins du Cachemire rêvent d’une vie meilleure

Écrit par Venus Upadhayaya, Epoch Times
04.09.2014
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  • Aamir Ahmed Ganaie et d’autres garçons dans un orphelinat de Srinagar, en Inde (Venus Upadhayaya/Epoch Times)

SRINAGAR, Inde – Aamir Ahmed Ganaie, 15 ans, a perdu son père en 2004, victime des tirs croisés entre les soldats indiens et pakistanais. La famille habitait dans un village sur la ligne de démarcation dans le district de Kupwara, une région disputée du Cachemire.

«[Mon père] se rendait à la maison de ma sœur lorsqu’il a été frappé par un obus de char d’assaut», raconte Aamir.

Aamir habite maintenant dans le refuge Bait-ul-Hilal pour orphelins et semi-orphelins comme Aamir. La loi définit un orphelin comme un enfant sans père, et ce, même si la mère est toujours en vie.

Le nom Bait-ul-Hilal signifie «la maison des enfants-lunes». Les 50 enfants ici ont des bagages différents, mais ils viennent tous de zones de conflit. Le refuge est administré par la Yateem Foundation, une organisation de Srinagar.

Les enfants sont les plus affectés par le violent conflit dans la région. Si Aamir n’était pas à Bait-ul-Hilal, sa vie sur la frontière disputée aurait été en danger perpétuel.

Une des sœurs d’Aamir s’est mariée récemment. Il a voyagé une centaine de kilomètres pour retourner au bercail et participer aux festivités.

«Lorsque je retourne à la maison, ma mère me rappelle de bien étudier, de me consacrer pleinement à mes études afin de devenir quelqu’un», mentionne Aamir. Ce dernier aimerait devenir fonctionnaire du gouvernement indien. «Lorsque je serai plus vieux, je vais étudier les arts (les sciences humaines), ensuite je vais travailler très fort.»

À Bait-ul-Hilal, les garçons sont logés et éduqués jusqu’à l’âge d’environ 16 ans, soit lorsqu’ils terminent leur dixième année d’éducation. Après quoi ils quittent, mais l’organisation continue de les soutenir financièrement s’ils font des études supérieures.

  • Umer Azad Wani, un orphelin du Cachemire, aimerait devenir politicien pour aider les gens. (Venus Upadhayaya/Epoch Times)

Bashir Ahmed Bhat est le directeur de Bait-ul-Hilal. Il indique que les orphelins arrivent continuellement en raison du conflit dans la région. Il ne peut aider qu’une portion des plus de 200 000 orphelins et orphelines dans le Jammu-et-Cachemire.

L’Inde et le Pakistan se sont livré trois guerres pour le Cachemire depuis 1947 et il y a eu d’innombrables escarmouches.

Durant les deux dernières décennies, de nombreux innocents sont décédés dans des attaques et des contre-attaques entre l’armée indienne et les rebelles, dont un des groupes les plus violents, Lashkar-e-Tayyiba, est une entité terroriste inscrite au Canada.

Umer Azad Wani, 16 ans, habite à Bait-ul-Hilal depuis dix ans, après avoir perdu son père dans le conflit. La sœur d’Umer a récemment dû arrêter ses études en raison de problèmes financiers. Sa mère travaille dans une école comme cuisinière.

Maintenant un étudiant en dixième année (secondaire 4), Umer veut étudier la politique afin de contribuer au bien-être de la population.

«La population n’a rien de bon ici. Le gouvernement est corrompu. La jeune génération veut mettre fin au gouvernement corrompu», déclare Umer. «J’estime qu’on peut faire du très bon travail en devenant politicien.»

Selon M. Bhat, simplement assurer la sécurité des enfants n’est pas une tâche facile, alors quoi dire de répondre à leurs besoins éducatifs.

«Durant un conflit, ce sont les gens ordinaires qui souffrent et c’est notre devoir moral de les aider», affirme M. Bhat.

Version originale : Orphans in Kashmir Dream of a Better Life Amid Conflict

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