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La Crête de Zorba: l’émerveillement à chaque instant

Découvrir la «xénophilie», une histoire d’amour entre une île et ses touristes

Écrit par Phil Butler, Pamil Visions PR
05.09.2014
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  • Les berges et les montagnes Blanches, vues du fort vénitien de Héraklion. (Gracieuseté de Phil Butler)

«Pourquoi la Crête, pourquoi en trois semaines?», c’est ce que m’a demandé mon ami lorsque je l’ai invité à se joindre à un groupe qui se rendait sur l’île pour un séjour vacances-travail. La meilleure réponse à cette question se trouve certainement dans la sagesse crétoise dépeinte dans la grande œuvre littéraire de Nikos Kazantzakis, Alexis Zorba (Zorba le Grec) :

 «Voilà le vrai bonheur : n’avoir aucune ambition et travailler comme un forçat, comme si on avait toutes les ambitions. Vivre loin des hommes, ne pas avoir besoin d’eux et les aimer. […] avoir au-dessus de soi les étoiles, la terre à sa gauche, la mer à sa droite et, soudain, réaliser que dans votre cœur la vie a accompli son ultime miracle : qu’elle est devenue un conte de fées.»

Ceux qui ont vu l’adaptation cinématographique du roman mettant en vedette Anthony Quinn se rappelleront cette scène inoubliable «montre-moi à danser?» Quant à la raison qui m’a poussé à visiter le pays des Minoens, j’ai découvert finalement que c’était pour réapprendre à danser naturellement au cœur d’un voisinage accueillant.    

La Crête est la plus grande de toutes les îles grecques. Le berceau d’une des plus anciennes civilisations européennes, les Minoens de l’âge de bronze, la Crête est aussi la cinquième plus grande île de la mer Méditerranée et reste un élément essentiel de la culture, de l’histoire et de l’économie grecque.  

Le paysage sur l’île est aussi beau et diversifié qu’on peut l’imaginer. Des montagnes dont le sommet est enneigé prennent racine dans une mer cristalline, couleur aigue-marine. À l’est, les éoliennes du plateau Lassithi contrastent fortement avec des sites comme le port vénitien de La Canée. L’émerveillement inspiré par le magnifique palais de Knossos est soumis à une épreuve éthérique face au sourire franc des villageois.  

La Crête parfaite – apologétique

  • Vue du fort vénitien prise du balcon de l’hôtel Boutique Lato (Gracieuseté de Phil Butler)

Vous souvenez-vous la dernière fois qu’un chauffeur de taxi s’est excusé pour le mauvais temps qu’il faisait dans sa ville lors de votre visite? Ma femme, mon fils et moi sommes arrivés sur un vol de Aegean Airlines, avec un fort vent arrière contrant notre atterrissage. Au sortir de l’avion, l’odeur familière de l’air salin nous a gratifiés. Cependant, il nous a semblé avoir apporté un peu du vent froid de l’Allemagne avec nous. Comme nous l’avons découvert plus tard, c’est un comportement assez typique pour les chauffeurs de taxi, les commis, les hôteliers et les restaurateurs que de s’excuser lorsque le climat de la Crête n’est pas à son meilleur.

Héraklion, malgré encore plus d’excuses de ses habitants concernant les endroits moins entretenus, est un dédale de vies crétoises en pleine action. Ici, les boutiques pittoresques qui longent le décor piétonnier sont bordées d’élégants hôtels qui s’élèvent, surplombant le fort vénitien et donnant à la ville sa modernité. Les rues étroites vont rappeler aux Européens les temps anciens du transport à cheval. Les restaurants et les musées partagent ce creuset de façon à évoquer le vrai sens de l’expression «melting pot».

Nous avons découvert l’Ancien Monde s’intégrant littéralement dans le nouveau − des boutiques Hugo Boss situées juste à côté de cafés dans lesquels foisonnent des quidams à l’attitude désinvolte et familière. L’église Agios Tito, portant le nom du saint patron de l’île, est à deux pas d’un café Starbucks. Autre détail intéressant, lors d’un repas entre amis au restaurant Brillant, situé à notre hôtel, notre fils de 5 ans Paul Jules a pu aller assister à un service religieux se tenant à l’église. Comme nos amis l’ont raconté, «il était fasciné et révérencieux lors de la cérémonie». En effet, Héraklion suscite la révérence, religieuse et autre.

En partant de Héraklion, pour nous rendre à notre villa tout près de La Canée, nous avons été rejoints par mon meilleur ami depuis l’école secondaire, qui arrivait au jour deux de notre épopée. Notre quatuor anticipait le voyage le long de la côte, mais n’a en aucun cas été déçu par le paysage côtier crétois et ses montagnes grandioses. Si décrire Héraklion a été difficile, la vision du grand Zorba «au-dessus de soi les étoiles, la terre à sa gauche, la mer à sa droite» est plus claire si elle est observée en personne qu’imaginée. Les montagnes Blanches et les oliveraies à perte de vue du côté gauche sont encadrées par le ruban de route devant nous et par l’azur de la mer crétoise à notre droite.

Nous avons contourné la ville côtière pittoresque de Réthymnon et avons continué sur cette route pittoresque sans fin. Une photo de notre groupe prise sur le vif aurait certainement révélé nos visages reflétant un air béat d’émerveillement. Seules quelques routes mènent le long de paysages si surprenants parsemés de rares traces de civilisation. Passé au moins cinquante panoramas maritimes spectaculaires, nous arrivions dans la Crête authentique. Aussi abruptement que je viens de faire cette transition, le petit hameau de Métohi nous accueillait.

Une villa sur l’île de Crête

J’avais, quelques semaines auparavant, pris contact avec les propriétaires Dionysis et Georgia Karalakis au sujet de leur villa près de Platanias. Je me permets ici de dire qu’aucune carte postale ne nous avait préparés à la vie de ce village crétois, à la simplicité et à la paix de cet endroit. Nos hôtes nous ont accueillis avec des sourires authentiques et le raki traditionnel (une eau-de-vie forte, à base de raisins). Nous ne tarderions d’ailleurs pas à découvrir qu’une bouteille de ce goûteux élixir se cache derrière chaque comptoir se trouvant sur l’île et, pour l’accompagner, un sourire pour chaque visiteur.

La charmante villa de 400 ans était parfaitement aménagée et parfaitement située pour notre groupe de 11 personnes. Du côté de l’hospitalité, les villageois et les Karalakis ont été des amis pour chaque membre de notre groupe. Par exemple, le patriarche, dont la famille possède les terres de ce hameau depuis 400 ans, nous a amené des œufs frais et des oranges à plusieurs reprises de bon matin. De lui, je dirai qu’il a les yeux les plus bienveillants que j’ai vus.

Le tracé de l’autoroute qui s’esquisse à travers la partie nord de la Crête dessine une route costale qui évoquera, à l’esprit des gens de Floride aux États-Unis, l’image de l’autoroute 17 direction sud. Nous avons voyagé de La Canée, vers l’ouest, à travers le port de Platanias jusqu’à Kissamos. Nous sommes passés devant plusieurs restaurants, boutiques, hôtels et villas en bord de mer.

  • Le fort vénitien d’Héraklion tel que vu du balcon de l’hôtel Boutique Lato (Gracieuseté de Phil Butler)

Quelque part sur le chemin, nous avons trouvé une manière de faire les choses «à la villageoise». De Héraklion, avec ses 300 000 habitants, jusqu’au petit village de Gulediana situé dans les montagnes au sud de Réthymnon, les Crétois sont les véritables joyaux de cette île. Nous avons découvert quelque chose de connu sous le nom de «xénophilie», littéralement l’amour des étrangers.

La xénophilie explique le fait que nous ayons été invités à dîner ou à souper plus d’une vingtaine de fois et que nous n’ayons jamais pu régler la note. C’est aussi la raison pour laquelle un tavernier très occupé a trouvé le temps de montrer à notre Paul Jules comment jouer au billard. L’amour des étrangers est la raison pour laquelle la Crête n’a aucunement désappointé les membres de notre groupe.

À un jet de pierre, un monde de différence

Un de nos associés et amis en Crête nous a rejoints à Réthymnon pour le dîner. Un autre des charmants ports historiques de l’île, cette ville est une des favorites auprès des habitants autant pour sa beauté que pour son emplacement centralisé. Tout en parlant de la Crête avec un homme d’affaires du coin, Minas Liapakis de EyeWide Hotel Marketing, j’ai été touché par ses révélations concernant la vie sur l’île.

«J’ai 38 ans, Phil, chaque fin de semaine j’essaie de visiter un endroit nouveau et intéressant sur l’île. Jusqu’à maintenant, je ne suis pas encore arrivé au bout des possibilités.»

Pour notre groupe d’explorateurs de la Crête, trois semaines de visite et de recherche de sensations fortes ne font que confirmer l’opinion de Minas. Même les environs de La Canée à l’ouest ne peuvent être bien cernés en un mois ou deux. Les gorges de Samaria, au sud, les neiges éternelles couvrant le sommet du mont Ida, le long et tortueux chemin menant à la plage d’Élafonisi et son eau à la surface aussi réfléchissante qu’un miroir – nous étions déconcertés devant tant de choix.

Pour bien saisir le concept des merveilles infinies de la Crête, veuillez considérer notre sort. À moins de 3,5 km de notre villa se situe le plus vieil olivier sur terre, symbolisant l’héritage agraire des civilisations passées. Notre groupe parla à plusieurs reprises d’aller le voir, mais nous ne réussîmes pas, trop distrait par d’autres attractions. En fait, nos surprenantes excursions quotidiennes nous faisaient bifurquer si souvent que, moi-même, j’ai failli ne pas réussir à voir le site légendaire de Knossos. Soit dit en passant, une des raisons principales motivant cette visite en Crête était d’aller voir en personne les endroits légendaires dont j’ai entendu parler dans ma jeunesse.

Une semaine passée sur cette île de 240 kilomètres de long n’est qu’un grain de sable sur une de ses plages de renommée mondiale. Un jour à La Canée est rapidement évaporé. Deux semaines à conduire à travers les montagnes Blanches en évitant les chèvres et les moutons ne sont pas assez longues pour bien prendre connaissance du style de vie montagnard. Aussi impossible que ce puisse être d’entrevoir la Crête rapidement, tout semble tellement accessible et en même temps tout est tellement loin de ce que j’ai déjà connu. Si je considère encore la xénophilie pour un moment, il est facile de ressentir que les Minoens ont ensorcelé l’endroit. Observer ceci, c’est constater que l’île est un livre ouvert.

Plus qu’un endroit ou qu’un simple nom

J’ai, en définitive, réussi à me rendre à Knossos un jour avant notre retour d’Héraklion à Frankfurt. Ce que j’ai trouvé d’intéressant c’est que Knossos est en fait une banlieue de la ville. On raconte que la disposition de Knossos était si complexe, si étourdissante et si impressionnante qu’elle devait être incompréhensible pour les visiteurs de l’époque. Au début de l’âge de bronze, les voyageurs n’avaient aucune référence à laquelle comparer Knossos. Voilà pourquoi il n’y a aucun endroit semblable même de nos jours!

Cette disposition de la ville a contribué à créer le mythe du labyrinthe. Si nous considérons le fait que la Grèce est le sein qui a porté la civilisation occidentale, que penser alors de l’endroit qui a vu naître le puissant Zeus? Comment les voyageurs devraient-ils comprendre Minos, le fils de Zeus et d’Europa, ainsi que l’héritage d’Atlantide? Quand on nous apprenait à l’école l’histoire de Dédale et de son fils Icare, comment aurions-nous pu apprendre sur l’existence de la Crête elle-même? Comme je l’ai découvert pendant ce voyage, la légende de ce beau et paisible royaume continue de vivre, même en filigrane.

Aucun auteur, indépendamment de ses inclinaisons et de ses qualités, ne peut décrire efficacement un monde tel que la Crête. En espérant que je vous ai permis de voir Icare avec ses ailes dorées fondant sous les rayons brûlants du chaud soleil. Ou bien que ces photos vous ont donné au moins un indice subtil sur l’odeur qu’ont les oranges ici. Est-ce que j’ai mentionné que la Crête possède les plus merveilleuses oranges? Aussi poétiquement que ces quelques lignes peuvent résonner, la réponse à la question «Pourquoi la Crête, pourquoi en trois semaines?» est :

«Vivre loin des hommes, ne pas avoir besoin d’eux et les aimer. […] avoir au-dessus de soi les étoiles, la terre à sa gauche, la mer à sa droite et, soudain, réaliser que dans votre cœur la vie a accompli son ultime miracle : qu’elle est devenue un conte de fées.»

Qui suis-je pour décrire la sensation d’être comme à la maison? Tout ce que je sais c’est que la Crête fut jadis notre maison et qu’on s’y sent encore autant chez soi. Il vous faudra la visiter pour comprendre.

Phil Butler est éditeur de Everything PR News, partenaire d’hospitality PR firm Pamil Visions, et éditeur/contributeur dans de nombreux médias de voyage comprenant Travel Daily News, Epoch Times et plusieurs autres.

Les photos pour cet article proviennent de Jay Thomas

 

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