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Le premier «tigre» de 2015 dans les filets de Xi Jinping

Écrit par Frank Fang, Epoch Times
12.01.2015
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  • Zhang Kunsheng, l’un des quatre ministres assistants des Affaires étrangères, a été limogé après qu’un journal d’État a mis en doute son implication dans des affaires de corruption ou l’espionnage. (Weibo.com)

Les dignitaires étrangers en visite en Chine remarqueront bientôt l’absence d’un visage familier: Zhang Kunsheng, le plus haut placé des quatre ministres assistants des Affaires étrangères du régime chinois, a été évincé.

 

Le 2 janvier, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a annoncé lors d’une conférence de presse que Zhang Kunsheng avait été révoqué pour avoir désobéi à la discipline du Parti communiste – une formule indiquant habituellement la corruption – sans donner d’autres détails.

Occupant une position importante  au sein des cercles diplomatiques du régime, placé juste derrière le ministre des Affaires étrangères et ses six vice-ministres, Zhang Kunsheng était également directeur du département du Protocole, où il s’occupait principalement de l’organisation des itinéraires des responsables chinois voyageant à l’étranger et des responsables étrangers en visite en Chine.

Selon l’édition du 3 janvier de l’Oriental Daily de Hong Kong, lorsque l’ancien président américain Bill Clinton était en visite en  Chine en 1996, c’est Zhang Kunsheng qui l’avait accueilli et aidé à planifier son itinéraire.

Campagne «anti-corruption»

Un jour après l’annonce de la chute de Zhang Kunsheng, un article publié sur le blog de Xinhua, l’agence de presse officielle du régime, suggérait qu’il avait été évincé soit pour corruption ou pour espionnage.

«Il est approprié de dire que le renvoi de Zhang Kunsheng représente la chute du «premier tigre» de 2015...», disait Xinhua.

«Comme la campagne anti-corruption ne s’est pas arrêtée au 1er janvier 2015, cela indique qu’elle  va s’intensifier au cours de la nouvelle année.»

Relation avec l’ancien dirigeant  du Parti

Le limogeage d’un haut responsable du Parti, bien que sous le couvert de la campagne anti-corruption, est souvent le résultat de luttes politiques acharnées au sein du Parti communiste chinois.

«Anti-corruption est tout simplement un autre terme pour désigner les luttes politiques intestines -  ne pas laisser d’autres adversaires politiques mettre en danger votre propre pouvoir», explique Liu Dong, un observateur indépendant des affaires politiques chinoises.

Dans une interview donnée en 2002 dans la province du Yunnan (sud-ouest de la Chine) au journal d’État Spring City Evening, Zhang Kunsheng avait révélé son allégeance politique à Jiang Zemin, l’ancien dirigeant suprême de la Chine, en déclarant que l’événement le plus mémorable de sa carrière diplomatique s’était déroulé en 1997.

«Cette année-là, Jiang Zemin, le dirigeant  du Parti, se rendait aux États-Unis pour la première fois. J’ai participé à la rédaction de l’ensemble des 27 discours de Jiang Zemin. Notre équipe avait également travaillé minutieusement sur son itinéraire», avait confié Zhang Kunsheng.

Jiang Zemin et son vaste réseau est largement considéré comme une force politique opposée à Xi Jinping, l’actuel dirigeant chinois. La campagne de purges et d’arrestations menée par Xi Jinping prend principalement pour cible les principaux lieutenants de la faction de Jiang Zemin.

Zhang Kunsheng a révélé d’autres connexions avec Jiang Zemin lorsqu’il a parlé de sa contribution au bras de fer politique avec les États-Unis suite au bombardement de l’ambassade de Chine à Belgrade.

«En 1999, après que notre ambassade à Belgrade a été impitoyablement bombardée par l’OTAN, une série de négociations a commencé entre les États-Unis et la Chine», avait déclaré Zhang Kunsheng. «Nous avons forcé les États-Unis à présenter des excuses à la Chine cinq fois et à mettre leur drapeau en berne lorsque les cadavres de nos braves soldats ont été renvoyés en Chine.» Cette victoire de propagande avait été présentée par l’administration de Jiang Zemin comme un moment de triomphe sur les États-Unis.

Dans un pays où les médias sont étroitement contrôlés et censurés, il n’est absolument pas certain que Zhang Kunsheng soit réellement le premier responsable à être évincé cette année, mais il ne sera certainement pas le dernier.

Le 3 janvier, un reportage de la chaîne de télévision Phoenix basée à Hong Kong a suggéré que «davantage de tigres seront probablement écartés des cercles diplomatiques chinois».

Version originale: In China, First ‘Tiger’ of 2015 Goes Down in Anti-Corruption Campaign

 

 

 

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