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Dongzhi: les traditions chinoises du solstice d’hiver

Écrit par Leo Timm, Epoch Times
06.01.2015
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  • (Sun Mingguo/Epoch Times)

Le solstice d’hiver occupe une place importante au panthéon des festivités traditionnelles chinoises. Appelé  Dongzhi en mandarin, le jour le plus court de l’année est un moment important: après celui-ci, les jours sont de plus en plus longs. L’obscurité du yin laisse peu à peu place à la lumière, achevant ainsi une étape du cycle éternel du temps.

La Chine ancienne divisait l’année en 24 périodes solaires, généralement de 15 jours chacune, qui marquaient les changements de climat et les transitions saisonnières. Leurs fonctions se reflètent dans le calendrier impérial chinois et dans les dates des diverses festivités et rituels, dont Dongzhi.

Se déroulant le 21 décembre, Dongzhi a toujours eu une place importante dans les traditions chinoises depuis des milliers d’années. Depuis les dynastie Shang (1600-1046 av. J.-C.) et Zhou (1045-256 av. J.-C.) jusqu’à la Dynastie Gin (221-206 av JC), le solstice d’hiver était considéré comme le début de la nouvelle année.

Durant la dynastie Han (206 av. J.-C. – 220 ap. J.-C.), Dongzhi était un jour férié impérial marqué par une pause de la plupart des services officiels et militaires, la fermeture des frontières et l’arrêt du commerce. Pour les gens de toutes classes sociales qui travaillaient sans relâche, il représentait un jour de repos bien mérité.

À partir de la dynastie Tang (618-907) et Song (960-1279), Dongzhi devint un jour de vénération ancestrale et l’empereur organisait un grand rituel pour présenter ses respects au Ciel. Le Temple du Ciel à Pékin fut construit il y a environ 600 ans pour remplir cet office. Dans le Quing Jia Lu, un document datant de la dynastie Quing (1644-1911), Dongzhi et les rituels ayant lieu ce jour-là avaient la même importance que les célébrations du Nouvel An.

Vénérer le Ciel est une conception centrale des croyances chinoises traditionnelles, qui souligne l’importance de suivre la voie céleste et de respecter les lois naturelles. Alors que l’hiver à son apogée entrait dans une nouvelle période,  c’était un moment de réflexion et de pause qui s’offrait à l’empire tout entier.

L’acte de rituel, auquel Confucius adhérait clairement, jouait un rôle central dans l’esprit des anciens empereurs chinois et de leurs sujets. En s’inclinant humblement devant l’infinie grâce et la puissance du royaume céleste, l’ancien monarque et son peuple remerciaient le Ciel et reconnaissaient la place de l’humanité au sein du monde naturel.

Dongzhi est traditionnellement célébré en mangeant de la nourriture telle que les boulettes de pâte et les raviolis chinois qui aident à garder la chaleur du corps. La taille importante de la Chine implique que des traditions spécifiques varient d’une région à une autre – dans le nord glacial l’accent est mis sur la consommation de viandes et de boissons considérées comme «chaudes» dans la médecine chinoise traditionnelle, alors les coutumes du sud se concentrent sur les tangyuans (des plats sucrés et collants).

Les Neuf d’hiver

Bien que Dongzhi soit le jour le plus court, marque extrême de l’hiver, il n’est pas le jour de plus froid. Comme l’illustre le dicton: «il n’y pas de grand froid tant que Dongzhi n’est pas passé», car bien que les jours deviennent plus longs, cela prendra encore plusieurs semaines pour que l’ensoleillement accru se fasse ressentir dans l’hémisphère nord.

Il est reconnu dans les traditions populaires chinoises que la fin de l’hiver survient neuf fois neuf jours ou 81 jours après Dongzhi, chaque période de neuf jours représentant une étape différente de la saison.

Cette période de 81 jours prend la forme d’une chanson, les Neuf d’hiver

Si froids sont le premier et le second Neuf,

Que nous n’osons pas tendre nos mains

Durant les troisième  et quatrième Neuf,

L’eau gèle, nous nous déplaçons sur la glace

Quand le cinquième et le sixième Neuf apparaissent,

Sur la lointaine berge de la rivière, les saules verdissent

La rivière dégèle durant le septième Neuf,

Le huitième accueille les oies sauvages,

L’hiver arrive à sa fin durant les neuf derniers jours,

Quand les bourgeons et les fleurs sourient au printemps

Pour marquer le cheminement des Neuf, une peinture d’un prunier ayant 81 bourgeons sans couleur est accrochée et tous les jours une nouvelle fleur est peinte en rouge. Quand le printemps arrive, la peinture est complète et trouve très bien sa place au milieu des véritables fleurs qui s’épanouissent à l’extérieur.

Une autre activité apaisante associée à Dongzhi est la calligraphie. Les érudits composent des couplets pour illustrer l’hiver qui passe, utilisant souvent l’image du saule pleureur, qui semble attristé en supportant le froid dans l’attente du printemps.

Version originale: Dongzhi: Chinese Traditions of the Winter Solstice

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