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Le poulamon atlantique ou petit poisson des chenaux

Écrit par Nathalie Dieul, Epoch Times
07.01.2015
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  • Le poulamon est une des plus petites espèces de morue. Chaque hiver, il vient en grand nombre (600 millions) pour se reproduire dans la rivière Sainte-Anne. (Association des pourvoyeurs de pêche aux petits poissons des chenaux)

«Le poulamon, c’est une des plus petites espèces de morue. C’est un poisson qui vient pondre dans notre rivière. Il n’est pas ici en été. Il habite normalement à la hauteur de l’Isle-aux-Grues, un peu à l’est de la ville de Québec. Il vit en eau saumâtre, c’est une eau qui est mi-salée, mi-douce. Il revient, un peu comme le saumon le fait, toujours dans sa même rivière, pour se reproduire, ensuite il repart», résume Isabelle Durette, directrice générale de l’Association des pourvoyeurs de la rivière Sainte-Anne.

L’arrivée du poulamon atlantique dans la rivière qui traverse le village de Sainte-Anne-de-la-Pérade se fait tranquillement à partir de la mi-décembre, mais personne n’a le droit de le pêcher avant le 26 décembre. Ce qui fait que, lorsque le village sur la glace ouvre ses portes aux amateurs de pêche, il y a déjà du poisson dans la rivière. Les jours passant, ces petites morues arrivent de plus en plus nombreuses. C’est pendant tout le mois de janvier et la première semaine de février qu’il y en a le plus. Ensuite, plus on avance dans le mois de février, plus le nombre de poissons diminue peu à peu. Cependant, même si on vient pêcher à la mi-février, on est sûr d’en attraper quand même.

«Souvent, on voit arriver les plus gros au début. Ensuite, en février c’est un deuxième groupe de poissons, les plus petits. Ils se sont perdus en chemin!», plaisante la spécialiste du poulamon, en riant. La taille moyenne d’un poulamon est de 15 à 20 cm, ce poisson pouvant atteindre jusqu’à 45 cm de long.

Ils seraient 600 millions

Les petits poissons des chenaux viennent en nombre tellement impressionnant que, selon les derniers chiffres dont dispose l’Association des pourvoyeurs, ils seraient 600 millions à venir se reproduire dans la rivière Sainte-Anne! De quoi garantir à tous les pêcheurs des prises nombreuses. «On ne donne jamais de gros chiffres parce qu’on ne veut pas que le client soit déçu. Normalement, on parle d’une centaine de poissons pour quatre personnes [dans une journée de pêche]. Cependant, dans les faits, au mois de janvier, si ce sont des pêcheurs sérieux, ils vont en attraper plus que ça, c’est sûr sûr sûr», soutient Mme Durette.

Mais alors, s’il est possible de pêcher autant de poissons, multipliés par 500 chalets, ne risque-t-on pas l’extinction de l’espèce? «Ce qu’on attrape, ce sont des grosses quantités, on attrape de 4 à 5 millions de poissons, mais c’est un peu moins de 1 % du nombre estimé de poulamons qui viennent frayer dans la rivière Sainte-Anne», rassure la directrice générale.

Manger le poulamon

Les pêcheurs ont le choix : soit manger les poulamons pêchés et en rapporter chez eux, soit les laisser sur la glace à l’extérieur du chalet. Les pourvoyeurs les récupèrent pour les vendre, et tout ce qui reste est donné à Moisson Mauricie, la banque alimentaire de la région de Trois-Rivières, de manière à ce que rien ne se perde. Curieusement, de nombreuses personnes aiment aller à Sainte-Anne-de-la-Pérade uniquement pour le plaisir de pêcher entre amis ou en famille, mais pas pour cuisiner leur propre pêche.

Lorsque je demande à Isabelle Durette si elle mange souvent des petits poissons des chenaux pendant la saison, elle avoue : «Régulièrement, non, parce que c’est quand même du travail à arranger, mais j’aime bien parce que ça a un petit goût doux, un peu, je ne dirais pas de noisette, c’est dur à dire… Il faut l’assaisonner si on aime les poissons plus forts, mais c’est un beau petit poisson à chair blanche et c’est très bon.»

  • Une fois que la glace est assez épaisse, il faut faire le ou les trous et bien retirer le frasil, cette espèce de slush qui circule sous la glace. Les gros blocs de glace retirés sont installés aux quatre coins et servent de soutien au chalet. (Nathalie Dieul)

Si vous désirez manger du poulamon là où on sait très bien le préparer, Mme Durette conseille sans hésiter un seul endroit à Sainte-Anne-de-la-Pérade : le restaurant Les Boissons du Roy [www.boissonsduroy.com]. Là, il est très bien préparé, sans la peau, sur une plaque ou dans une poêle, cuit dans le beurre. La directrice de l’Association des pourvoyeurs préfère nettement cette façon de cuire le poisson, «parce que frit, ça ne cuit pas de manière égale. C’est toujours mieux de le tester à un endroit où c’est bon, parce que les gens qui ont commencé par le manger frit et que ça a été plus ou moins bien préparé, ils vont dire qu’ils n’aiment pas ça».

Sachez que le goût du poisson est à son meilleur en début de saison, avant qu’il ne fraye. On peut même manger les œufs du poisson, qui ressemblent à du caviar et qui peuvent se faire cuire dans une omelette.

«La clientèle asiatique a des recettes que nous ne connaissons pas. On a déjà eu un chef cuisinier qui faisait des recettes à l’aigre-douce, toutes sortes d’assaisonnement Sechuan», se souvient la directrice de l’Association des pourvoyeurs. La plupart des familles qui veulent cuisiner le poisson sur le poêle à bois apportent leur chaudron pour faire une soupe au poulamon. Mme Durette avoue, en riant, qu’elle n’a pas encore été invitée à y goûter. Alors, avis aux bons cuisiniers : allez chercher Isabelle Durette dans son bureau situé dans le centre thématique sur le poulamon, elle se fera un plaisir de venir donner son avis sur votre soupe et de noter votre recette!

Quelques recettes

http://blogue.tourismemauricie.com/quoi-faire/agrotourisme/peche-aux-petits-poissons-des-chenaux-comment-appreter-le-poulamon-suggestions-de-recettes-pour-deguster-ce-petit-poisson.html 

Pour en savoir davantage : www.associationdespourvoyeurs.com ou tél. : 418 325-2475

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