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«Je suis Charlie», la plume contre l’épée

Écrit par Laurent Gey, Epoch Times
08.01.2015
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  • Les journalistes de l’Agence France Presse portant des pancartes «Je suis Charlie» pendant leur minute de silence le 7 janvier 2015 dans leurs locaux (BERTRAND GUAY/AFP/Getty Images)

« Sans liberté de la presse, il n’y a pas de liberté tout court. » disait Robert Badinter au micro de Radio France ce matin. Une émotion nationale et internationale vient de secouer le monde et relance le débat sur la liberté d’expression.

Hier matin, le 7 janvier, deux djihadistes se réclamant d’Al-Qaïda ont pénétré dans les locaux de Charlie Hebdo armés de kalachnikov et ont abattu froidement des noms que la plupart connaisse: les caricaturistes Cabu et Wolinski, le rédacteur en chef Charb, le dessinateur Tignous, l’économiste et chroniqueur Bernard Maris. En tout 12 victimes, dont 2 policiers et un vigile qui ont tenté de les arrêter. L’objectif des deux terroristes était de «tuer Charlie» et de venger selon leurs termes le prophète Mahomet caricaturé par l’hebdomadaire.

Les responsables de ces actes barbares n’avaient pourtant pas prévu l’élan de soutien et d’indignation venant de tous les milieux artistiques, médiatiques et politiques ainsi que des quatre coins du monde. Même en Chine, la censure n’a pas pu arrêté le débat sur son site de microblogging Weibo.

  • Un soutien venant du monde entier s’est manifesté spontanément depuis hier, ici une manifestation à Melbourne en Australie (Wayne Taylor/Getty Images)

«Je suis Charlie», expression en réponse à l’attentat, s’est propagée comme une trainée de poudre sur la toile. Derrière cette expression, la liberté de la presse portée par chaque citoyen français et des autres pays, montrant la solidarité des valeurs face à la barbarie, le pacifisme de la liberté d’expression face aux idéologies assassines.

Rien n’aurait laissé présager l’immense réaction que cet événement est en train de causer dans le pays et à travers le monde. Une manifestation est prévue dimanche en France et l’unité nationale a été proclamée hier parmi les partis politiques. Plusieurs manifestations spontanées ont déjà eu lieues à Paris, Nantes, Marseille, Bordeaux, Lyon, ainsi qu’à Berlin, Londres, Melbourne, etc. Plusieurs présidents tels que Barack Obama, Angela Merkel ont unanimement apporté leur soutien à la France et toute la presse française, ainsi que la blogosphère s’est rangée en l’espace de 24h derrière Charlie.

  • Un soutien venant du monde entier s’est manifesté spontanément depuis hier, ici une manifestation à Berlin en Allemagne (Wayne Taylor/Getty Images)

Alors que le journal était en grande difficulté financière, plusieurs médias, journalistes et humoristes sont en train de se réunir pour continuer à éditer le titre, malgré la triste situation qui touche son équipe de rédaction. Ce sera d’ailleurs chose faite la semaine prochaine avec l’annonce en fin de matinée de la publication du prochain numéro. Un consortium médiatique constitué entre autre de Le Monde et Radio France est en train de se mettre en place, comme l’avait fait Libération en 2011 suite à l’incendie des locaux du journal, pour soutenir et donner les moyens à Charlie Hebdo de continuer à publier.

Epoch Times se joint aux proches des victimes et à leurs familles en écrivant pacifiquement: «nous aussi nous sommes Charlie, et nous aussi nous défendons la liberté de la presse en France et dans le monde».

Depuis 2001, notre journal est le seul journal en langue chinoise, présent dans 35 pays en 21 langues à diffuser des informations non censurées sur la Chine telles que les prélèvements forcés d’organes, la répression et la persécution des journalistes, des avocats, des défenseurs des droits de l’homme, etc. Plusieurs fois notre journal a été attaqué, nos locaux dégradés, nos journalistes menacés, emprisonnés, nos ordinateurs piratés. C’est pourquoi soutenir la liberté de la presse fait partie intrinsèquement de notre Adn et plus spécifiquement aujourd’hui devant de tels actes barbares touchant un média français.

 

 

 

   

 

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