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À l’heure du Big Data

Écrit par Laurent Gey, Epoch Times
11.02.2015
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  • Chaque recherche sur Internet, chaque clic sur les réseaux sociaux, chaque achat, chaque déplacement avec notre smartphone, est une nouvelle donnée personnelle qui est générée. Tous ces milliards de données quotidiennes, quand elles sont stockées, forment le Big Data. (Jim Kaskade/Flickr)

Jamais le monde n’a été autant analysé. En 2015, 15 milliards d’appareils seront connectés à Internet et vont produire des milliards de milliards de données informatiques. C’est ce qu’on appelle le Big Data, des banques de données numériques générées par la nouvelle société de l’information. Tous les secteurs sont concernés: administration publique, médecine, climatologie, gestion de l’entreprise, maisons et voitures intelligentes, banques et assurances, transports et bien sûr le marketing. Reste à définir encore comment cet outil peut être utilisé à bon escient et quand il réduit nos libertés individuelles.

Le Big Data, nouvel or noir du XXIe siècle?

Avec la généralisation de l’informatique auprès du grand public ces dernières années, on assiste à une explosion des données numériques produites et stockées. Chaque recherche sur internet, chaque clic sur les réseaux sociaux, chaque achat, chaque déplacement avec notre smartphone, est une nouvelle donnée personnelle qui est générée. Tous ces milliards de données quotidiennes, quand elles sont stockées, forment le Big Data. Les idéalistes connectés y voient la nouvelle matière du XXIe siècle. À l’aide d’ordinateurs de plus en plus puissants, on peut analyser ces milliards de données, les organiser en applications et suivre le consommateur et le citoyen à chacun de ses pas, prévoir même ses mouvements et ses prochains achats.

Mais ça, c’était encore hier. Le Big Data intervient maintenant à tous les niveaux de notre vie quotidienne. Il est en train par exemple d’anticiper les risques pour les banques et les assurances en analysant les données personnelles numériques d’un individu. Selon Henri de Castries, PDG d’Axa «le Big Data va redéfinir la mutualisation des risques». Un assuré sera jugé par ces données analysées par un programme informatique, éliminant l’élément humain de l’équation. Une notion généralisée à tous les secteurs de la vie quotidienne, avec l’arrivée massive des objets connectés sur le marché.

Selon Ginni Rometty, directrice générale d’IBM, «dans la société de l’information, notre valeur ne viendra plus de ce que l’on sait, mais de ce que l’on partage», comprenez… comme données.

  • Le Big Data intervient maintenant à tous les niveaux de notre vie quotidienne. (Jim Kaskade/Flickr)

Des résultats mitigés pour l’entreprise

Le Big Data reçoit néanmoins un accueil timide dans les entreprises françaises. D’après Capgemini, leader européen dans les services informatiques, «les initiatives Big Data ne sont qualifiées de réussite que dans 27% des cas».

D’après le cabinet de conseil Deloitte, il y a une lenteur en France dans son utilisation à cause – ou grâce, à une organisation verticale qui prévaut toujours dans les entreprises (direction générale, directions administrative et opérationnelle, direction technique et informatique, etc.). La transformation numérique induite par le Big Data revient au contraire à une trop grande transversalité remise dans les mains de quelques informaticiens.

D’après Marco Tinelli, président de l’agence de communication multimédia Fullsix, «il y a effectivement beaucoup de poudre de perlimpinpin sur ce marché». Car cela est connu déjà depuis plusieurs années sous le nom de Data Mining (exploration des données) connu plus tôt sous le nom d’analyse décisionnelle des informations, etc. La différence avec le Big Data est de laisser davantage les décisions à une machine plutôt qu’à un directeur bien vivant.

Les limites du Big Data

D’après Jean Pouly, fondateur du cabinet Econum spécialisé dans l’innovation sur les usages numériques, «les décisions à venir seront de plus en plus prises en se fondant sur des éléments prédits par les Big Data, plutôt que par le savoir et l’intuition». Le Big Data, contrairement à ce que son nom indique, pourrait réduire en fin de compte les capacités d’action de l’homme sur son environnement, au profit d’un confort de vie et de travail très relatif.

 

 

 

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