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Coworking, incubateurs: la R&D ouverte à tous

Écrit par David Vives, Epoch Times
19.02.2015
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  • L’espace de coworking de la Ruche, un incubateur d’entreprises à Paris. (Pierre Andrieu/AFP/Getty Images)

Accès au grand public, aménagement du territoire, niches pour la recherche et le développement (R&D), pôles d’innovation, incubateurs… les termes pour décrire les espaces de coworking abondent, tout comme les questions à leur sujet. En plein défrichement juridique et professionnel, les niches d’innovation sont promises à un bel avenir.

Un récent amendement au projet de loi Macron proposé par le député PS de Paris Pascal Cherki a été déposé au Sénat pour un examen minutieux. Le ministre de l’Économie espère exonérer de taxe annuelle les espaces de type coworking, tels que les pépinières, les «Fablabs» (Fabrication Laboratory) et autres incubateurs d’idées et de talents. Cette mesure vise, d’après Pascal Cherki, à «proposer des loyers à des tarifs préférentiels, avec des services de type animation et formations».

Une bonne idée pour dynamiser l’entreprenariat et le tissu économique local. Les espaces de coworking, littéralement «travail partagé» fleurissent régulièrement dans les communes françaises, proposant des accès et mises à disposition de matériels à ceux qui y souscrivent. Les objectifs sont multiples. D’après François Fournier, conseiller général du canton de Villefranche-du-Périgord et inaugurateur d’un tel espace dans sa commune, il s’agit de mettre en perspective «à la fois le développement économique, mais aussi l’aménagement du territoire.» Il espère ainsi grâce à cette structure attirer de nouvelles populations sur ces territoires.

Mais qu’est-ce qu’un espace de coworking? Si vous vous posez la question, vous n’êtes pas les seuls. Le Sénat a émis une condition à la ratification de l’amendement à la loi Macron : qu’un texte soit adopté par l’hémicycle, qui permettrait de viser exclusivement les incubateurs. Le but : éviter que les grandes entreprises ou autres infrastructures ne profitent des failles. Christophe Castaner, rapporteur thématique au Sénat, précise avoir «du mal à savoir ce qu’est un commerce flexible, ou encore un espace ouvert à une multiplicité d’utilisateurs ou favorisant le travail collaboratif».

L’«esprit des Labs», vous connaissez?

Le site de coworking crée à Villefranche-du-Périgord a coûté 45.000 euros. Il comprend une salle de visioconférence, un bureau indépendant et une pièce centrale avec grand écran. Ceux qui y souscrivent bénéficient de deux lignes SDSL et de la gratuité de la téléphonie. Il est ouvert 24h/24 via le système Novapass qui permet aux utilisateurs de s’identifier par téléphone mobile.

Le reste, ce sont les talents et les compétences qui seront déployés par les buveurs de café qui feront la différence : entrepreneurs, universitaires, chercheurs, associations. Les domaines sont multiples et les croisements de compétences tout aussi nombreux. À Toulouse, terre d’accueil du premier Fab Lab de France, on peut utiliser les dernières technologies des imprimantes 3D, suivre une formation, concrétiser un projet ou créer une communauté. On y parle désormais d’«esprit Lab», rassemblant passionnés et réalisateurs en tous genres espérant concrétiser leurs idées.

D’autres structures similaires émaillent le territoire, comme l’Usine à Paris, les Fabriques du Ponant à Brest, la Fabmake de Nantes. Ouvertes à une multiplicité d’acteurs de la société ou de l’entreprise, le domaine de définition des espaces de coworking s’élargit autant qu’il y a d’idées, en attendant de voir la concrétisation de leurs projets dans le temps.

Professionnaliser l’accompagnement aux startups

À Nantes, dans un incubateur, quatre associés ont créé D-Vine, une machine similaire aux Nespresso à dosettes, mais qui sert des doses de vin à la température requise pour la dégustation. Le projet, attirant des investissements basés sur le crowdfunding – à hauteur de 40.600 euros – a atteint 270% de son objectif. Il a pu voir le jour grâce à l’incubateur commun d’Audancia Nantes et de l’École Centrale, en impliquant le concours d’Atlanpôle et d’HEC.

D’après Jacques Arlotto, qui dirige la structure, ce projet illustre la collaboration existant entre les incubateurs et les grandes écoles. Le secret: «l’échange de bonnes pratiques et la mise en place d’outils communs», confie-t-il. Côté entrepreneurs, les incubateurs sont attractifs et peuvent dans une certaine mesure externaliser le pôle Recherche et Développement.

L’accompagnement et l’encadrement des projets jouent aussi un rôle crucial. Le réseau Incubateurs de l’Enseignement Supérieur (IES), qui regroupe une soixantaine d’incubateurs en France, cherche à professionnaliser l’accompagnement des startups et des entrepreneurs. « Nous développons un certificat de connaissances en ingénierie entrepreneuriale pour tirer la profession vers le haut», explique Jacques Arlotto.

Le concept du coworking reste identique depuis des décennies et des siècles, rassembler les compétences d’experts de domaines différents afin de trouver les nouveaux outils, produits et solutions de demain.

 

 

 

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