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Relations France-Chine, espoir ou écran de fumée?

Écrit par David Vives, Epoch Times
02.02.2015
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  • Manuel Valls en visite officielle en Chine, sur la place Tienanmen de Pékin. (Fred Dufour/AFP/Getty Images)

En cette période de stagnation de l’économie, la moindre opportunité de sortir du niveau zéro de la croissance semble bonne à saisir. C’est le cas des investissements chinois en France, que Manuel Valls a appelé de ses vœux dans une interview accordée à Xinhua jeudi dernier. Le Premier ministre, en visite à Pékin, a réaffirmé l’attractivité de la France et tenté de pallier le déséquilibre commercial, largement en défaveur de la France.

L’eldorado chinois en question

Dès que l’on parle de la Chine, les chiffres donnent le tournis. Comme les «incroyablement mauvais» chiffres de la pollution à Pékin, où l’index de pollution mesuré par une agence sanitaire américaine atteint facilement 800 à Pékin, et grimpe jusqu’à 1 000 à Tarbin, sur une échelle s’arrêtant à 500, seuil maximum de danger.

Il n’y a pas que les chiffres chinois qui font tourner la tête, il y a aussi les contradictions françaises. Comme l’absence totale de l’évocation des Droits de l’Homme par Manuel Valls avec son homologue chinois, seulement quelques jours après un poignant discours de François Hollande lors de la commémoration de la Shoah.

Alors que Laurent Fabius, lors de son précédent voyage, avait rencontré des acteurs de la société civile et plaidé pour «plus de démocratie», Manuel Valls se contentera d’évoquer l’épineux problème environnemental. À la clé, entre autres, la création du Fonds Européen pour l’Environnement et l’Énergie (‘E-CUBE’) à Pékin, une plateforme d’investissement entre l’Europe, la Chine et la France, pour un montant de 443 millions d’euros.

En Occident, la réalisation de profits mutuels avec la Chine et son ouverture à la société occidentale sont considérées comme signes de bonne volonté au cœur de la realpolitik. Cependant, au vu des rapports provenant d’ONG décrivant une situation intérieure qui ne cesse d’empirer, l’efficacité de cette politique est depuis longtemps remise en question, et augure un futur qui n’est pas celui auquel on pourrait s’attendre en regardant la courbe de croissance.

Un travail de «mémoire» à réaliser de nos jours

À la suite de l’interview avec Manuel Valls, Xinhua, organe de presse du Parti communiste sous le contrôle du Département de la Propagande, soutient que la France et la Chine ont des «buts communs», qu’ils établissent une «coopération stratégique», partagent des  enjeux réciproques». Ce type de relation est aujourd’hui celle qui primera à l’avenir entre ces deux pays.

Pour autant, le gouvernement chinois est bien le même que celui qui, ces dernières années, a lancé des «marchés» mondiaux d’un genre nouveau. Dans un rapport récent, Amnesty International pointe 130 entreprises chinoises spécialisées dans l’exportation d’instruments de tortures que l’on peut imaginer avoir fait leurs preuves sur les centaines de milliers de prisonniers qui remplissent les prisons chinoises. Il y a dix ans, il n’y avait que 28 de ces sociétés.

On pourrait également citer le trafic de transplantation d’organes provenant de prisonniers de conscience chinois, qui à l’échelle mondiale, génère de gigantesques profits pour le gouvernement chinois. Avéré par différentes enquêtes indépendantes et reconnu par des organismes tels l’Association Médicale Mondiale ou l’ONU, ce «marché» implique les systèmes de santé et les médecins occidentaux via le tourisme de transplantation.

La face cachée de la Chine

Jamais, au vu de la nature des discussions actuelles avec les dirigeants du monde, un pays n’a su faire oublier sa face cachée comme le fait la Chine. Au niveau des droits humains, il apparaît dans le très récent rapport de Freedom House qu’en 2014, la répression des minorités religieuses et des défenseurs des droits de l’homme a empiré et que nombre de camps de travail ont été simplement rebaptisés ou changés en «diverses formes de rétentions administratives». Le rapport note que si la Chine exprime à l’étranger son «attachement aux Droits de l’Homme», elle continue et renforce la répression des libertés personnelles en «utilisant des tactiques agressives».

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.