Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Le vélo, nouveau mode de transport urbain

Écrit par Sarita Modmesaïb, Epoch Times
04.02.2015
| A-/A+
  • L’indemnité kilométrique a permis une hausse de 50% de l’utilisation du vélo dans les déplacements au travail. (Bertrand Guay/AFP/Getty Images)

Faire des économies tout en réduisant à la fois son empreinte écologique et le risque de maladies vasculaires ou coronariennes, la pratique quotidienne du vélo peut y contribuer largement. Dans cette optique, le ministère des Transports avait présenté, dans le cadre de son plan d’action en faveur des mobilités actives en mars dernier, un projet d’indemnisation kilométrique pour les salariés se rendant à vélo au travail. 18 entreprises ont répondu positivement à cette proposition, ce qui a donné lieu à une expérimentation sur quelque 8.000 employés entre juin et novembre 2014.

Cadre réglementaire

Selon le bilan de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) publié sur le site du ministère de l’Écologie vendredi 23 janvier, 18 entreprises sur le territoire national ont accepté de promouvoir la pratique quotidienne du vélo en versant à leurs salariés 25 centimes d’euros nets par kilomètre parcouru, soit un coût réel de 40 à 43 centimes d’euros pour l’employeur en incluant les cotisations sociales et fiscales.

Libre d’encadrer financièrement ce dispositif (paiement mensuel ou en fin d’expérimentation), la plupart des entreprises ont instauré un plafond allant de 30 à 55 euros nets par mois et par employé. Le remboursement de cette indemnité kilométrique n’est pas cumulable avec celui des abonnements de transports collectifs pour le même trajet.

Des résultats encourageants

Toujours selon le rapport de l’ADEME, «le nombre total d’employés utilisant plus ou moins régulièrement le vélo pour se rendre au travail est passé de 200 à 419», ce qui correspond à une hausse de 50% de la part du vélo pour les déplacements domicile-travail, passant de 2% à 3,6% pendant ces 6 mois.

Avant l’expérimentation, 54% des nouveaux cyclistes prenaient les transports en commun et 19% la voiture. Depuis, leur niveau de pratique du vélo est passé en moyenne à 11 jours par mois, chiffre intéressant, quoiqu’encore inférieur à celui des anciens cyclistes, 16 jours par mois.

Les bienfaits apportés selon eux, diffèrent aussi en fonction des nouveaux cyclistes ou des cyclistes réguliers: les premiers mettent en avant la santé (plus de 40%), la détente (15%) et la protection de l’environnement (12%), tandis que les seconds plébiscitent avant tout l’intérêt pratique (presque 25% d’entre eux) et financier (plus de 15%).

Le vélo en Île-de-France

D’après une étude de l’IAU (Institut d’aménagement et d’urbanisme) d’Île-de-France, le nombre de déplacements à vélo a doublé entre 2001 et 2010, laissant dire que ce mode de transport retrouve peu à peu sa place en région parisienne. En effet, l’usage du vélo avait fortement chuté dans les années 1970 et 1980, se stabilisant ensuite dans les années 1990, pour connaître depuis 2000, une hausse constante.

Cependant, si la quantité des déplacements à vélo a certes doublé en 10 ans (de 305.000 à 650.000), sa part au sein de la mobilité régionale demeure faible: 1,6% en 2010 contre 0,9% en 2001. Il demeure que la continuité des politiques cyclables reste un aspect peu négligeable qui contribuera à démocratiser l’usage du vélo en Île-de-France, mais aussi dans de nombreuses autres métropoles françaises.

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.