Après avoir testé la fabuleuse Tesla S avec une autonomie de 430 km, mais un prix de plus de 80.000 euros, il nous tardait de redescendre sur terre et de rouler en Golf. La version full électrique est comme la Tesla: une voiture très aboutie et parfaitement utilisable au quotidien pour la moitié du prix et … de l’autonomie.

Après avoir conduit quelques voitures électriques, on peut sans conteste dire que les Tesla S, BMW i3, Mercedes Classe B et Volkswagen e-Golf sont des produits très aboutis et préfigurent sans nul doute les nouveaux profils des voitures de demain aux côtés des hybrides. Si la Tesla remporte la palme de la plus grande autonomie, c’est qu’elle est dotée d’une batterie de très grande capacité avec ses 85 kW, contre les quelque 25 kW de l’e-Golf… Avec ses batteries, l’e-Golf dispose d’une autonomie en usage courant de l’ordre de 130 km. C’est peu et beaucoup dans le cadre d’un usage quotidien si l’on ne parcourt que 30 à 40 km pour aller travailler et la même distance pour revenir. Il restera, en prime, assez d’autonomie pour faire l’une ou l’autre course. Quand on rentre à la maison, on branche sur une prise normale et le lendemain matin, pas de souci, les batteries sont au maximum.

L’e-Golf ressemble à une Golf… Elle a toute l’habitabilité d’une Golf mais elle est plus lourde avec ses 1.585 kg, comparés aux 1.210 kg d’une 1.2 Tsi, ce sont encore 375 kg de plus.

Pourtant, conduire l’e-Golf est singulièrement amusant tant les 270 Nm donnent des sensations de puissance inépuisable. Quand on accélère, le moteur électrique émet une sonorité ressemblant à celle d’une turbine, c’est grisant! Et quand on roule en ville ou sur voie rapide, le bruit de roulement n’est pas moins important que dans une Golf essence. Et pourtant, le risque existe à l’extérieur, car c’est là que l’e-Golf est silencieuse et cela impose au conducteur une vigilance de tous les instants. Il semblerait qu’un règlement impose au conducteur une vigilance de tous les instants. Il semblerait qu’un règlement impose aux voitures électriques de faire du bruit. Cela part d’un bon sentiment surtout pour ceux qui circulent avec casque audio sur les oreilles…

La nouvelle Golf a été conçue dès le départ pour être mue avec l’électricité, être convertie à l’hybridation et même avec le gaz naturel. L’e-Golf dispose d’une transmission unique. On peut choisir par le biais du levier de vitesse, le mode de recharge. Le plus puissant, le mode 3, permet de recharger les batteries en levant simplement le pied de l’accélérateur. C’est très puissant au point qu’il n’est pratiquement pas nécessaire de freiner. Quand on lève le pied de l’accélérateur, les feux stop s’allument pour prévenir du ralentissement de l’e-Golf. L’e-Golf est parfaitement équilibrée, même si l’on sent qu’elle est lourde, elle affiche un comportement routier et un confort de suspensions très agréables.

Le modèle de l’essai était équipé de sièges chauffants, de la climatisation automatique et de superbes et très bons phares LED. Le principal handicap de l’e-Golf est son autonomie. Si l’e-Golf a tout d’une Golf, voiture familiale et conviviale, elle ne vous emmènera pas dans les Ardennes ou à la mer le week-end. Il vous faudra une deuxième voiture.

On parle aussi de consommation aux cent kilomètres avec une voiture électrique. Au lieu de litres aux cent kilomètres, ce sont des kW. Et dans le cas de l’e-Golf, la consommation relevée pendant cet essai est de 16,3 kW contre les 12,1 kW de la Tesla S 85+ ou les 14,5 kW/100 km de la BMW i3… dotées il est vrai d’une architecture différente et plus légère. L’e-Golf avec ses 155 ch et 270 Nm, accélère de 0 à 100 en 10’’4 et pointe à 140 km/h pour 0 g de CO2.

L’e-Golf est proposée à partir de 36 330 €.