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Des avocats remettent en question la mise au ban des valeurs occidentales dans le système éducatif chinois

Écrit par Lu Chen, Epoch Times
09.03.2015
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  • 22 mars 2007: des étudiants assistent à un cours de l’Université normale du nord-est à Changchun, province du Jilin. Le 9 février dernier, neuf avocats chinois ont présenté une requête au ministère de l’Éducation demandant à connaître la base juridique sur laquelle repose l’interdiction des valeurs occidentales dans les universités chinoises. (China Photos/Getty Images)

Un groupe de neuf avocats chinois a soulevé la question de savoir si le régime chinois a enfreint la loi en interdisant les valeurs occidentales dans les universités chinoises.

Le 19 février dernier, une requête d’accès à l’information a été publiée sur l’Internet chinois, signée conjointement par neuf avocats chinois de Pékin, de Chongqing, des provinces du Hubei, Guizhou et du Yunnan. Le document est intitulé «L’éducation par nature doit être ouverte. Isoler les écoles et faire taire le pays revient à mettre en danger la nation.»

Le document a été adressé au ministère chinois de l’Éducation, en réponse à un récent discours du ministre Yuan Guiren, qui a déclaré que l’enseignement supérieur chinois ne doit pas permettre la propagation des valeurs occidentales dans les universités et les collèges.

Selon une annonce datée du 29 janvier dernier de l’agence de presse officielle Xinhua, Yuan Guiren a établit «Quatre Non absolus» lors d’une réunion visant à étudier l’esprit de «l’Opinion face au renforcement et l’amélioration du travail de propagande et d’idéologie dans l’enseignement supérieur dans les nouvelles circonstances».

 

Dans le but de renforcer le contrôle sur le contenu des manuels scolaires et l’aménagement des  salle de classe, il a précisé: «Il est absolument interdit de répandre les valeurs occidentales dans les documents éducatifs et les cours donnés en classe; il est absolument interdit d’attaquer et de diffamer les dirigeants du Parti ou de porter atteinte à l’idée du socialisme; aucune discussion contrevenant à la Constitution ou aux lois n’est autorisée dans les classes des facultés ; les enseignants ne sont absolument pas autorisés à se plaindre ou maugréer en classe, ni à inculquer un mauvais esprit parmi les étudiants.»

Dans leur requête, les neuf avocats ont adressé trois demandes au ministère de l’Éducation: présenter la justification juridique et la base légale sur lesquelles s’appuient les «Quatre non absolus» adressés par Yuan Guiren aux établissements nationaux d’enseignement supérieur ; publier une norme déterminant les «systèmes de valeurs occidentales»; publier les critères de différenciation entre «attaquer, diffamer et calomnier» et les droits à la critique, à la suggestion et à la liberté d’expression garantis par la Constitution.

Les avocats ont mentionné dans leur requête que dans l’histoire mondiale, tous les échanges de valeurs et de cultures n’ont apporté que la prospérité à la civilisation humaine. «Se reposer sur ses lauriers et se couper des courants du développement mondial n’amènent qu’à la saleté et la boue», précisait la requête.

Parallèlement à la requête des avocats, de nombreux Chinois ont également condamné l’attitude du ministre de l’Éducation envers  les valeurs occidentales. Le magnat de l’immobilier Ren Zhiqiang a déclaré lors du forum annuel sur l’économique nationale tenu à Pékin le 14 février dernier que «le positionnement [du  régime chinois] contre les valeurs occidentales ressemble à un élément issu de la Révolution culturelle.»

Le ministère de l’Éducation n’a pas encore adressé de réponse publique à la demande des avocats.

Version originale: Chinese Lawyers Ask If Banning Western Values Was Legal

 

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