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Fin des quotas laitiers: un challenge pour les producteurs

Écrit par Sarita Modmésaïb, Epoch Times
08.04.2015
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  • La fin des quotas laitiers européens a eu lieu le 1er avril 2015. (Georges Gobet/AFP/Getty Images)

Ce n’était pas un poisson d’avril, le régime des quotas laitiers, instauré par l’Union européenne depuis 1984, a définitivement été supprimé le 1er avril dernier. Face à la concurrence des grands producteurs allemands et néerlandais, les producteurs français comptent sur leur savoir-faire et leur terroir uniques au monde, pour apporter une valeur ajoutée à leurs produits laitiers sur le marché international.

Une histoire de quotas d’après-guerre

C’est la politique européenne d’autosuffisance alimentaire d’après-guerre qui a conduit à la création de la Politique Agricole Commune (PAC) en 1962. Mais le système de prix garantis a eu pour conséquence une production excédentaire de lait et une gestion de stocks très coûteuse. C’est pourquoi l’Union européenne a mis en place en 1984 le régime des quotas qui limitait les productions de lait moyennant le paiement d’une amende – assurant en même temps un revenu stable aux agriculteurs.

Depuis 31 ans, la production européenne s’est stabilisée et parallèlement les demandes d’importations ont augmenté, notamment dans les pays d’Afrique ou encore en Chine, avec le récent épisode du lait contaminé.

La suppression des quotas laitiers apparaît donc comme un détonateur à la course aux marchés mondiaux, avec notamment les pays émergents d’Asie, d’Afrique ou d’Amérique du Sud, forts demandeurs de laits en poudre pour nourrissons.

Le lait français valorisé en Europe

Grands consommateurs de produits laitiers, les Européens consomment 90% de leur production. La collecte de lait de vache en Europe était de 141 millions de tonnes en 2013, en hausse de 1,1% par rapport à 2012. Elle bénéficie du dynamisme des pays du nord, tels que l’Allemagne, les Pays-Bas ou le Danemark dont les productions dépassaient les quotas établis.

La France, avec ses 23 milliards de litres de lait de vache produits, conserve néanmoins la 2e place après l’Allemagne. Forte d’une tradition fromagère qui fait la richesse de son terroir, l’Hexagone mise sur un savoir-faire garant de sa représentativité sur le plan mondial.

Alors, face à la compétition européenne, la France s’organise. Des tours de séchage de lait en poudre pour bébés sont ainsi en construction dans l’Ouest, destinées à l’exportation vers les pays asiatiques. Les producteurs labellisés vont augmenter leurs productions en se démarquant, à l’international, des ventes de produits de base, ciblant ainsi les nouvelles clientèles friandes des produits du terroir français à forte valeur ajoutée. Une tradition que la fin des quotas ne risque pas de remettre en question tant l’attachement à des produits bien faits est la marque de fabrique, et appréciée comme telle, du pays.

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