Un avocat chinois acclamé quitte le Parti communiste
Après avoir travaillé jour et nuit pendant plus de dix jours, je peux maintenant prendre une pause. J’ai terminé cette série d’enquêtes pour déceler la vérité sur cette persécution brutale, commandée par les autorités chinoises, que ceux qui croient à la liberté ont dû subir ces dernières années. Parce que ma femme et mon enfant demeurent seules à la maison et qu’elles sont surveillées 24 heures sur 24 par la police la plus immorale – il n’existe aucune mauvaise action qu’elle n’oserait commettre – chaque seconde de mon temps libre m’angoisse profondément. Que Dieu les protège!
J’ai passé plus d’une douzaine de jours auprès des pratiquants du Falun Gong et j’ai été bouleversé par cette expérience. En compagnie du professeur Jiao Guobiao[1], je suis demeuré 24 heures sur 24 avec ces adeptes du Falun Gong, un groupe qui s’est mérité la vie éternelle en subissant cette persécution inhumaine.
Le professeur Jiao a dit : «J’ai l’impression d’avoir affaire à des fantômes, car chacun d’entre eux est décédé plusieurs fois.» J’ai répondu : «Eh bien, nous sommes associés à un groupe de saints. Leur esprit irréductible, leur caractère noble et leur capacité de pardonner aux violents agresseurs ne représentent pas seulement l’espoir de la Chine, mais aussi la raison pour laquelle nous devrions continuer à persévérer!»
Au cours des derniers quinze jours, j’ai pris connaissance de cette violence indescriptible dirigée contre ces bonnes personnes. Mme Wang Yuhuan[2], une dame âgée paisible, a été torturée, esprit et corps, une centaine de fois pendant six ans par la police et les fonctionnaires du PCC avec les méthodes de persécution les plus horribles possible. Chaque fois, plus d’une vingtaine de policiers la torturaient pendant plus de 24 heures, jusqu’à ce qu’ils se fatiguent et deviennent désespérément en colère. Toute la gamme des pires instruments de torture a été utilisée envers Mme Wang trois fois en seulement dix-sept jours. Une fois, elle a été attachée sur le «banc du tigre» pendant trois jours et trois nuits[3].
Cette période d’un peu plus de douze jours s’est finalement écoulée! Et j’avais perdu toute confiance dans le Parti communiste chinois. Ce PCC a employé les moyens les plus barbares, immoraux et illégaux pour torturer nos mères, nos épouses, nos enfants et nos frères et soeurs. Il a imposé ce genre de torture comme faisant partie du travail des membres du parti et a élevé l’importance politique de la torture. Il persécute continuellement et tourmente la conscience, le caractère et la bonté de nous, le peuple!
À partir de maintenant, Gao Zhisheng, un «membre» du parti qui n’a pas payé les cotisations de membre depuis longtemps et qui a été absent des «activités du parti» depuis plusieurs années, déclare qu’il quitte le parti cruel, indigne de confiance, inhumain et pervers.
«C’est le jour de ma vie dont je suis le plus fier.»
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[1] Dr Jiao Guobiao, un professeur de journalisme à l’université de Beijing qui a récemment été congédié en raison de ses positions sur la censure. Dans un article publié sur le site Internet de Voice of America, Dr Jiao a décrit les méthodes de censure du gouvernement chinois comme étant une «porcherie de l’information» entourée de roches «puantes» qui séparent la Chine du monde extérieur et les médias chinois du peuple chinois.
[2] Un épisode de torture imposé à Mme Wang Yuhuan en 2002 est décrit au : http://cw83913.zhufa.org/emh/articles/2002/6/24/23425.html
[3] Le «banc du tigre» est un instrument de torture. Les victimes sont forcées de s’asseoir sur un petit banc de fer qui a une hauteur approximative de 20 centimètres. Les genoux de la victime sont attachés serrés au petit banc. Habituellement, des objets durs sont insérés sous la partie inférieure de ses jambes ou de ses chevilles pour accentuer la douleur. (Voir http://www.geocities.com/transrefs/Torture-tr.html)