Les Prix d’excellence en architecture de l’Ordre des architectes du Québec

L’architecture ne se conçoit plus en marge de la nature. Un nombre

croissant de concepteurs et d’entrepreneurs se préoccupent de

construire des projets qui sont respectueux de l’environnement. C’est

un peu ce qui est ressorti lors du dévoilement des lauréats des Prix

d’excellence en architecture 2007.

Ce concours a pris fin le 7 juin dernier et aura suscité un réel

engouement de la part du grand public. En effet, plus de 3000 personnes

ont pris part à un vote virtuel afin d’exprimer leur coup de cœur face

à une trentaine de projets originaux. Internet oblige, des résidants

des États-Unis, de la France et même d’Allemagne se sont joints aux

Québécois afin de passer en revue la crème de l’architecture d’ici. Bon

nombre de projets se sont distingués en raison des préoccupations

environnementales de leurs auteurs et sont venus démontrer notre

expertise dans le domaine de l’architecture verte.

C’est le projet Les abouts de l’architecte Pierre Thibault, un résidant de la ville de Québec, qui a récolté le plus grand nombre de votes parmi le grand public. Cette œuvre, présentée dans la catégorie résidentielle, étonne par la pureté de ses lignes, son intégration harmonieuse au paysage environnant et par la justesse des solutions constructives adoptées. Il s’agit véritablement d’une œuvre architecturale qui fait corps avec la nature, délicatement posée sur les abords d’une belle rivière.

Des projets verts qui confirment la position de Montréal

Montréal, Ville UNESCO de design, se démarque au chapitre des bâtiments verts et de l’efficacité énergétique. Certains projets novateurs visent la certification LEED – une norme nord-américaine très pointue en matière de bâtiments verts – et témoignent du réel savoir-faire des artisans québécois. Cette année, les enfants du 3e cycle primaire étaient aussi au rendez-vous afin de voter pour un projet novateur dans le cadre du Choix des enfants. Les petits architectes en herbe ont opté pour le projet des Pavillons Lassonde de l’École polytechnique de Montréal, un complexe universitaire réalisé en consortium par les firmes Saia, Barbarese, Topouzanov architectes / Desnoyers, Mercure & Associés / Menkès, Shooner, Dagenais, Le Tourneux architectes. Ce complexe frappe l’imagination par la hardiesse de ses lignes, la pureté des solutions architecturales retenues et la batterie d’installations à la fine pointe de la haute technologie qui a été mise à contribution.

Un autre projet primé, le Pavillon Gene-H.-Krugger de l’Université Laval, a démontré hors de tout doute que le bois peut être utilisé en qualité de matériau structural dans un bâtiment de grande envergure. Ce projet révolutionnaire fait la part belle à un matériau qui n’a plus rien à envier à l’acier ou au béton en termes de portée structurale, de résistance à la combustion et de rapport qualité-prix. L’édifice a été conçu avec un réel intérêt pour le développement durable qui s’est traduit par un processus rigoureux d’optimisation des méthodes de construction. Un ensemble de stratégies bioclimatiques a été intégré au concept architectural afin de favoriser un meilleur contrôle de l’environnement pour le bénéfice des occupants. Il s’agit véritablement d’une architecture qui «respire» à tout point de vue. Une autre percée remarquable dans le domaine du bâtiment vert!