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L’origine des danses chinoises

Écrit par Xia Dao, La Grande Époque
13.02.2008
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  • Une des danseuses de la Célébration du Nouvel An chinois(攝影: / 大紀元)

Au début de l’humanité, avant même que la poésie et la peinture ne prennent forme, les danses, où des corps humains évoluaient au gré de rythmes définis, avaient déjà atteint un état de perfection.

Les danses anciennes sont les dialogues de l’humanité entre le ciel, la terre et les êtres divins. La nature est exprimée dans les danses éternelles de l’univers. Dans Lie Zi [Le livre de Maître Lie Zi, par Lie Yukou, aux alentours de 500 avant Jésus-Christ, il est dit: « Lorsque l’on joue d’un Qin (instrument de musique à cordes), les oiseaux dansent et les poissons bondissent. »

Les écritures bouddhistes ont fréquemment décrit le Bouddha utilisant le chant et la danse pour exposer son Dharma aux êtres humains. Dans le soutra Huayan, le Bouddha encourage aussi tous les Bodhisattvas à apprendre les capacités techniques du chant et de la danse pour aider au salut des êtres. Les êtres divins utilisaient leurs danses pour montrer l’immensité du Dharma, et le silence pour déclarer sa profondeur.

Dans les danses de la dynastie Tang, la danse Pu Sa Man, la danse Tian Zhu, la danse Su He Xiang et d’autres ont montré l’influence des danses de la religion bouddhiste. Ces diverses danses ont enrichi les cérémonies et les rituels bouddhistes. Le livre Luoyang Jia Lan Ji (Les Monastères de Luoyang, ndlr) a consigné la grande occasion de jouer de la musique et d’interpréter des danses lors des festivals et cérémonies bouddhistes des dynasties du Sud et du Nord (420-589 av. J.-C.): « Les jeunes filles célestes volantes et les dames jouant de la musique jouaient comme si elles étaient dans les nuages », et « les danseuses bougeaient gracieusement avec leurs longues manches et les instruments de musique produisaient des sons charmants ; les merveilles étaient au-delà de toute description ». Les musiques et danses bouddhistes furent amenées au Japon en passant par l’Inde, les régions occidentales [de Chine], et la Chine. Au Japon, les musiques et les danses bouddhistes étaient combinées avec les rituels bouddhistes et formaient une sorte de musique et de danses bouddhistes spéciales. Lors de ces rituels, des danseuses évoluaient lentement et gracieusement au centre de la scène.

L’histoire a de plus conféré à chaque groupe ethnique une orientation et un langage corporel unique. Les danseurs de Shen Yun font revivre l’art traditionnel chinois depuis longtemps perdu. Dans la culture chinoise d’inspiration divine, la vision de l’univers, telle que l’ « aller-retour » dont parle Le Livre des mutations, et « le Dao voyage sur la terre sans s’arrêter » énoncé par Laozi, imprègne profondément l’esthétique de la danse traditionnelle. En termes de technique, la danse chinoise, avec son orientation et ses mouvements, est issue de l’ancienne culture chinoise. Les rythmes et les mouvements du corps sont incomparables et uniques. Dansant selon un rythme cyclique bien que variable et imprévisible, les gestes de mains de l’artiste, la torsion et l’ondulation de leurs torses et le tracé de leurs pas ressemblent tous à une ellipse. La danse reflète la rotation et la retombée d’un rythme riche et harmonieux, et chaque pause signale un nouveau commencement. Le début et la fin des danses sont connectés si naturellement et en douceur que c’est tel un dragon tenant sa queue dans sa gueule, cyclique et éternel. Les longues manches de soie, caractéristiques des costumes de danse chinois, dépeignent distinctement la splendeur palpable du « cercle » en mouvement perpétuel de la vie. Avec deux bras qui volent, les danseuses dessinent d’innombrables circonvolutions et des cercles de respiration comme les nuages et la fumée. Faisant écho au paysage peint sur la toile de fond, le rythme à couper le souffle et pourtant intangible dans la danse chinoise vous amène à penser qu’« une telle danse ne peut exister qu’au ciel. »

Dans le Spectacle du Nouvel An Chinois par la troupe Shen Yun, les danseurs penchés et vêtus de tuniques mongoles avancent avec splendeur en secouant leurs épaules, mi-menace mi-séduction, tandis qu’ils progressent à demi accroupis vers le champ de bataille. Tout à coup, les hommes s’agenouillent et s’inclinent en arrière, leurs corps pliés et leurs dos touchant terre, le visage tourné vers le ciel. Leur virilité et leur affinité avec la terre sont presque effrayantes. Les danseuses se ceignent elles-mêmes dans des robes tibétaines, inclinent le cou, et avancent prudemment pas à pas sur la terre, lançant leurs manches de soie flottante d’un blanc de neige et formant des fleurs de lotus tibétaines sur les pics couverts de neige. Pour un bref moment, se déploie sous nos yeux le respect unique et solennel qu’ont les Mongoles et les Tibétains pour la nature et pour eux-mêmes.

En contraste, les filles de la nationalité Dai montrent un état d’existence totalement différent avec leurs tailles toujours fines et souples. Elles s’inclinent vers la terre dans des postures stables et pleines d’endurance. Les dames de la cour mandchoue, au contraire, au-dessus du sol, avancent à petits pas avec un dos droit. Leurs corps hautains et leurs manières exquises nous rappellent que ne les pressent ni le travail ni les profits tandis qu’elles entrent puis quittent la scène, sans aucune intention ni contrainte de temps.

Les danses ethniques de styles distinctement différents se déploient sous les yeux du public, l’une après l’autre. Les danseurs décrivent l’élévation originelle de la civilisation jadis accomplie dans l’histoire. Leurs corps manifestent le sens de la réalité et la profondeur, qui manquent tant dans la société moderne, éveillant des souvenirs anciens. Ils ont gagné la liberté. La danse, qui a depuis le début de la civilisation humaine la fonction sacrée d’ouvrir la sagesse, nous ramène à présent aux temps anciens, quand le ciel et la terre et les myriades de choses formaient une alliance.

 

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