Biopiraterie: des chercheurs découvrent une fleur pouvant traiter le diabète

13 janvier 2017 19:16 Mis à jour: 13 janvier 2017 19:16

Des chercheurs israéliens ont découvert une plante de leur région pouvant traiter naturellement le diabète de type 2 – sans nécessité d’une médication supplémentaire, d’injections et de leurs dangereux effets secondaires. Le diabète est maintenant une maladie touchant de plus en plus de personnes.

95 % des diabétiques en Allemagne souffrent d’un diabète de type 2. Le diabète de type 2 est devenu un vrai problème de masse, et touche maintenant près de 10 % de la population. S’il est reconnu assez tôt le diabète de type 2 peut être soigné par une réduction de poids, de l’activité physique et un régime équilibré. Mais la plupart du temps, ce type de diabètes est diagnostiqué trop tard et le patient doit avoir des injections d’insuline à vie. S’il n’est pas traité à temps le diabète de tout type peut mener à de sérieux problème de santé, comprenant des atteintes  aux reins, au système nerveux et aux vaisseaux sanguins. Ignorer cette maladie pour le type 2 pour également rapidement conduire à la mort.

Qu’est-ce que le diabète ?

Si le niveau de sucre (glucose) tombe en raison d’une insuffisance d’insuline comme source d’énergie pour les cellules du corps, des graisses endogènes et des protéines importantes seront alors utilisées à la place pour produire de l’énergie. Lorsque la dégradation de graisses et de protéines reste faible (comme lorsqu’une personne en bonne santé a faim ou réalise un exercice physique intense) cela n’est pas grave. En revanche lorsque la déficience en insuline est totale, cela se manifestera par une perte de graisse. L’insuline sert non seulement à fournir du glucose aux cellules du corps, mais il est également fortement impliqué dans le métabolisme des graisses en activant la synthèse des acides gras du glucose excessif, permettant l’absorption des graisses ainsi formées dans les cellules graisseuses et prévenant la perte de graisses.

Si l’insuline vient à manquer, l’inverse se produit. La graisse est utilisée dans des quantités telles que des dépôts vont commencer à s’accumuler sur les parois des vaisseaux sanguins. Il en résultera des troubles circulatoires et de l’athérosclérose. Le risque d’AVC et d’attaque cardiaque augmente. Le diabète est maintenant devenu une épidémie mondiale. De nombreux enfants et jeunes souffrent d’un diabète de type 2. Cela est clairement lié à un régime déséquilibré et à un manque d’exercice. L’OMS estime que d’ici 2030 le diabète deviendra la septième cause de mortalité la plus importante. C’est le mode de vie moderne qui favorise malheureusement la croissance du diabète. Cette maladie est maintenant qualifiée de pandémie mondiale par les institutions de santé.

Et y aurait-il un traitement venant de la nature ? Cette possibilité ne nous est pas offerte ! L’industrie pharmaceutique commence à développer une version synthétique de la substance au lieu d’utiliser la plante réelle comme traitement pour le patient. Les équipes de recherche collaborent avec des compagnies pharmaceutiques importantes afin d’isoler la substance recherchée de la plante, de sorte que le substrat peut ensuite être synthétisé et breveté, afin d’être produit en larges quantités. Cela leur permet alors un profit se comptant en milliards.

La fleur connue comme Chiliadenus Iphionoides ou Sharp Varthemia présente une longue tige touffue, avec des fleurs jaune pointues poussant sur ses éperons. Lors d’expériences avec des cellules végétales et des cellules animales, des extraits de cette plante aromatique ont été utilisés pour détecter des actions antidiabétiques, aidant à améliorer l’absorption de sucre dans les cellules musculaires et les cellules et à réduire le taux de glucose dans le sang.

En se basant sur ces résultats positifs, publiés dans le Journal of Ethnopharmacology, cette fleur est une aubaine pour ceux souffrant de diabète sucré. Il s’agit de la première cause de mortalité en Amérique. Ce type de maladie n’est pas congénitale, comme l’est le diabète de type 1, mais il est exclusivement provoqué par nos habitudes alimentaires. Les facteurs en sont principalement le surpoids, le manque d’exercice et un régime alimentaire trop riches en glucides. On peut ainsi éviter de développer le diabète de type 2 en suivant un mode de vie adapté. En Europe également, cette forme de diabète se développe très rapidement. Elle ne touche pas non plus que les jeunes. Mais que ce soit en Europe ou en Amérique, il n’est pas possible de faire du profit avec cette plante. Ce n’est pas non plus possible à la pharmacie, chez le médecin ou ailleurs.

La fleur Chiliadenus Iphionoides ne peut pas être brevetée en tant que telle, et les compagnies pharmaceutiques cherchent donc à en tirer un extrait afin d’en obtenir un profit. Ce n’est pas que les anciennes plantes médicinales ne sont pas aussi efficaces comme méthode de traitement pour le diabète. Les chercheurs ont indiqué les bénéfices qu’il pouvait en retirer dans leur étude : « Des extraits de Chiliadenus Iphionoides peuvent augmenter la sécrétion d’insuline dans certaines cellules, aussi bien que la prise de glucose dans les adipocytes et les myotubes squelettiques. Lors d’études menées sur des rats, une activité hypoglycémique n’a pas pu être détectée lorsque les extraits ont été injectés. Cela prouve que Chiliadenus Iphionoides a une activité antidiabétique significative, et son mécanisme d’action reste à déterminer. »

Il s’agit clairement d’un résultat clinique positif. Mais il ne remplit pas les objectifs des directeurs et des manageurs d’industries pharmaceutiques, car ils ne peuvent bénéficier d’une étude que lorsque les composés médicaux sont isolés et synthétisés ; les plantes naturelles ne pouvant (du moins pas encore) être brevetées. Cela est parce que la nature appartient à tout le monde et pas seulement aux compagnies individuelles. Cela n’offre pas de revenus aux compagnies pharmaceutiques de vendre la plante en tant que tel. Car en principe, tout le monde peut en effet ramasser cette plante commune.

Les scientifiques cherchent alors un moyen d’extraire les agents thérapeutiques de la plante, ce qui est absurde en soi car les plantes contiennent généralement une variété de composants actifs fonctionnait en synergie afin de favoriser le processus de guérison. La complexité de cette synergie est loin d’être comprise par les scientifiques, à savoir lever le voile sur les secrets de la médecine naturelle. Mais tout ceci ne compte pas vraiment lorsqu’on en arrive à la barrière des profits.

La biopiraterie est un fondement de l’industrie pharmaceutique

Les plantes et les herbes naturelles sont bien plus efficaces, mais ne promettent pas des milliards en revenus. Dans le cas de notre ancienne plante soignante, des scientifiques travaillent pour l’industrie pharmaceutique afin de reconnaître les composants thérapeutiques de la plante. Les substances isolées sont alors développées en un médicament lucratif, puis breveté qu’ils peuvent vendre pour des milliards d’euros. Si quiconque ose vendre la plante comme remède naturel, il y aura certainement une campagne à large échelle affirmant que cette plante ne peut pas être vendue comme traitement non approuvé. Un tel scénario est de la biopiraterie dans sa forme la plus pure. Les effets curatifs et les forces de la nature sont ainsi privés de leur importance et utilisés pour faire du profit. Cela est un fondement sur lequel est construit l’industrie pharmaceutique.

La biopiraterie, un commerce médicamenteux

Les entrepreneurs pharmaceutiques ont agi exactement de la même façon avec la plante Catharanthus de Madagascar, une plante médicinale native d’Afrique agissant comme coupe-faim naturel. Cette plante sauvage est également efficace dans le traitement de la leucémie. Lorsqu’une compagnie pharmaceutique a appris cela, des extraits de la plante ont été isolés puis synthétisés de façon à pouvoir les vendre au meilleur prix. Cela est un exemple classique de biopiraterie.

« Nous avons besoin de faire plus pour informer les gens des pays développés de la biopiraterie », explique Yoke Ling Chee du Third World Network. « Mais nous devons également attirer l’attention des consommateurs pour qu’ils sachent que des produits issus de la biopiraterie sont dans le commerce ».

Version allemande : Biopiraterie: Forscher entdecken Blume, die Diabetes natürlich behandelt – Pharmaindustrie entwickelt synthetische Version

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