Mettre en lumière l’importance cruciale de préserver nos écosystèmes et le cycle de l’eau, telle est la mission que se sont données deux écoaventurières du Projet Azur en Bretagne. Pour cela, elles s’apprêtent à vivre leur prochain défi dans cette belle région, avec plus de 700 km à vélo, à la nage et à la voile.
Solène Chevreuil et Philomène Le Lay n’en sont pas à leur première aventure sportive. Elles ont toutes les deux fait de grands voyages à vélo en solo avant de rejoindre le Projet Azur. Ce collectif d’écoaventurières qui fait partie du mouvement Sport Planète fédéré par la MAIF a été créé il y a trois ans par Anaëlle Marot dans le but de sensibiliser à la protection du cycle de l’eau.
« Après trois ans avec Projet Azur sur des projets illustrant le cycle de l’eau (mer, montagne, fleuve), nous avons décidé d’ouvrir un nouveau parcours sur un territoire qui nous appelait, la Bretagne », explique Solène, alias Captain Sousou. « Nous aimons parler de ce qui nous émerveille, transmettre ce que l’on sait, pour donner goût à d’autres, en connaissant, de protéger. Et comme nous aimons relever des défis en mer ou sur terre, le sport est utilisé comme vecteur de rencontres, mais surtout de mode de déplacement doux, au seul rythme de notre corps (de quelques coups de pédales, de nos bras ou du vent)… »
De Brest au Faouët en passant par Perros-Guirec et Dinard
Le Projet Azur Bretagne, qui aura lieu du 9 au 24 septembre prochain, est la troisième expédition organisée par le collectif cette année. Cette fois, l’aventure se déroule à vélo, à la nage et à la voile. Solène et Philomène vont parcourir plus de 700 km entre Brest et Le Faouët, en passant par la côte nord de la Bretagne. Le programme est assez chargé, entre les défis sportifs, artistiques et pédagogiques ainsi que les déplacements entre les différents points où les activités vont se dérouler.
Au départ de Brest, mais aussi en escale à Perros-Guirec ainsi qu’à Saint-Malo, les deux écoaventurières animeront un atelier créatif sous forme d’une fresque sur la biodiversité bretonne. À Dinard, elles relèveront un défi nage sur une distance de 7 km, avant de reprendre la route en ultracyclisme jusqu’au Faouët, soit 160 km dans la même journée.
Des enjeux environnementaux bien présents
Bien au-delà du défi sportif, le Projet Azur a pour but de sensibiliser la population au sujet de la protection de l’eau. « Par le biais de cette aventure, nous souhaitons montrer l’exemple avec humilité afin d’insuffler chez chacun l’envie d’action et de mobilisation », espèrent Solène Chevreuil et Philomène Le Lay. « Notre objectif est simple : les petites actions comptent et peuvent inspirer les autres mais il faut multiplier les actions pour accélérer le mouvement. »
Les actions qu’elles veulent inspirer concernent l’eau et la biodiversité. En Bretagne, « les enjeux environnementaux sont présents et visibles », remarque Solène. « Autant on parle beaucoup de déchets en Méditerranée (et ce n’est pas le seul fléau), autant la Bretagne connaît un déclin de la biodiversité et une érosion des côtes importantes », confie Solène à Epoch Times.
Des exemples ? La seule colonie de fous de Bassan en France, qui passe ses étés sur l’archipel des Sept-Îles en face de Perros-Guirec, a été décimée à l’été 2022 par la grippe aviaire, perdant 20.000 individus, rapporte Ouest-France.
Une autre situation qui préoccupe grandement les aventurières est celle de l’eau. La situation des nappes phréatiques en France est préoccupante et continue de se dégrader lentement. Selon les données du BGRM (Service géologique national), 72% des niveaux des nappes restent sous les normales mensuelles au 1er août 2023 dans l’Hexagone. En Bretagne, contrairement à presque tout le reste du pays, le niveau des nappes est toutefois autour de la moyenne, mais les niveaux sont en baisse ici comme dans les autres régions.
« Apprenons, transmettons, agissons »
À travers les différents ateliers, les deux jeunes femmes ont l’ambition de toucher directement environ 300 personnes, dont 60 enfants, lors de cette aventure en Bretagne. « Il est toutefois difficile de compter le nombre de rencontres directes qu’on va faire », remarque Captain Sousou. À ces personces touchées directement lors des activités s’ajoutent toutes celles qui vont être en contact avec cette aventure via les réseaux sociaux, mais aussi « toutes les personnes nous voyant sur le bord de la route, imaginant leurs prochaines vacances en vélo plutôt qu’en avion… »
Les aventurières espèrent faire germer une petite graine chez toutes ces personnes qu’elles vont rencontrer et ainsi faire une différence dans leur vie, engendrer d’autres rencontres et susciter leur curiosité. Pour résumer le message porté par le Projet Azur, Solène utilise trois mots : « apprenons, transmettons, agissons ».
Quant à la suite à envisager après l’aventure en Bretagne, la jeune femme espère « continuer de transmettre nos connaissances et notre passion pour la nature en étant avec des personnes de tout horizon ».
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