Les campagnes de désinformation du genre guérilla sur les médias sociaux ciblent les tensions raciales aux États-Unis, Trump et le virus chinois

Par Daniel Y. Teng
10 août 2020 20:28 Mis à jour: 16 novembre 2020 18:48

Les campagnes de type guérilla sur les réseaux sociaux ont été identifiées comme faisant partie d’une campagne visant à « dénigrer » l’image des États-Unis au niveau national et international.

Dans un rapport du mois d’août de l’Australian Strategic Policy Institute (ASPI), ce groupe d’experts indépendants australien a identifié une série de campagnes « pas trop sophistiquées » sur Twitter et Facebook qui tentaient d’amplifier les tensions raciales aux États-Unis et d’attiser les critiques sur la gestion de l’épidémie du Covid-19 et sur la présidence de Trump.

L’ASPI a souligné que ces campagnes semblaient imiter les attaques de désinformation plus importantes, soutenues et utilisées par l’État et le Parti communiste chinois (PCC), contre les États-Unis et des groupes tels que le Falun Gong et la compagnie de danse classique chinoise Shen Yun Performing Arts.

Falun Gong et Shen Yun ont été la cible d’intimidations de longue date de la part du PCC.

Dans l’analyse, effectuée entre février et août 2020, les experts ont repéré quelque 200 à 300 comptes Twitter qui diffusaient du contenu médiatique avec des « propos diviseurs ou négatifs sur les États-Unis ».

« Ceci incluait notamment la mise en évidence des tensions raciales, l’amplification des critiques sur la manière dont les États-Unis ont géré la crise [du Covid-19] et les scandales politiques et personnels liés au président Donald Trump », précise le rapport.

Le rapport a également constaté que plusieurs comptes ont été supprimés, ce qui suggère qu’il y avait un nombre beaucoup plus important de comptes utilisés pour cette campagne. Aucun lien direct évident avec un acteur étatique n’a pu être identifié.

Sur Twitter, de nombreux comptes ont également été identifiés comme comptes aux noms féminins, mais sans photo ni description de profil.

En outre, les experts de l’ASPI ont pu constater que de nombreux utilisateurs étaient d’origine chinoise, selon le style de police utilisé ainsi que le mauvais anglais utilisé dans les commentaires.

Ces comptes « retweetaient » ou partageaient du contenu déjà existant, en ajoutant parfois des commentaires. Dans certains cas, ils répondaient aux messages de dirigeants politiques.

Par exemple, le 3 juin, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a publié un commentaire concernant sa rencontre avec les représentants des gouvernements australien, canadien, néo-zélandais et britannique. Leur réunion a porté sur la loi de sécurité nationale de Hong Kong et sur l’Iran.

Une soi-disant « Sonia Mason » a répondu en tweetant : « L’administration Trump est allée jusqu’à sacrifier nos vies pour nous remettre au travail afin de donner une belle image à l’indice boursier Dow Jones… »

L’ASPI a déjà rapporté que Pékin soutenait une importante campagne mondiale de désinformation pour « modeler, gérer et contrôler les sujets » qui n’étaient pas favorables au régime chinois.

Son rapport de juin a révélé que, pendant 15 mois, le PCC a mobilisé 23 750 comptes Twitter pour diffuser 345 608 messages, tous créés pendant les heures de travail à Pékin.

Ces messages visaient à influencer quatre grands sujets : la gestion par Pékin de la pandémie de virus du PCC, les manifestations de Hong Kong, le sapement de la gestion de ce virus par Taïwan et le dénigrement de Guo Wengui, milliardaire et adversaire déclaré du régime chinois.

Des militants pro-démocratie affrontent la police anti-émeute lors d’un rassemblement dans le district de Causeway Bay de Hong Kong, le 27 mai 2020. (Anthony Kwan/Getty Images)

Le 16 juin, Marise Payne, la ministre australienne des Affaires étrangères, a mis en garde contre une « infodémie » et a cité un rapport de la Commission européenne qui avait conclu que Pékin et Moscou étaient les principaux coupables de campagnes de désinformation ciblées qui visaient à « saper le débat démocratique… et à améliorer leur propre image dans le contexte du Covid-19 ».

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