Certains chercheurs estiment qu’il faut absolument stopper la vaccination des femmes enceintes

Par Zachary Stieber
4 novembre 2021 14:47 Mis à jour: 4 novembre 2021 14:47

Après avoir réexaminé une étude préliminaire menée par les centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), deux chercheurs estiment qu’il faut absolument arrêter d’administrer les vaccins contre le Covid-19 aux femmes enceintes ou en période d’allaitement.

C’est dans le New England Journal of Medicine du mois d’avril de cette année qu’une étude préliminaire a été publiée puis utilisée par les CDC et les agences sanitaires de différents pays pour justifier les recommandations de vaccination des femmes enceintes et des jeunes mères.

« Une étude américaine portant sur plus de 35 000 femmes enceintes qui ont reçu un vaccin contre le Covid-19 à ARNm montre que les effets secondaires liés à la vaccination sont tout à fait semblables chez les femmes enceintes et celles qui ne le sont pas », peut-on lire dans un guide sur la vaccination pour les femmes (pdf) publié par le gouvernement australien.

Mais cette étude a été réexaminée le mois dernier suite à certaines inquiétudes soulevées par un chercheur belge. Celui-ci a fait remarquer qu’à l’époque où elle a été réalisée, l’équipe scientifique en charge n’avait pas les moyens d’offrir une estimation rigoureuse concernant les risques de fausses couches étant donné que les statistiques de suivi n’étaient pas encore disponibles.

Un réexamen a donc été initié à la demande des CDC par le Dr Simon Thornley, maître de conférences à la section d’épidémiologie et de biostatistique de l’université d’Auckland, accompagné du Dr Aleisha Brock, une chercheuse néo-zélandaise. Les deux scientifiques ont constaté que leur analyse des statistiques permettait de résoudre certains problèmes, mais en aucun cas tous les problèmes.

En étudiant les chiffres des CDC tels qu’exposés, Simon Thornley et Aleisha Brock. ont calculé que l’incidence des fausses couches au cours du premier trimestre de grossesse était en réalité de 82 à 91 %. Leur réexamen vient d’être publié (pdf) dans Science, Public Health Policy, et The Law.

Sur les 827 grossesses signalées dans le registre V-Safe des CDC, 712  ont abouti à une naissance normale. Mais, la quasi-totalité de ces grossesses réussies concerne des femmes vaccinées au cours du troisième trimestre de gestation et il reste 104 grossesses qui se sont soldés par une fausse couche. Dans ces cas, pour une majorité il s’agit de femmes vaccinées avant la 13e semaine de gestation.

À partir des données de l’étude et de plusieurs estimations, les chercheurs néo-zélandais ont conclu que des avortements spontanés étaient survenus chez 81,9 à 91,2 % des femmes vaccinées avant 20 semaines de gestation.

« Nous remettons en question les conclusions de l’étude de Shimabukuro et al. en faveur de l’utilisation du vaccin à ARNm en début de grossesse, qui a maintenant été intégré à la hâte dans de nombreuses directives internationales concernant l’utilisation du vaccin, y compris en Nouvelle-Zélande », ont déclaré les chercheurs.

« L’hypothèse selon laquelle le risque dans ce groupe lors du troisième trimestre est représentatif du risque tout au long de la grossesse est discutable et ne tient pas compte d’expériences antérieures avec des médicaments tels que la thalidomide. [Utilisé pendant les années 1960, il fut établi que ce médicament provoquait des anomalies congénitales graves pendant la grossesse, ndlr.] La preuve de l’innocuité du produit lorsqu’il est utilisé au cours des premier et deuxième trimestres ne peut être établie tant que ces groupes n’ont pas été suivis au moins jusqu’à la période périnatale ou que l’innocuité à long terme n’a pas été déterminée pour les bébés nés de mères inoculées pendant la grossesse », ont-ils ajouté.

Pfizer, ont-ils rappelé, n’a pas manquer d’indiquer sur l’étiquette de son vaccin que les données disponibles concernant les « femmes enceintes sont insuffisantes pour fournir des informations sur les risques liés à son utilisation pendant la grossesse ».

Les chercheurs ont avancé que leurs résultats ne prouvaient en aucun cas que les vaccins Pfizer ou Moderna étaient sûrs pour les femmes enceintes. Au contraire, ils ont conseillé de stopper la vaccination des femmes enceintes. Leurs conclusions ne représentent cependant pas la position actuelle des CDC. Des CDC qui n’ont pas hésité à promouvoir la vaccination des femmes enceintes sur la base de cette étude préliminaire en la rendant accessible par un lien sur leur site Web. En août cependant une porte-parole des CDC a tout de même avoué : « Nous sommes conscients que certaines des données ont permis de calculer un taux plus élevé de fausses couches (…) Nos calculs ne sont pas pertinents sur la base des données existantes, car plus de 1 000 grossesses étaient en cours, et leurs données sur les résultats n’étaient pas disponibles au moment de la rédaction du rapport. (…) Environ 10 à 25 % des grossesses connues se sont terminées par une fausse couche. Les experts des CDC continueront à étudier les effets de la vaccination [contre le] Covid-19 sur les grossesses et surveilleront de près tout problème de sécurité. »

Mais depuis cette déclaration, les CDC ont mis en avant deux synthèses de recherches sur les femmes enceintes et les vaccins Covid-19 publiés ultérieurement estimant que le risque de fausses couches après vaccination équivaut au nombre de fausses couches arrivant en temps normal.

« Ces résultats sont rassurants et peuvent contribuer à éclairer les discussions sur la vaccination contre le Covid-19 pendant la grossesse entre les personnes enceintes et leurs prestataires de soins de santé. (…) Les preuves croissantes sur la sécurité et l’efficacité de la vaccination contre le Covid-19 pendant la grossesse démontrent que les avantages du vaccin contre le Covid-19 l’emportent sur les risques connus ou potentiels. »

Hong Sun, le chercheur belge ayant signalé le problème initial de l’étude préliminaire a déclaré à Epoch Times qu’il n’approuvait pas les nouvelles conclusions du Dr Thornley et du Dr Brock.

« Bien que je suggère également de retirer les 700 cas de la dominante, je considère surtout que toute cette équation n’est plus valable, en d’autres termes, il n’est pas possible de calculer un taux précis d’avortements spontanés avec les données fournies, et ce point de vue est reconnu par les CDC. Dans l’étude de suivi [des CDC], un taux plus raisonnable est calculé et je considère que c’est une estimation juste », a-t-il déclaré dans un message sur LinkedIn.

Pour l’heure, sauf dans certains cas exceptionnels, les CDC continuent de recommander aux femmes enceintes la vaccination contre le Covid-19.

Cependant le Dr Simon Thornley reste sceptique. Selon lui, si les études ne signalent pas de risque accru lié à la vaccination, les taux remarqués en début de grossesse restent préoccupants.

« Les chiffres qui traitent de la question de la sécurité, en ce qui concerne les vaccins à ARNm en début de grossesse surtout, sont rares, et j’aurais tendance à remettre en question tous ceux qui soutiennent que ces études sont concluantes », a-t-il déclaré à Epoch Times.

« Étant donné que les risques de décès ou de complications graves consécutifs à une infection par le Covid-19 sont généralement extrêmement faibles chez les jeunes, notamment les femmes enceintes, nous déconseillons l’utilisation du vaccin au vu l’incertitude substantielle qui persiste. », a-t-il ajouté.

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